Europe Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/europe/ De la presse écrite au web Journalisme Wed, 05 May 2021 10:10:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.3 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Europe Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/europe/ 32 32 Dix ans de guerre en Syrie : « L’Europe doit taper sur la table de manière unie pour mettre fin à la crise » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/dix-ans-de-guerre-en-syrie/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/dix-ans-de-guerre-en-syrie/#comments Wed, 05 May 2021 10:10:54 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11900 ENTRETIEN / A l’occasion des dix ans du conflit syrien, Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de rechercheset d’études politiques (CAREP) a accordé un entretien à l’AFP. Il revient sur l’intervention des forces extérieureset alliés du régime qui maintiennent Bashar el-Assad au pouvoir. Ces stratégies militaires ont redoubléd’ « efficacité » alors que les pressions […]

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ENTRETIEN / A l’occasion des dix ans du conflit syrien, Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherches
et d’études politiques
(CAREP) a accordé un entretien à l’AFP. Il revient sur l’intervention des forces extérieures
et alliés du régime qui maintiennent Bashar el-Assad au pouvoir. Ces stratégies militaires ont redoublé
d’ « efficacité » alors que les pressions de la communauté internationale semblent insuffisantes.


Dix ans en arrière, la guerre civile syrienne devait être à l’origine une révolution pacifique contre le régime baasiste. Mais la « violence inouie » inscrite par le pouvoir de Bashar el-Assad a « renversé la logique du printemps arabe » en 2011. La militarisation des groupes opposants a mené une « guerre contre les civils ». Dans les grandes villes, le slogan « Assad ou nous brûlons le pays » était écrit en gros sur les murs. Salam Kawakibi dresse le constat de cette menace, mise à exécution : « Au final, c’est Assad et ils ont brûlé le pays ».

Le régime s’est retrouvé dans un état « très délicat ». Très vite, le conflit a pris une « dimension communautariste » avec les forces déployées sur le territoire syrien. Baschar El Assad a profité en 2013 de l’ intervention des milices iraniennes et libanaises pour rester au pouvoir. Aide précieuse pour le dirigeant alors que les rebelles avaient encerclé la capitale Damas. Un coup de pouce a également été apporté par la Russie, avec une opération militaire comprenant aviation et bombardements massifs. Le directeur du CERAP décrit la situation « semblable à la stratégie de la Seconde Guerre mondiale, sans distinction entre civils et rebelles ». Et comme si cela ne suffisait pas, l’émergence de l’État islamique (EI) a « rendu un grand service à Bashar El Assad » selon Salam Kawakibi. Les attaques des groupes terroristes et radicaux ont permis aux dirigeants syriens de « détourner le regard de l’Europe ». La Syrie « gangrenée par des terroristes et radicaux » s’est imposée devant une Syrie «révoltée contre un régime tyrannique ». Cette stratégie de détournement de l’attention explique pourquoi le régime a « beaucoup aidé l’Etat islamique à contrôler des grandes villes » ainsi que la commercialisation du pétrole. Mais si le pouvoir syrien utilise la répression contre le peuple et l’opposition, il n’a jamais « confronté un ennemi extérieur » note le directeur du CAREP.

    « La communauté internationale n’a pas apporté de solution pacifique »

    Face à ces éléments, Salam Kawakibi déplore la « démission de la communauté internationale ». Loin de porter un regard critique sur l’intervention militaire des pays extérieurs, le directeur du CAREP observe une insuffisance d’actions diplomatiques : « Personne n’a aidé à apporter une solution pacifique ». Pour lui, observateur du pouvoir syrien depuis les années Hafez el-Assad, père de Bashar El Assad, aucune pression européenne ne permet d’arrêter le régime, accusé de « crimes contre
    l’Humanité ».

    Durant ce conflit, la communauté internationale a elle-aussi commis des fautes. En 2013, lorsque le régime a eu recours aux armes chimiques, l’administration Obama a menacé le régime syrien d’une intervention militaire. « Elles ont été utilisées, mais il n’y a eu aucune réaction, détaille Salam Kawakibi. À partir de là, le régime a compris qu’il était intouchable ». Le bilan s’est soudainement alourdi avec « 1 500 morts en deux heures ». Les centaines de morts sont devenues des « milliers par jours ». Depuis deux ans, les combats ont cessé, mais les attaques ne cessent de s’intensifier au quotidien.

    Le face à face entre l’Europe et la Russie

    Que fait l’Europe, dix ans après les premiers affrontements ? Alors qu’en 2012, une première conférence internationale sur la Syrie mène à la signature d’un accord, l’espoir de d’une transition politique fait volte-face. Aujourd’hui, la Russie « prétend chercher à pacifier la Syrie ». La force d’occupation russe sur le territoire « contribue à la répression » mais les militaires s’ « attribuent le rôle de gestionnaires du processus de la paix ». Un rôle que l’Occident accepte selon Salam Kawakibi, faute de se retrouver « démunie de tous moyens de pressions au niveau des Affaires étrangères ».


    Face à ce conflit, l’Union européenne ne se montre pas assez « unie » selon le directeur du CAREP : « Certains appliquent les sanctions, d’autres continuent encore de commercialiser avec la Syrie ». Le budget attribué à ces échanges commerciaux impactent la situation puisque « les bénéfices ne rentrent pas dans un budget gouvernemental » mais reviennent « à la famille du
    président ». L’expert analyse les conséquences sur l’état du pays : « l’Etat syrien est appauvri, mais le régime s’est enrichi ». Salam Kawakibi estime que l’Europe doit « taper sur la table de manière unie et trouver une solution politique avec la Russie pour sortir de cette crise ».

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    BBC : Un regard attentif sur la gestion des pouvoirs publics en temps de pandémie https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/bbc-un-regard-attentif-sur-la-gestion-des-pouvoirs-publics-en-temps-de-pandemie/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/bbc-un-regard-attentif-sur-la-gestion-des-pouvoirs-publics-en-temps-de-pandemie/#respond Tue, 22 Dec 2020 19:53:10 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11246 A l’occasion du festival Médias en Seine jeudi 19 novembre à la Maison de la Radio à Paris, James Stephenson, rédacteur en chef à la BBC, liste les défis d’ordre politique du grand média durant la crise sanitaire. James Stephenson est mal à l’aise avec le vocabulaire guerrier. Pourtant, ses expressions s’en rapprochent. Pour évoquer […]

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    A l’occasion du festival Médias en Seine jeudi 19 novembre à la Maison de la Radio à Paris, James Stephenson, rédacteur en chef à la BBC, liste les défis d’ordre politique du grand média durant la crise sanitaire.

    James Stephenson est mal à l’aise avec le vocabulaire guerrier. Pourtant, ses expressions s’en rapprochent. Pour évoquer la crise sanitaire, Stephenson parle de « période sombre ». La gestion de la pandémie subit les critiques au Royaume-Uni, l’un des pays les plus touchés d’Europe. Les personnalités politiques sont pointées du doigt. Face ce déchirement, la BBC s’est retrouvée dans une situation délicate : « C’est la plus grande crise que j’ai connue dans ma vie professionnelle » témoigne le journaliste. Les défis affrontés par le grand média britannique se sont multipliés, face à de nouvelles attentes du public.

    De la méfiance à l’égard du gouvernement

    Expliquer la pandémie, mettre en avant le personnel hospitalier, rassurer… Les défis se sont accrus pour la BBC depuis mars dernier. Mais la crise du Coronavirus a créé des tensions politiques auxquelles se sont ajoutées les préoccupations d’un public toujours en quête de nouvelles explications. Entre-temps, la situation est devenue plus critique lorsque Boris Johnson a été admis en soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, la  gestion de la crise par le gouvernement a suscité de la méfiance auprès du public : « Le consensus politique a évolué sur la société. Il y a eu d’importants  problèmes sur le système de test et le tracking des malades ». Le journaliste britannique revient notamment sur l’insuffisance de matériel médical, même lors de la seconde vague.  Il estime que la gestion du gouvernement doit s’inscrire, elle-aussi, parmi les analyses médiatiques : « Suffisamment de décisions politiques sont passées pour  que la BBC puisse en parler ».  

    « Au début, les ministres refusaient d’apparaître dans nos émissions politiques »

    Pour éclairer les interrogations des auditeurs, le grand média britannique a compté sur l’invitation des personnalités politiques lors des matinales.  Mais « au début de la crise, les ministres refusaient les invitations dans nos émissions politiques ».  Le contexte politique actuel semble rajouter de la difficulté dans le traitement médiatique de la crise. « Tout s’est déroulé sous un gouvernement aux positions radicales » ajoute très calmement James Stephenson. Le climat hostile entre la BBC et le gouvernement de Boris Johnson a laissé craindre une perte de financement pour le grand média. La pandémie semble avoir attisé ces divisions. Elle est également apparue comme une préoccupation de trop avec les négociations post-Brexit et le bouleversement des institutions.

    Une vérification permanente de l’info

    Pourtant, la parole des politiques et des scientifiques s’est montrée essentielle pour décrypter la pandémie. « Les gens avaient faim de faits » constate le rédacteur en chef. Le journaliste rappelle que 22 millions de personnes au Royaume-Uni ont écouté l’allocution du Premier ministre lors du premier confinement, sur l’antenne de la BBC : « Le public désirait connaître les restrictions qui s’imposaient à eux ». Dans ce contexte, la recherche de sources s’est inscrite comme une priorité : « 85% de la population britannique s’est tournée vers la BBC chaque semaine en septembre, il faut être une source de confiance ». Mais la désinformation a provoqué une seconde crise par-dessus la Covid-19. C’est pourtant pendant cette « période sombre » que les Britanniques ont été plus conscients de l’impact des fake-news. Le grand média britannique a mis en place un système d’alerte en temps réel afin de signaler leur présence. Plus qu’un outil de contrôle, la BBC vérifie également les déclarations politiques : « Nous avons une équipe de fact-checking interne qui regarde les informations transmises sur le nombre de tests effectués et sur la véracité des faits » ajoute le journaliste. La pandémie semble avoir accentué l’attention de la BBC quant aux déclarations des ministres pour assouvir les nouvelles attentes des auditeurs. James Stephenson résume leur état d’esprit durant la crise sanitaire : « En temps de guerre, on est tous sur le même bateau ». Une nouvelle allusion à un contexte guerrier, où la BBC doit faire preuve d’impartialité pour emporter la confiance des Britanniques.

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