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26 janvier 2014 par Maxime François Un « Jour de colère » dans la confusion. A l’appel du collectif « Jour de colère », une agrégation d’une cinquantaine d’associations, plusieurs milliers de personnes ont défilé ce dimanche après-midi autour d’un même mot d’ordre : « Hollande démission ». Ils étaient 17 000 selon la police et 160 000 selon les organisateurs. Mais les raisons de cette mobilisation sont restées multiples et confuses. C’est sous un ciel maussade que huit cortèges se sont retrouvés à la Bastille pour marcher jusqu’aux Invalides sous la bannière commune « Hollande démision ». Hausse de la fiscalité, défense de « la liberté d’expression » de Dieudonné, « islamisation »de la France, chômage, opposition au mariage pour tous, destitution du président de la République étaient autant de revendications hétéroclites exprimées lors de ce rassemblement. « C’est à l’image de la France » nous confiait un jeune supporteur de Dieudonné, « pas dérangé» par le fait de battre le pavé avec l’extrême droite. « Je suis déçu par les médias et par les politiques. J’ai voté Hollande mais maintenant, une chose est sûre, je ne voterai plus». Le mouvement catholique intégriste Civitas était présent ainsi que le comité Lepante qui se présente sur son site internet comme un « observatoire de l’islamisation des sociétés européennes ». Génération Patriotes, un groupuscule d’extrême droite était aussi de la partie. Frédéric Pichon (un ancien du GUD et soutien du Printemps français) arborait comme le twittait mediapart un bonnet rouge à la manière bretonne. Les théories complotistes comme trait d’union La rhétorique complotiste étaient au cœur des conversations. Le défilé a été ponctué d’accusations envers les médias «sionistes et collaborateurs», la dénonciation d’une «dictature socialiste», d’ «atteinte à la liberté d’expression» et d’«islamisation de la France» étaient les thèmes partagés. Des injures homophobes, antisémites et anti-journalistes, ainsi que de nombreuses «quenelles», signe subversif créée par Dieudonné ont été observés. Selon plusieurs médias, des partisans d’Yves Benedetti, leader de l’Œuvre française, dissoute l’été dernier, ont été aperçus.  La suite dans : Un « Jour de colère » dans la confusion. | Numéros Zero.