Deux ans de pandémie auront laissé des traces chez chacun d’entre nous. Les Master 2 Journalisme de l’Université de Cergy vous plongent dans un entre-deux, un temps coincé entre la période du Covid-19 et le fameux “monde d’après”. Relations sociales impactées, mémoire du covid, avenirs professionnels incertains… Les étudiants vous dressent un tableau radiophonique de cet entre-temps historique.
Nous remercions Anne Brunel, journaliste à Radio France, d’avoir encadré ce dernier atelier radio de la promo 8 du Master.
Sur le palier du cinquième étage d’un immeuble au cœur de Gennevilliers, des liens se sont créés pendant le confinement. Autour d’un thé, d’un café ou parfois d’une bière, Nicole, 79 ans, a retrouvé un peu de chaleur humaine auprès de ses voisins, dans un quotidien menacé par la solitude. De nouvelles relations essentielles qui l’accompagnent dans ce retour à la vie normale sous contraintes sanitaires.
« Réduire nos contacts sociaux ». Depuis le début de la pandémie, cette injonction nous est devenue familière et nous nous sommes habitués à vivre seuls. Pour Paul, la solitude a été poussée à son paroxysme. Pendant un an, il n’a pas une seule fois pu voir ses amis. Aujourd’hui, il est vacciné, et les retrouve après cette année de privation sociale. Dans ce bar où ils se sont donnés rendez-vous, il nous raconte comment il a vécu cet isolement.
« La convivialité retrouvée ! » C’est le sentiment qui a saisi Alexandre, au moment de la réouverture de son bistrot « Le Rallye », le 19 mai dernier. Situé en banlieue parisienne entre Gennevilliers et Epinay-sur-Seine, Le Rallye offre un havre d’hospitalité apprécié de tous. Le confinement a mis à mal ce creuset animé par Alexandre, ou “Tonton” comme le baptisent ses clients. Il nous raconte comment il a traversé plus d’un an de contraintes et nous livre son sentiment sur l’avenir.
Les enfants sont de retour au cirque Micheletty ! À Villeneuve-la-Garenne, au parc des Chanteraines, la famille circassienne enchaîne les représentations au plus grand bonheur de son jeune public. Devant des spectateurs masqués, depuis mi-mai, les artistes doivent jongler avec les mesures sanitaires, conditions sine qua non, pour rouvrir les rideaux du grand chapiteau. Mais ces gestes barrières ne sont pas les seuls stigmates de la pandémie pour cette troupe artistique.
Le premier confinement a été l’occasion de s’exprimer artistiquement. C’est le cas de Lolita Bouillet, responsable administrative de CY lettres et sciences humaines, qui a envoyé tous les matins des poèmes à ses collègues. Mais la belle histoire va plus loin, des étudiantes ont édité ses écrits en recueil et les ont même adapté en musique… Cela donne Le Printemps sans le reste, une façon de laisser une trace de cette période.
Un an de pandémie … Et si c’était possible d’en tirer du positif ? Si le coronavirus a forcé Valentine à regagner son appartement, cela lui a également permis de s’adonner à un loisir qu’elle avait longtemps laissé de côté : la broderie. Aujourd’hui, la web-designeuse de 23 ans construit sa vie en fonction de ses projets couture !
Pendant presque 2 ans, le Covid s’est installé dans nos vies, partout. Il a fait 111 000 en France, près de 4 millions dans le monde. Dans le pays, les mesures sanitaires se sont assouplies. Malgré tout, ces deux dernières années vont laisser des traces. Dans 10, 15, 20 ans, de quoi se souviendra t-on ? Jusqu’à quel point le Covid-19 a marqué l’Histoire ? Que racontera t-on à nos enfants ?