Jérusalem Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/jerusalem/ De la presse écrite au web Journalisme Wed, 30 Sep 2020 19:38:44 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Jérusalem Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/jerusalem/ 32 32 Charles Enderlin, https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/charles-enderlin/ Mon, 18 May 2015 10:23:00 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=3068 le correspondant français sans langue de bois   CARNET DE VOYAGE Jérusalem   Par Florian Guadalupe   Après une dizaine de jours passés au carrefour du Moyen-Orient, nous avons réalisé la complexité de ce jeune pays, que ce soit sur le plan géopolitique, culturel, religieux et social. Couvrir pour la France de telles problématiques est […]

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le correspondant français sans langue de bois

 

CARNET DE VOYAGE

Jérusalem

 

Florian GuadalupePar Florian Guadalupe

 

Après une dizaine de jours passés au carrefour du Moyen-Orient, nous avons réalisé la complexité de ce jeune pays, que ce soit sur le plan géopolitique, culturel, religieux et social. Couvrir pour la France de telles problématiques est un vrai défi. Nous, reporters en herbe, l’avons saisi lors de notre rencontre avec Charles Enderlin et sa femme, Danièle Kriegel, journaliste au Point.

C’est au Kibboutz de Jérusalem que nous avons pu échanger avec ce journaliste franco-israélien, grand reporter pour France 2 depuis 1981. Aux côtés de son épouse, il est revenu sur les difficultés qu’il peut avoir au quotidien. Être correspondant en Israël réclame un recul et une connaissance des différents vocabulaires. « Certains termes utilisés en France ne le sont pas en Israël » a expliqué le spécialiste du conflit israélo-palestinien. Pour parler des territoires occupés ou des colons, le gouvernement israélien utilise le terme de « territoires administratifs ». Le langage de la politique internationale favorise l’expression «  Cisjordanie » et non « Judée-Samarie ». C’est en fonction de l’emploi de ces mots que l’on se positionne à l’intérieur du conflit, Israël voulant convaincre les journalistes d’utiliser des termes qui lui sont favorables.

« Et il faut plus de suivi des actualités internationales par les rédactions parisiennes » a affirmé le vice-président de l’Association des correspondants de la presse étrangère à Jérusalem. Terminé le temps du correspondant en Israël qui proposait ses propres sujets aux télévisions de la métropole. Désormais, il se retrouve à capter des images dites « commandées », où le rédacteur-en-chef ne demande qu’une illustration ou un commentaire d’un sujet prédéfini depuis Paris.

EnderlinCharles Enderlin a souhaité revenir sur un événement qui a été un tournant dans sa carrière : la controverse de la mort de Mohammed al-Durah. En septembre 2000, un de ses reportages montre un enfant palestinien mort de balles israéliennes dans les bras de son père, lors de la seconde intifada. L’armée présente d’abord des excuses avant d’affirmer que les tirs venaient de la Palestine. Mohammed al-Durah ainsi que des personnalités pro-israéliennes, ont jugé que la séquence était mise en scène et ont ensuite poursuivi en justice le reporter de guerre. Riposte de France 2, la rédaction porte plainte contre X pour diffamation. La justice donne raison à France 2 et à son journaliste en 2013. Afin d’en finir avec cette histoire, le correspondant de Jérusalem sort en 2010 Un enfant est mort, un livre retraçant en détail la polémique.

À quelques mois de sa retraite, Charles Enderlin nous a offert une autre vision du journalisme en Israël, plus critique et plus complexe. Une pointure reconnue dans tout le Moyen-Orient, mais qui, par ses prises de position, ne s’est pas toujours fait des amis dans les deux camps du conflit. On ne fait pas ce métier pour être aimé.

 

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Lieux de mémoire à Jérusalem https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/lieux-de-memoire-a-jerusalem/ Tue, 12 May 2015 21:39:47 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=2916 CARNET DE VOYAGE Jerusalem – Yad Vashem Par Laura Bruneau Dans la partie ouest de la ville de Jérusalem, capitale israélienne, se dressent le Mont Herzl et Yad Vashem, deux lieux symboliques dédiés à la mémoire. Le Mont Herzl, le cimetière national israélien Ce mont, qui porte le nom de Theodor Herzl, le fondateur du […]

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CARNET DE VOYAGE

Jerusalem – Yad Vashem

Par Laura Bruneau
Laura Bruneau

Dans la partie ouest de la ville de Jérusalem, capitale israélienne, se dressent le Mont Herzl et Yad Vashem, deux lieux symboliques dédiés à la mémoire.

Le Mont Herzl, le cimetière national israélien

Ce mont, qui porte le nom de Theodor Herzl, le fondateur du sionisme politique moderne inhumé au sommet de la colline, est l’équivalent israélien du Panthéon français.

Il abrite les tombes de ceux qui sont morts en combattant pour l’Etat d’Israël ou qui ont œuvré pour l’Etat. Le mont Herzl réunit des sections de cimetières militaires et civils. Des personnalités politiques y sont inhumées, comme les anciens premiers ministres Golda Meir et Yitzhak Rabin. Les militaires morts pendant leur service ou leur réserve y ont leur place, sans aucune distinction de religion. Les plaques tombales distinguent seulement la manière dont le militaire a trouvé la mort. Les tombes des militaires ont la forme d’un lit avec un oreiller et porte l’emblème de la force militaire où le défunt combattait. A côté de chacune d’entre elles, est posée une petite boîte destinée à recevoir une bougie représentant le corps et l’âme du défunt, qui est allumée chaque année à la date anniversaire de la mort.

Une partie du mont Herzl est dédiée à la mémoire des Ethiopiens juifs morts en chemin vers Israël. Outre ces Ethiopiens, le mont rend hommage à de nombreuses personnes. Ainsi, pas moins de six millions d’arbres sont plantés sur la colline en hommage aux victimes de la Shoah. Le Mont Herzl est également doté d’un mémorial consacré aux victimes du terrorisme.

Yad Vashem, à la mémoire de la Shoah

A quelques pas du Mont Herzl, se situe Yad Vashem. C’est accompagnés de l’historien spécialisé Tal Bruttmann, que nous l’avons visité.

Le nouveau bâtiment principal du mémorial a été inauguré en 2005. A l’intérieur, se trouve le récit chronologique de la Shoah.

Le mémorial présente de nombreux témoignages de victimes de la Shoah ainsi que des archives personnelles de juifs ayant été exterminés (photos, documents administratifs…). Des anciens symboles du IIIe Reich, comme des drapeaux avec des croix gammées ou des objets quotidiens à caractère antisémite sont exposés tout au long du musée dont le but de nous remémorer la douloureuse réalité de l’extermination des juifs d’Europe pays par pays, ville après ville, ghetto après ghetto.

Des reliques inattendues sont exposées telles les vraies briques du mur du ghetto de Varsovie, des pieds de piliers de Birkenau, d’authentiques boîtes de zyklon B…

Juste avant la sortie de ce bâtiment, le dôme du hall des noms présente des milliers de photos de victimes de la solution finale. Elles rendent à chacune d’entre elles leur visage, leur nom et donc leur identité.

Yad Vashem comporte également une crypte pour les commémorations. Elle est la première étape obligatoire pour tout chef d’Etat en visite officielle en Israël. Depuis l’extérieur, ce bâtiment ne paie pas de mine, mais dès que l’on y pénètre l’atmosphère qui y règne est saisissante. Nous avons pu assister à des chants de commémoration entonnés par des militaires. L’acoustique particulière de la crypte a décuplé leur puissance, leur conférant une profondeur indescriptible.

Un peu plus loin, un mémorial, tout en sobriété, a été édifié à la mémoire du million et demi d’enfants juifs victimes de la Shoah. Il s’agit d’une grotte où chaque matin cinq bougies sont allumées. Grâce à un ingénieux système de jeux de miroir, elles se reflètent 1,5 million de fois à la mémoire de chacun des enfants. Dans ce lieu plongé dans l’obscurité, une voix récite en permanence le nom, l’âge et la ville d’origine de ces disparus. Une manière de leur rendre leur humanité et de ne pas les oublier.

 Photos : Bernadette Pasquier

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Eli Elalouf https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/eli-elalouf/ Sun, 10 May 2015 16:11:29 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=2876 Rencontre avec le député centriste CARNET  DE VOYAGE JERUSALEM Par Loïk Pertuiset Les étudiants du Master ont visité ce mercredi la Cour suprême et le parlement israélien, où ils ont rencontré Eli Elalouf, député du parti centriste Koulalou et président de la Commission sur la pauvreté. C’est un programme chargé qui attendait les étudiants du […]

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Rencontre avec le député centriste

CARNET  DE VOYAGE

JERUSALEM

Par Loïk Pertuiset

Les étudiants du Master ont visité ce mercredi la Cour suprême et le parlement israélien, où ils ont rencontré Eli Elalouf, député du parti centriste Koulalou et président de la Commission sur la pauvreté.

C’est un programme chargé qui attendait les étudiants du Master de Gennevilliers ce mercredi. Les visites de la Cour suprême et la Knesset ont occupé la matinée, l’après-midi étant consacré à la visite du monastère d’Abu Gosh, avant de conclure avec la réception de Charles Enderlin, correspondant de France 2 en Israël depuis 1981.

La visite de la Cour suprême a permis de mieux comprendre son fonctionnement, symbolisé par l’architecture du bâtiment qui l’accueille depuis 1992. Plus haute instance judiciaire

Yael German à la cour suprême

Yael German à la cour suprême

d’Israël, elle opère sur le modèle américain, ses fonctions regroupant, par rapport au modèle français, celles de la Cour de cassation, du conseil constitutionnel et du conseil d’Etat. Premier élément architectural marquant : la fenêtre panoramique, d’où les étudiants ont pu, après avoir croisé l’ancienne ministre de la santé israélienne Yael German, admirer une splendide vue de Jérusalem. Cette immense baie vitrée représente la nécessaire transparence de la justice. Autre symbole architectural : le passage de la Knesset, aussi appelé « chemin du messager ». Marquant la séparation entre les pouvoirs législatif et judiciaire, il mène au parlement, directement visible depuis la Cour suprême par une grande fenêtre, et montre qu’elle peut aller à l’encontre du parlement par ses décisions, par exemple en jugeant une loi anticonstitutionnelle.

Le chemin du messager

Le chemin du messager

Les étudiants ont eu l’occasion de rencontrer à la Knesset Eli Elalouf, député du parti centriste Koulalou et président de la Commission du parlement sur la pauvreté. Celle-ci « a grandement augmenté depuis qu’Israël est devenu ultralibéral, explique-t-il. Le pays a eu son premier gouvernement de droite en 1979 alors qu’il était socialiste depuis sa création. Il est devenu vraiment libéral depuis le premier mandat de Netanyahou, entre 1996 et 1999. Près d’un quart de la population vit aujourd’hui dans la pauvreté », en témoigne le mouvement des Israéliens contre le mal-logement, déclenché en 2011 et à l’origine de la création de la commission que préside Eli Elalouf. Ce dernier conclut l’entretien par la lecture en avant-première d’un discours prononcé dans l’après-midi à la Knesset. Une semaine après les manifestations de juifs éthiopiens à Tel Aviv contre les violences policières, le député leur demande pardon pour dix faits différents liés à la difficile intégration de cette communauté au sein de la société israélienne.

La Knesset

La Knesset

Photos : Bernadette Pasquier

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Jérusalem https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/jerusalem/ Wed, 06 May 2015 19:35:00 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=2854 CARNET DE VOYAGE Par Quentin Battais et Romain Lambic Tel-Aviv, aéroport Ben Gurion, 5h30 du matin heure locale. À peine le soleil levé et nos bagages récupérés, nous filons en bus vers la première étape de notre long périple sur les routes d’Israël et de la Palestine. Gil Perez sera notre guide pour une grande […]

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CARNET DE VOYAGE

Par Quentin Battais et Romain Lambic

Tel-Aviv, aéroport Ben Gurion, 5h30 du matin heure locale.

Quentin Battais et Romain LambicÀ peine le soleil levé et nos bagages récupérés, nous filons en bus vers la première étape de notre long périple sur les routes d’Israël et de la Palestine. Gil Perez sera notre guide pour une grande partie du voyage. Premier choc en sortant de l’aéroport : des drapeaux israéliens accrochés à chaque lampadaires sur des kilomètres, sans compter ceux qui flottent sur les voitures et ceux accrochés aux maisons. Nous pouvons déjà constater un fort accent de patriotisme. Le long de l’autoroute A1 qui nous mène à Jérusalem, les paysages qui défilent sont « bibliques », à entendre notre guide, passionné par son pays.

Nous débarquons enfin à Jérusalem, capitale de toutes les convoitises et de toutes les religions, l’urbanisme et l’architecture sont loin des codes occidentaux que nous connaissons. Après un court petit-déjeuner et une rapide présentation du centre-ville moderne, nous rencontrons sur l’Avenue de Yafa Marc Israel Sellem, photographe francophone pour le Jerusalem Post, qui nous fait part de son expérience professionnelle.

Une dizaine de minutes plus tard, nous arrivons à la vieille ville, entourée de fortifications datant du XVIe siècle (période de domination ottomane). Un ensemble de petite taille : 2 km2 environ. Juifs orthodoxes, juifs modérés, chrétiens, musulmans… tous partagent un même espace. Nous entrons tout de suite dans le sujet de la religion, auquel nous allons nous confronter durant cette première journée. Nous pénétrons dans la bâtisse qui abrite le tombeau de David.

Après avoir arpenté les étonnantes rues parfumées des quartiers arméniens et juifs, nous arrivons devant le Mur Occidental (le Mur des Lamentations des Français), dernier vestige du temple de Jérusalem, premier lieu de pèlerinage juif, avec en arrière-plan l’inaccessible Dôme du Rocher, réservé aux musulmans. Nous comprenons alors tous les enjeux religieux et géopolitiques de ce si petit lieu.

Une première rencontre nous attend, à la Custodie de la Terre Sainte. Pour s’y rendre, nous traversons le quartier arabe et montons d’interminables marches. Une fois assis dans la salle de conférence de ce lieu, nous faisons connaissance avec Pierbattista Pizzaballa, custode italien de Jérusalem. Pendant 45 minutes, il nous explique la condition chrétienne sur place et ses relations, plutôt bonnes, avec les autres religions et communautés de Jérusalem.

Sans transition, nous voilà dans le quartier chrétien pour découvrir l’un des lieux saints du Christianisme : le Saint-Sépulcre, construit à l’endroit où les Romains auraient crucifié Jésus. L’église est partagée entre les chrétiens de toutes obédiences : romains, orthodoxes… et pèlerins de chaque religion sont là, se pressent. Quelques musulmans viennent également depuis peu.

Après cette visite, notre premier temps libre est le bienvenu et nous permet de prendre beaucoup de recul sur le poids historique de cette ville.

 

 

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