A sa sortie en Aout dernier sur Netflix, le film français « Mignonnes » a fait face à un torrent de polémiques. Sa réalisatrice Maimouna Doucouré revient sur le parcours de ce film à l’occasion de l’évènement Médias en seine.

Après un retour sur son parcours avec le journaliste média, Nicolas Madelaine, Maimouna Doucouré a parlé de Mignonnes. Son héroïne, Amy, 11 ans, hésite entre le respect des traditions religieuses inculquées par sa famille et son intégration dans un groupe de danse aux mouvements des plus lascifs.  « J’ai mis près de deux ans à écrire le scenario, avec un an et demi d’enquête poussée pour être au plus proche de la réalité » raconte la réalisatrice.

« Mignonnes » au coeur d’une polémique

En pleine promotion, Netflix USA, qui a racheté les droits du film, dévoile le visuel pour les Etats Unis. Sur Twitter, les internautes reprochent un choix d’image plus provoquant que l’affiche du film sortie en salle française le 19 Aout dernier. On y découvre les actrices en tenue moulante, posant avec des attitudes jugées provocantes. Netflix s’excuse et modifie le visuel ainsi que le descriptif initialement posté.

A sa sortie, le film est accusé d’ « islamophobie » et de « pédophilie » aux Etats Unis et est censuré en Turquie. Pour Maimouna Doucouré, « Il y a des millions de personnes qui  n’ont pas voulu voir le film par eux même  à cause des croyances Twitter. (…) Pourtant, faut recentrer le débat. On a le même combat »

Streaming et cinéma, compatibles ?

Pour Maimouna Doucouré, la diffusion de son film sur Netflix est une opportunité de le présenter dans 180 pays. Elle reconnait l’importance des plateformes de streaming pour les productions audiovisuelles. « Je suis attaché au Cinéma, (…) mais les deux ne sont pas incompatibles. En tant que spectatrice, je suis contente de découvrir des films sur les plateformes. Ce sont des lieux de partage important pour faire tomber les frontières et voir des histoires universelles » conclut -elle.