Photo Ophélie Arnould

 

Globe-trotter en quête d’info, Steeven Ballein défend un journalisme « lent ». Face à l’excès de news chaudes dans le paysage médiatique, ce journaliste-réalisateur, au parcours atypique, s’exprime sur l’importance du reportage long format dans notre société.

De l’arme à feu à la plume, il n’y a qu’un pas ! Où plutôt, dirons-nous, du fusil d’assaut à la caméra, dans le cas de Steeven Ballein. Ce journaliste a commencé sa carrière en tant que chef d’équipe dans le troisième régiment de parachutistes d’infanterie de marine, à Carcassonne, avant de défendre la liberté d’expression avec un stylo.

Fort de ses expériences en OPEX en Afrique et Asie centrale, il continue, aujourd’hui, de voyager à travers le monde en tant que journaliste reporter. Très tôt attiré par la réalisation, il exerce son métier au Tchad, en Mongolie ou encore en Tanzanie et tourne divers sujets pour des chaînes de télévision dont France 2, M6 et RMC Découverte. Ce choix de carrière, dans le journalisme d’investigation long format, lui permet d’enquêter pendant plusieurs mois sur un seul thème pour « relater une information juste ». Steeven Ballein prend, ainsi, le contre-pied de la tendance actuelle, de la course à l’information chaude.

Par ses reportages, il cherche « à donner matière à penser » en privilégiant un journalisme d’analyse. Cet ancien militaire prend alors le recul nécessaire et essaie d’analyser la complexité d’un sujet dans sa globalité.
Sans limite, Steeven Ballein se lance dans un nouveau défi professionnel : la réalisation de documentaires. Au travers d’un autre format vidéo, il continue, donc, de vouloir informer le public sur diverses thématiques.

Par Soline Carbillet

A l’occasion de l’édition 2018 de Média en Seine, trois membres de l’équipe de Bureau des Légendes sont venus à la rencontre des journalistes et amateurs de la série à succès de Canal+. Une des voix de France Info, Cécile Asselot a accueilli, au studio 104 de Radio France, trois figures du Bureau des Légendes : Alex Berger un des producteurs, Camille de Castelnau, l’une des quatre scénaristes et l’acteur Jonathan Zaccai alias Raymond Sisteron. Questionnée sur les coulisses de la série, Camille de Castelnau est revenue sur la complexité d’écriture des textes. Toute la difficulté repose sur l’idée de coller au plus près de la réalité des missions de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE). Par conséquent, à partir de la deuxième saison, les scénaristes, en collaboration avec Alex Berger, ont décidé d’envoyer leurs personnages à l’étranger. Un inconvénient supplémentaire pour l’organisation des tournages dont les scènes sont tournées sur deux continents à la fois. Dans un souci de détail et de précision, les scénaristes font appel à la DGSE qui apporte son avis sur la plausibilité des scénarii. Réalisée à la Cité du Cinéma, cette production composée de quatre saisons, connaît un engouement dans l’Hexagone et par-delà les frontières. Diffusée dans une centaine de pays par le distributeur et co-producteur, Fédération Entertainment, la série blockbuster a encore de beaux jours devant elle.