Victor FERNANDEZ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/victor-fernandez/ De la presse écrite au web Journalisme Mon, 09 Nov 2020 17:45:01 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Victor FERNANDEZ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/victor-fernandez/ 32 32 Radio Pirate : militer quand on est confiné https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/radio-pirate-militer-quand-on-est-confine/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/radio-pirate-militer-quand-on-est-confine/#respond Mon, 09 Nov 2020 17:45:00 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10342 Si le confinement a drastiquement réduit notre vie sociale, les moments de militantisme se sont également fortement raréfiés. Difficile en effet de discuter et de se mobiliser quand on est enfermé dans son appartement. Pour remédier à cela, des initiatives telles que Radio Pirate voient le jour. Une manière de continuer à militer, même séparés. […]

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Si le confinement a drastiquement réduit notre vie sociale, les moments de militantisme se sont également fortement raréfiés. Difficile en effet de discuter et de se mobiliser quand on est enfermé dans son appartement. Pour remédier à cela, des initiatives telles que Radio Pirate voient le jour. Une manière de continuer à militer, même séparés.

« L’idée est assez simple et très politique : se faire du bien, casser l’isolement… et faire la nique à Macron et aux patrons ». Alors que la première émission de Radio Pirate n’a commencé que depuis onze minutes, on sait déjà à quoi s’attendre. Derrière leur micro et chacun chez soi, ces moussaillons de la radio ont décidé de proposer un programme quotidien pour militer et débattre ensemble dans un contexte sanitaire qui n’est pas propice aux rassemblements physiques. Pour se faire entendre, ils ont troqué le vieux poste de radio contre le confort du stream sur Twitch et Youtube. Chaque soir à 21h, ils proposent donc une émission dédiée à une thématique. Féminisme, luttes syndicales, santé psychologique ou même loisirs, les sujets sont variés.

A l’origine de ce projet, un tweet de Pauline Moszkowski-Ouargli, journaliste chez Radio Parleur : « Salement envie de lancer une radio pirate tous les soirs […] où les gens peuvent balancer les patrons et le gouvernement ». L’idée rencontre un succès immédiat et très vite, une vingtaine de personnes la rejoignent. A peine 48 heures plus tard, le vendredi 30 octobre, Radio Pirate diffuse sa première émission. « Aujourd’hui, nous sommes entre 70 et 80, plus ou moins investis dans le projet. 80 % d’entre nous n’avait jamais fait de radio ou de journalisme auparavant », explique Hadrien qui a rejoint le projet à ses débuts. Lui non plus n’avait aucune expérience en la matière et ne connaissait aucun des autres membres. Mais une semaine plus tard, il l’assure : « c’est justement une super occasion pour ceux qui n’avaient jamais fait de radio. Il n’y a pas de critères d’entrée ! ».

Une radio ouverte à tous

Grâce à Discord, une plateforme de chat vocal, chacun peut proposer un sujet et trouver d’autres joyeux pirates pour l’accompagner dans la préparation d’une émission thématique. Celles-ci sont préparées d’une semaine à l’autre par des groupes de deux à quatre personnes. Ils se répartissent eux-mêmes les rôles : producteur en chef, animateur, intervieweur etc. Certains ne participeront qu’à une seule émission, d’autres s’impliqueront à plus long terme. Chacun est ainsi libre de s’engager en fonction du temps dont il dispose. “ Si quelqu’un veut participer à une seule émission et n’est plus disponible ensuite pour en préparer une seconde, il peut quitter l’aventure et ça ne posera aucun problème, personne ne lui en voudra ”, explique Hadrien. Radio Pirate se veut ouverte à tous, et essaye de mettre en avant la parole de ceux qu’on entend trop peu sur les ondes hertziennes . « On fait en sorte que ça soit plutôt des femmes qui parlent de féminisme, des personnes minorisées qui parlent d’anti-racisme etc. », explique Hadrien.

Voix grésillantes, problèmes de connexion internet et autres couacs viennent parfois perturber l’émission. Mais ces problèmes techniques n’arrêtent pas nos matelots de la radio. « Soyez indulgents, on fait ce qu’on peut avec la technique. Mais on essaie vraiment de faire quelque chose qui va durer dans le temps ! » expliquait Pauline Moszkowski-Ouargli, lors de la première émission. Car l’objectif est bien de réussir à tenir jusqu’à la fin du confinement. « On a une date, celle de la fin du confinement et après, normalement, le bateau s’arrête », résume Hadrien, confiant sur les capacités de l’équipage à voguer jusqu’à ce cap.

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Journalisme d’investigation : s’allier pour mieux enquêter https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/journalisme-dinvestigation-sallier-pour-mieux-enqueter/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/journalisme-dinvestigation-sallier-pour-mieux-enqueter/#respond Sat, 19 Sep 2020 13:51:51 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=8694 L’article Journalisme d’investigation : s’allier pour mieux enquêter est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

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Journalisme d’investigation : s’allier pour mieux enquêter

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Affaire du sang contaminé, Affaire des écoutes de l’Élysée, Affaire des diamants de Bokassa… Il y a 40 ans, le journalisme d’investigation était déjà sur le qui-vive, révélant les manœuvres illicites des hommes politiques français. Mais peut-on aujourd’hui enquêter en solitaire sur des affaires qui ont pris une tournure internationale, comme on pouvait le faire lors de ces scandales français ? C’est à cette question qu’ont essayé de répondre Yann Philippin (Médiapart), Zeynep Sentek (Black Sea), Laurent Richard (Forbidden Stories) et Jacques Monin (Radio France) lors d’un débat organisé au festival Médias En Seine.

Plus de 11 millions de documents soit 2,3 Téraoctets de données, c’est ce qu’ont analysés les journalistes de 80 rédactions à travers le monde dans le cadre des révélations des Panama Papers. Cette affaire dévoilait alors au monde entier les pratiques d’évasion fiscale d’hommes d’affaire internationaux, de personnalités artistiques ou sportives reconnues et même de dirigeants nationaux. Un travail titanesque rendu possible par une alliance de différents médias au sein du Consortium International des Journalistes d’Investigations (ICIJ).

Des alliances comme celle-ci, il en existe plusieurs, de différentes tailles. Ainsi, en 2016, le European Investigative Collaborations est fondé. Il regroupe douze journaux européens et un an plus tard, il sera à l’origine des révélations des Football Leaks, une affaire d’évasion fiscale impliquant parmi les plus grands joueurs de football mondiaux.

C’est au même moment qu’un second projet verra le jour : celui de Forbidden Stories, une organisation qui s’est donné pour but de continuer les enquêtes débutées par des journalistes tués dans l’exercice de leur métier. « L’objectif est de montrer que même si le messager est tué, le message persistera » explique son fondateur Laurent Richard. Leur dernière enquête dite « Green Blood » a ainsi permis de mettre à jour les pratiques des entreprises minières en Tanzanie, en Inde et au Guatemala. Pollution environnementale, atteintes aux droits humains des populations locales, intimidation d’opposants politiques, autant de pratiques qui ont été dévoilées par ce réseau de journalistes internationaux. Ces révélations n’auraient jamais pu être publiées sans l’aide de Forbidden Stories, dans des pays figurant en mauvaises places dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans Frontières.

En voyant cette dynamique positive, on pourrait penser que le journaliste d’investigation est promis à un bel avenir. Pourtant, toujours selon Reporters Sans Frontières, la situation des journalistes est problématique dans 3 pays sur 4 dans le monde. En France, Jacques Monin rappelle que convaincre les rédactions de dédier leurs journalistes à des enquêtes au long cours, est un combat de tous les jours et ce même dans des médias publics a priori moins soumis aux impératifs de rentabilité que les médias privés.

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