colloque Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/colloque/ De la presse écrite au web Journalisme Wed, 25 Nov 2020 12:37:29 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png colloque Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/colloque/ 32 32 Colloque : L’analyse linguistique pour mieux appréhender les « Fake News » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/colloque-lanalyse-linguistique-pour-mieux-apprehender-les-fake-news/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/colloque-lanalyse-linguistique-pour-mieux-apprehender-les-fake-news/#respond Tue, 24 Nov 2020 10:51:34 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10998 Le professeur de sciences du langage à l’université CY Cergy-Paris a mis en exergue, lors de son intervention, le principe de « sandwich de vérité », du linguiste George Lakoff. Il s’agit là d’observer le discours en lui-même et non plus uniquement l’information transmise. Les fausses informations : une distorsion du réel ? Un journaliste dispose-t-il de […]

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Le professeur de sciences du langage à l’université CY Cergy-Paris a mis en exergue, lors de son intervention, le principe de « sandwich de vérité », du linguiste George Lakoff. Il s’agit là d’observer le discours en lui-même et non plus uniquement l’information transmise.

Les fausses informations : une distorsion du réel ?

Un journaliste dispose-t-il de tous les ressorts pour se confronter aux fake news ? Julien Longhi, linguiste, s’est intéressé à la dimension discursive lorsqu’on traite des questions de fake news, lors du colloque en ligne « Éduquer aux médias : Répondre aux fake news », de l’université Cergy-Pontoise le jeudi 5 novembre.

Comme il le souligne : « certaines fausses informations peuvent se glisser au milieu de vraies informations par des stratégies, en particulier linguistiques : des incises, des propositions relatives ». C’est une sorte de distorsion du réel. Les mots, les événements peuvent avoir différentes interprétations, elles-mêmes soumises à des idéologies qui influencent notre perception du réel.

L’un des exemples traités concerne un tweet de Donald J. Trump qui insère les termes « personne de faible QI » dans le message global. Cette idée secondaire, disséminée dans son tweet, va pour autant rester dans les esprits des électeurs et s’intégrer dans un ensemble d’informations.

Selon lui, les journalistes vont plus facilement retranscrire « le quelqu’un dit quelque chose, on ne va pas forcément réagir à ce qui est périphérique du point de vue syntaxique. C’est un très bon moyen de véhiculer de fausses informations, notamment en ligne grâce ou à cause de la viralité ».

Les journalistes doivent être formés à l’analyse du discours

L’une des principales faiblesses du traitement médiatique concerne le manque de profondeur des journalistes en matière d’analyse du discours des fake news. Il a estimé qu’il est « important que les journalistes soient formés » dans cette technique de recherche plutôt que de paraphraser les politiques lorsqu’ils s’expriment en public.

Selon lui, le but final n’est pas qu’ils deviennent des experts en linguistique, mais qu’ils disposent des bases suffisantes pour analyser les suffixes, préfixes utilisés… De façon à pouvoir décrypter dans quels univers linguistiques sont utilisés les mots.

Pour pallier cela, les linguistes et informaticiens linguistes ont créé des outils et plateformes pour permettre aux citoyens d’appréhender cette diversité et établir des comparaisons, des recherches en période électorale. Ils ont commencé avec le projet IDEO pour l’élection présidentielle de 2017 (plus disponible à ce jour). Plus récemment, ils ont présenté un projet au salon Innovatives SHS-CNRS à Lille pour les élections européennes. Via une fonction de recherche et de mots-clés, il était possible de récupérer les séquences des candidats, provenant des tweets et vidéos des candidats.

Un moyen de se faire un avis personnel ou de confronter nos idées à ce que racontent les politiques sur un sujet. L’idée est de sortir de cette vision fake ou pas fake et de faire des analyses plus poussées. « Quels sont les adjectifs les plus utilisés, les noms les plus utilisés par les candidats. (…) qui attire plus tels mots que d’autres et puis des jauges de mesure qui nous permettent de quantifier des interprétations qu’on va faire », précise Julien Longhi.

En ce sens, l’idéal des luiguistes est de proposer au grand public et en particulier aux journalistes des nuages de mots et cartographies textuelles les plus compréhensibles et intuitifs possibles des discours politiques afin d’enrichir les débats sur les fake news.

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Colloque : Fake news, haine en ligne… « La lutte contre la désinformation ne doit pas amputer la liberté d’expression » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/colloque-fake-news-haine-en-ligne-la-lutte-contre-la-desinformation-ne-doit-pas-amputer-la-liberte-dexpression/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/colloque-fake-news-haine-en-ligne-la-lutte-contre-la-desinformation-ne-doit-pas-amputer-la-liberte-dexpression/#respond Sat, 21 Nov 2020 11:52:30 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10145 Illustration de Sophie Cayuela Comment réguler les fake news et qui peut le faire ? A l’occasion du colloque « Éducation aux médias » organisé par l’Université de Gennevilliers, Romain Badouard, chercheur et maître de conférences à l’Université Panthéon-Assas, est revenu sur les dispositifs utilisés par les plateformes numériques pour lutter contre la désinformation. A l’heure où les […]

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Illustration de Sophie Cayuela

Comment réguler les fake news et qui peut le faire ? A l’occasion du colloque « Éducation aux médias » organisé par l’Université de Gennevilliers, Romain Badouard, chercheur et maître de conférences à l’Université Panthéon-Assas, est revenu sur les dispositifs utilisés par les plateformes numériques pour lutter contre la désinformation.

A l’heure où les fake news surplombent l’espace numérique, Romain Badouard revient sur les méthodes anti-désinformation. Pour planter le décor, le jeune chercheur cite quelques données à peine croyables : « Lors de la campagne présidentielle en 2017, 8 millions de liens ont été partagés sur Twitter. Un quart d’entre eux correspondent à la désinformation ». Sur ce réseau social, « les fake news se propagent huit fois plus vite ». Ces chiffres ne restent pas sans conséquence. La présence de la désinformation dans le débat politique public appelle à une régulation.

« Il devient impossible de tout gérer »

Alors comment freiner la haine en ligne et les fake news sans paraître liberticide ? Google a décidé en 2019 de faire appel à des « quality-raters », des internautes ordinaires pour évaluer le contenu des sites web.  Pourtant, faute de temps, engager des modérateurs ne suffit pas à contrôler l’ensemble des plateformes sociales : « 500 heures de vidéos Youtube et 350 000 tweets sont chargés chaque minute, note Romain Badouard. Il devient impossible de tout gérer ».

La liberté d’expression en péril

C’est alors qu’entrent en jeu les « modérateurs automatiques » à l’aide de la technologie. « Les algorithmes vont chercher la propagande, les propos haineux, les menaces », développe l’universitaire. Toutefois, la liberté d’expression grince des dents. L’intelligence artificielle a beau reconnaître les messages haineux, elle ne comprend pas encore le second degré. Ce décalage est susceptible d’entraîner la sur-censure : « 10 à 15% des procédures d’appel lancées par les plateformes donnent lieu à une republication » souligne Romain Badouard. Un chiffre encore trop élevé dans la lutte contre la désinformation…

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