Juliette THEVENOT https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/juliette-thevenot/ De la presse écrite au web Journalisme Mon, 09 Nov 2020 16:16:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Juliette THEVENOT https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/juliette-thevenot/ 32 32 Se confiner ensemble ou séparément ? Une question cruciale pour les jeunes couples https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/se-confiner-ensemble-ou-separement-une-question-cruciale-pour-les-jeunes-couples/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/se-confiner-ensemble-ou-separement-une-question-cruciale-pour-les-jeunes-couples/#respond Mon, 09 Nov 2020 16:16:54 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10317 Dans la société traditionnelle française, les relations amoureuses sont rythmées de la même façon : on se découvre, on officialise auprès des proches et enfin, on envisage de vivre sous le même toit. Mais ça, c’était avant que le confinement ne vienne chambouler les relations amoureuses. Témoignages. « Je connais la réponse, je pense, mais je […]

L’article Se confiner ensemble ou séparément ? Une question cruciale pour les jeunes couples est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
Dans la société traditionnelle française, les relations amoureuses sont rythmées de la même façon : on se découvre, on officialise auprès des proches et enfin, on envisage de vivre sous le même toit. Mais ça, c’était avant que le confinement ne vienne chambouler les relations amoureuses. Témoignages.

« Je connais la réponse, je pense, mais je pose quand même la question : on se confine ensemble ? ». SMS envoyé le 27 octobre à 18 h 46. La veille des annonces du gouvernement, cela faisait un peu moins de deux mois que j’étais avec mon nouveau copain. Et pourtant, c’était une évidence : il était impensable que je ne me confine pas avec lui. On avait d’ailleurs déjà discuté de cette éventualité. Dès le début de notre relation, on a ressenti le besoin d’être tout le temps l’un avec l’autre. Un confinement séparé aurait été bien plus dur à vivre.

Pour beaucoup de personnes, notre choix peut paraître fou, risqué ou irréfléchi. « Wow, c’est courageux, je n’aurais jamais tenté le confinement après un mois », m’a justement lâché une de mes amies. Mes parents, avec qui j’ai passé le premier confinement, se sont immédiatement inquiétés quand je leur ai annoncé la nouvelle. « Au moins, ce sera un bon test », m’a répondu ma mère. Alors, je me suis demandée comment cela se passait pour les jeunes couples de mon entourage.

« On ne se marche pas dessus, on s’adapte »

« Comme toi, c’était évident ! Je ne vois pas pourquoi on ne se serait pas confiné ensemble », me confie Julie, une de mes meilleures amies, dans une note vocale. « J’avais vraiment aucune peur ou appréhension. On est déjà resté une semaine 24 heures sur 24 ensemble et ça c’était super bien passé. » Même la cohabitation dans un appartement parisien de 20 m2 ne faisait pas peur au couple formé trois mois plus tôt : « on ne se marche pas dessus, on s’adapte ». Et pour cause, l’étudiante en ostéopathie continue ses cours en présentiel, ses stages en clinique et à l’hôpital.

Le choix était moins certain pour un de mes anciens camarades d’école de journalisme, qui a trouvé un compromis avec sa copine. « On a décidé de rester chez moi pendant dix jours avant de faire une petite pause et de se retrouver cinq ou six jours à la fin du confinement », m’explique Léo* par message. « Ce n’est pas qu’on redoutait le confinement, mais comme on est ensemble depuis peu de temps [trois mois à peine, NDLR], ce n’est pas toujours une bonne chose d’être trop collés », poursuit le Parisien.

À J+2, au moment où je l’ai interviewé, tout roulait : les deux étudiants sont bien occupés la journée avec les cours à distance, lui dans le salon, sa copine dans la chambre. « Je pense que si on n’avait rien fait pendant un mois, je n’aurais pas tenu », admet Léo.

« Le fait de se voir 24 heures sur 24 aurait installé une routine »

C’est justement pour cette raison qu’Elodie n’a pas voulu passer le confinement avec son nouveau chéri depuis deux mois. « Le fait d’être en télétravail, donc de se voir 24 heures sur 24, sept jours sur sept, aurait installé une routine je pense », m’écrit l’étudiante de 24 ans. Avec le confinement, pas de restaurant en tête-à-tête, ni de sorties culturelles et autres activités. « On ne peut rien faire, cela aurait été plus chiant qu’autre chose. » Même si le couple a déjà eu une longue histoire amoureuse il y a deux ans et demi et donc se connaît, il revit un début de relation, mis à mal par le Covid-19. « C’est intéressant de voir comment on peut gérer la distance pendant une longue période. Comment l’autre réagit, s’il y a un manque », reconnaît Elodie.

Confinement ou pas, beaucoup de couples gèrent déjà une relation à distance en temps normal. C’est notamment le cas de Flora et Pablo. Ensemble depuis le mois d’août, ils se voyaient toutes les deux semaines environ. « Je pense que le confinement permettra de mieux communiquer encore, de mieux nous connaître », précise la jeune femme originaire de région parisienne. Les deux amoureux ont d’ailleurs débuté un petit challenge : un appel en visio de dix à quinze minutes tous les jours. « Et pourquoi pas être plus créatifs pendant ces appels, pour pimenter le fait qu’on ne se voit pas et garder ce début de relation très fort. »

L’adage « se séparer pour mieux se retrouver » prend tout son sens. Séparés ou confinés, la conclusion qui ressort finalement, c’est que cette période sera positive pour les couples. Rendez-vous dans trois semaines (ou plus).

*Le prénom a été modifié

L’article Se confiner ensemble ou séparément ? Une question cruciale pour les jeunes couples est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/se-confiner-ensemble-ou-separement-une-question-cruciale-pour-les-jeunes-couples/feed/ 0
« On ne pouvait pas laisser tomber nos bénéficiaires » : le Comptoir d’Aliénor, l’épicerie étudiante et solidaire à l’épreuve du confinement https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/on-ne-pouvait-pas-laisser-tomber-nos-beneficiaires-le-comptoir-dalienor-lepicerie-etudiante-et-solidaire-a-lepreuve-du-confinement/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/on-ne-pouvait-pas-laisser-tomber-nos-beneficiaires-le-comptoir-dalienor-lepicerie-etudiante-et-solidaire-a-lepreuve-du-confinement/#respond Mon, 09 Nov 2020 16:07:28 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10310 Créée en 2017, l’épicerie sociale et solidaire Le Comptoir d’Aliénor accueille les étudiants de l’académie de Bordeaux en grande précarité. En proposant des denrées à bas coûts et des activités, l’épicerie entend sortir ces jeunes de l’isolement social. Une initiative encore plus vitale pendant le confinement. « Ici, on est comme dans une épicerie classique », […]

L’article « On ne pouvait pas laisser tomber nos bénéficiaires » : le Comptoir d’Aliénor, l’épicerie étudiante et solidaire à l’épreuve du confinement est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
Créée en 2017, l’épicerie sociale et solidaire Le Comptoir d’Aliénor accueille les étudiants de l’académie de Bordeaux en grande précarité. En proposant des denrées à bas coûts et des activités, l’épicerie entend sortir ces jeunes de l’isolement social. Une initiative encore plus vitale pendant le confinement.

« Ici, on est comme dans une épicerie classique », lance Karen Marcellin, chargée d’accueil, debout à côté de la caisse. « Tout est à disposition des bénéficiaires ». Panier à la main, on circule entre les deux rayons du Comptoir d’Aliénor, installé sur le campus universitaire Peixotto à Talence, dans un petit bâtiment habillé de graffitis et géré par une association étudiante. On y trouve des produits de tout type : conserves, fruits et légumes, produits secs, frais, d’hygiène, protections périodiques, et même parfois de la viande. « Mais c’est plus difficile à conserver pour nous », précise Karen.


Crédit photo : Juliette Thévenot

La particularité de cette épicerie destinée aux étudiants de l’académie de Bordeaux réside dans les prix : un paquet de pâtes coûte environ 10 centimes, une boîte de raviolis au bœuf 63 centimes ou encore 5 à 10 centimes la baguette de pain. « Le Comptoir permet aux étudiants d’accéder à des denrées 10 à 30 % moins cher que les prix du marché », explique Paul Marsan, un des responsables de l’épicerie.

L’objectif de cette initiative sociale et solidaire est de sortir les étudiants de la précarité et de l’isolement social. « Les bénéficiaires doivent avoir un reste à vivre à peu près égal à deux repas CROUS, soit environ sept euros », indique l’étudiant. « Cela correspond à la somme qu’il reste à la fin du mois, une fois que l’étudiant a payé toutes ses dépenses. » Et en cette période de crise sanitaire, les fins de mois sont encore plus compliquées.

« Depuis le début du confinement, on a constaté un sentiment de panique »

« On ne pouvait pas laisser tomber nos soixante bénéficiaires, on devait rester ouvert », martèle Paul Marsan. « Les crises sanitaires comme celle du coronavirus précarisent énormément les étudiants. » En effet, les jobs étudiants ou missions ponctuelles se font rares, il n’y a plus de revenus alors que les dépenses liées au loyer, aux charges et à la nourriture, elles, au contraire, n’ont pas disparu.

« Depuis le début du confinement, on a constaté un sentiment de panique », précise le co-responsable de l’épicerie. « Nos bénéficiaires continuent de venir, il y a un besoin constant. On a une augmentation des mails, des demandes et cela ne va pas cesser. » L’épicerie est d’ailleurs tout à fait prête, elle peut accueillir jusqu’à 250 personnes par semaine.

Crédit photo : Juliette Thévenot

En temps normal, le Comptoir propose également des activités culturelles. Avec le Covid-19, le lieu de vie a dû fermer ses portes. « C’est encore plus important de garder un lien social avec les étudiants pendant cette période », poursuit Comptoir d’Aliénor. « On s’assure que tout va bien et on leur demande s’ils ont besoin de plus d’aide. »

Un constat également partagé par la chargée d’accueil de l’épicerie. « Le Comptoir d’Aliénor est un lieu de première nécessité pour les étudiants, je ne nous voyais pas fermer », lance l’étudiante. Elle confie que son travail et le fait de voir du monde lui font personnellement du bien en cette période difficile. « On n’est pas juste une caisse, on discute beaucoup, on fait attention à eux. »

L’article « On ne pouvait pas laisser tomber nos bénéficiaires » : le Comptoir d’Aliénor, l’épicerie étudiante et solidaire à l’épreuve du confinement est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/on-ne-pouvait-pas-laisser-tomber-nos-beneficiaires-le-comptoir-dalienor-lepicerie-etudiante-et-solidaire-a-lepreuve-du-confinement/feed/ 0