Par Cécile Acolet

La radio est un média au cœur du quotidien des Français, qui pour 80 % d’entre eux, l’écoutent tous les jours. Son poids économique représente un chiffre d’affaires de plus de 880 millions d’euros, de quoi donner des idées de projets à bon nombre de personnes. C’est le cas de Xavier Filliol, directeur d’exploitation de Radioline.

 

A la croisée des chemins entre radio, publicité et communication, Xavier Filliol a présenté aux étudiants du Master de Journalisme de l’UCP un discours bien rodé mais non sans impact pour l’avenir de ce métier.

En 2013, l’entrepreneur lance Radioline, un service de radio digital, basé sur une solution d’agrégation de radios sur Internet. Son service garantit un accès universel via tous types de smartphones, tablettes, PC, TV, à plus de 60.000 radios et podcasts. Selon lui « une nouvelle possibilité qui ne remplace rien». C’est une technologie de transport, un complément, dont la radio hertzienne n’a rien à craindre. Et pour cause sur 40 millions de personnes qui écoutent la radio, 6 millions le font en ligne. L’arrivé d’Apple et Android sur le marché est une preuve de sa rentabilité ; « si on est seul sur le marché, ce n’est pas bon signe » signale Xavier Filliol.

Placé sous le signe de l’entreprenariat plus que du journalisme cette conférence a permis aux apprentis journalistes de faire face à un projet en phase avec les nouvelles technologies et les enjeux numériques. Derrière ce marché florissant, se cache le cœur du futur du journalisme. Grâce à son statut de coorganisateur du Salon de la Radio et de l’Audio, Xavier Filliol a pu renseigner les étudiants sur les informations clés du secteur radiophonique : France info est la première plateforme d’actualité, 67% des gens écoutent la radio en voiture, principal vecteur d’écoute… Seul bémol pour la classe, l’absence de chiffres concernant les podcasts, pratique numérique en pleine évolution et révolution.