• C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Voilà un proverbe qui s’applique bien à Léo Malek.
    Ce jeune Valdoisien, alors âgé de 20 ans s’est lancé dans le monde de l’entrepreneuriat. Graphic Connection est née en 2011. Posé sur son bureau, entouré de ses crayons et de prototypes de produits, Léo analyse le chemin parcouru. Dès 16 ans, le jeune homme intègre le milieu de l’art visuel. À travers un stage dans une maison d’édition, il fait ses premiers pas dans le graphisme. Deux ans plus tard, il abandonne sa terminale S pour travailler à temps plein au sein de cette structure. Léo Malek va néanmoins reprendre le chemin de l’école. « Vu mon salaire de misère, j’ai décidé de reprendre les études. » Le jeune homme se réoriente vers une école de l’image, Les Gobelins. Fort de nouvelles compétences, Léo Malek ne s’arrête pas en si bons chemins. Il décide d’entreprendre un certificat d’aptitude en conception design. En parrallèle de ses études, il se lance à son compte en septembre 2011 : « Il s’agissait de m’épanouir davantage et d’acquérir de l’expérience ». Graphic Connection voit le jour.
    Le jeune entrepreneur alterne alors formation pratique, cours théoriques et son projet personnel : « Je ne sortais pas. Je travaillais entre 50 et 60 heures par semaine. Je passais des nuits blanches à travailler sur mon projet personnel. » Des sacrifices aujourd’hui récompensées. Léo Malek estime avoir mûri personnellement et s’être professionnellement enrichi : « Voir la satisfaction du client, le compte en banque qui gonfle, le bouche à oreille qui fonctionne, toutes ces choses me donnent la force de continuer. »
  • Une renommée que le jeune homme explique par une discipline de fer : « Il faut être carré et organisé. Je m’efforce de tenir mes engagements envers mes clients en respectant les délais de livraison. »
    Au fur et à mesure, le carnet d’adresses du jeune graphiste-designer se garnit. Du petit restaurant grec à la holding d’Aéroports de Paris en passant par les particuliers, Graphic Connection a pris son envol. Des groupes réprésentant 15% de son porte-feuille de clients. « Mais je dois avoir quatre projets par mois pour être rentable ». Aujourd’hui, Léo Malek témoigne d’une certaine impatience. « Mon seul souci est de sortir du travail au “black” et de déclarer officiellement mon entreprise». En effet, l’enregistrement administratif de Graphic Connection permettrait au jeune entrepreneur de décrocher des contrats supplémentaires. « Le fait que je sois jeune et mon entreprise non déclarée sont autant de facteurs qui rebutent certains clients à me faire confiance. »Un problème que Léo espère vite régler avec l’aide de la Maison des Artistes. Il s’agit d’un organisme qui permet aux jeunes entrepreneurs de se déclarer en tant qu’artiste auteur et de prendre en charge tous les frais adjacents (URSSAF, cotisation pour la retraite, etc.). Malgré cette impatience, Léo a sa tête bien posée sur les épaules. « Je garde à l’esprit que le client est roi et que je dois m’adapter. » Léo Malek se donne encore cinq ans pour stabiliser son entreprise avant de recruter des salariés .
    Alors c’est qui le patron?
  • @ElineUlysse – Master 2
    M le journal – octobre 2013