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Montage Luca Vieira deCastro

Alors que le nombre de rappeuses perçant le plafond de verre peinent à augmenter. Depuis l’apogée de Diams, Shay a été la seule rappeuse francophone à obtenir deux albums certifiés par le Syndicat Nationnal de l’Edition Phonographique (SNEP). Il y a eu ces dernières années une effervescence de femmes journalistes dans le rap grâce à l’explosion des médias numériques.

Une génération de femmes journalistes sur internet

Alors que Shay semble être la seule tête d’affiche du rap féminin, il y a depuis une décennie une recrue du nombre de journalistes femmes établies dans la sphère rap. On pense notamment à Juliette Fievet, journaliste emblématique de la sphère rap et son émission “Légendes Urbaines” sur YouTube. Ou encore Neefa et son émission “Que la Neef”. Sur Grunt elle participait aux émissions “TierList” et “La Sauce”. Ces femmes ont des émissions avec un nombre d’audiences similaire à leurs collègues masculins et font poids dans la scène rap.

Certaines ont pu profiter de l’essor des médias numériques pour s’y faire une place et lancer leurs propres médias ou émissions, ou en participant en tant que chroniqueuses. Ceci a également été poussé par la volonté de certains journalistes et médias rap de mettre en avant les femmes dans la sphère rap, comme les deux saisons de “Femme de rap” de Fif Tobossi de Booksa’P qui avaient pour objectif de mettre en avant les femmes dans tous les secteurs du rap, et notamment ceux du journalisme, avec notamment un épisode sur Juliette Fievet ou encore Ouafae Mameche journaliste pour l‘Abcdrduson et conférencière.

Toujours loin d’une égalité satisfaisante

Le journalisme rap n’échappe pas aux inégalités et fait preuve de plusieurs problèmes. Les femmes sont souvent relayées au second plan de chroniqueuses et font face à une plus grande précarité. Comme l’explique le journaliste Génono dans l’article « Être une femme dans le milieu du rap : c’est pas gagné” sur Mouv’, « de manière générale, la position des femmes dans les médias rap est encore fébrile ». De plus, Ouafae Mameche déclare dans ce même article « Sur les émissions, je suis soit chroniqueuse, soit co-animatrice. » Les femmes sont plus présentes, mais dans des conditions précaires et moins mises en lumière. Créant moins d’opportunités auprès d’événements organisés par les labels ou d’interview. Résultats : elles ne sont pas reconnues pour leurs qualités d’animatrice ou de présentation, mais seulement pour leurs critiques artistiques. De plus, ces dernières sont plus visées par le harcèlement sur les réseaux sociaux relève Yousra Benine, manageuse de Ben PLG, dans ce même article où les critiques sont très répandues.

Le féminisme dans le rap

Cette dernière mention de cyberharcèlement peut également bloquer certaines journalistes rap à mettre en avant les problématiques misogynes du rap. Ces problèmes se définissent par des paroles misogynes jusqu’aux affaires d’agressions physiques et sexuelles dans le milieu du rap. De plus, ces femmes journalistes ont peur d’être prises en étau par des médias plus généralistes qui pourraient récupérer leurs paroles pour pointer du doigt le milieu sans réfléchir autour du problème de fond dans la société. Comme l’explique Ouafae «on essaye de faire évoluer les choses en interne, mais dès qu’on commence à taper sur le rap, on sait que les médias généralistes ou certaines sphères vont venir reprendre nos propos pour pointer du doigt notre milieu ». Elle maintient que l’industrie musicale est tout aussi difficile pour une femme que le reste de la société. La solution selon elle serait d’arrêter cette « politique de l’autruche » et traiter le sujet dans le fond.

“Comprendre, apprendre, entreprendre”(Kery James)

Toutes ces problématiques n’empêchent pas certaines de lancer leurs propres émissions, voire leurs propres médias, comme Eloise Boutton qui a créé son propre média “Madame Rap”, destiné aux femmes et à la communauté LBTQIA+. Selon Neefa, c’est cette détermination qui permettra de faire évoluer la situation. « Les femmes passionnées de rap comprennent que ce n’est pas simple de se faire une place naturellement dans le milieu, et donc elles font leur propre chemin. C’est une très bonne chose. » (Source Thésaurap : “Neefa, de passionnée à observatrice du rap”). Une prise de conscience collective dans la sphère du rap est donc plus que nécessaire pour faire évoluer les mentalités.

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Aya Nakamura a une nouvelle fois dead ça avec son nouvel album -n’en déplaise aux puristes de la langue française https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/aya-nakamura-a-une-nouvelle-fois-dead-ca-avec-son-nouvel-album-nen-deplaise-aux-puristes-de-la-langue-francaise/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/aya-nakamura-a-une-nouvelle-fois-dead-ca-avec-son-nouvel-album-nen-deplaise-aux-puristes-de-la-langue-francaise/#respond Fri, 20 Nov 2020 13:13:36 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10876 Une semaine après la sortie de son nouvel album AYA, la chanteuse originaire d’Aulnay-sous-Bois a explosé les charts en se hissant à la première place du classement. Elle est la chanteuse française la plus écoutée dans le monde et pourtant en France, si elle n’est pas perçue comme hautaine et illettrée, on lui reproche de […]

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Une semaine après la sortie de son nouvel album AYA, la chanteuse originaire d’Aulnay-sous-Bois a explosé les charts en se hissant à la première place du classement. Elle est la chanteuse française la plus écoutée dans le monde et pourtant en France, si elle n’est pas perçue comme hautaine et illettrée, on lui reproche de se prendre pour « la Madonna de banlieue ». 

L’ultime victime médiatique de misogynoir 

Le mépris des médias français révèle la misogynoir dont Aya est victime : une misogynie « classique » associée au fait qu’elle soit noire. Beaucoup d’hommes (et de femmes…) sur les réseaux sociaux l’ont longtemps moquée, considérant qu’elle ressemblait à un homme ou à un joueur de football. Assez discrète sur Twitter, un peu moins sur Snapchat, Aya Nakamura justifie cette rareté dans des propos rapportés par l’artiste Wejdene dans une interview accordée à Mehdi Maïzi de Booska-p : « T’es folle ! il faut pas regarder les critiques Twitter. Si tu prends en compte tout ce qu’ils disent, ça va te détruire ». 

Lorsqu’Aya Nakamura se fait remonter les bretelles pour avoir utilisé trop de mots jugés incompréhensibles, elle n’en est pas à sa première attaque de la part des médias. En réalité, l’argot qu’elle utilise n’est pas celui d’un breton ou d’un corse mais celui des noirs et des arabes de quartiers et ça… ça ne passe pas. « En catchana », « lossa », « tchop », Aya multiplie les mots d’argot dans ses textes et l’assume dans une interview au HuffPost : « C’est mon langage de la vie de tous les jours, je n’ai pas envie de faire semblant. L’argot c’est un langage très utilisé dans les quartiers ou autres et je pense que chaque milieu à son argot. ». Mais les néologismes sont respectés et respectables lorsqu’il s’agit uniquement de ceux prononcés par Apollinaire ou Mallarmé

Dans une culture dominante blanche et bourgeoise, le vocabulaire d’Aya Nakamura est insaisissable par une partie de la population, alors qu’il est entièrement accessible pour une autre. Seulement, la première partie de la population accuse, méprise et rend responsable la deuxième de manquer de culture et d’avoir un langage limité. Mais étrangement, lorsque le cas contraire s’opère, c’est toujours cette deuxième partie de la population qui demeure responsable. Il ne leur viendrait pas à l’esprit de se dire que la richesse d’une langue vivante tient à son évolution. Ni de reconnaitre que l’immigration et la colonisation ont fatalement conduit à ce genre de mutation. Ni même de prendre conscience de leur snobisme intellectuel. 

« Tu parles sur moi y’a R, crache encore y’a R »

Alors qu’elle est valorisée sur la première page du New York Times aux États-Unis, ce n’est pas le cas en France. Entre Nikos Aliegas qui écorche son nom à de multiples reprises et sa présence à C à vous qui a créé un malaise, là où la chanteuse a considéré dans une interview accordée à 20 minutes que « C’était comme si la présentatrice voulait me mettre dans un délire :’C’est trop dur la cité, je suis une renoie, c’est trop dur’ en mode pleurnichage. Alors que non, j’ai jamais dit ça moi », Aya Nakamura est ouvertement moquée et rendue illégitime entre mépris de genre, de race et de classe.

Malgré les attaques des médias, Aya ne s’est pas laissée abattre et continue d’accepter des interviews. Elle s’est livrée à Mouloud Achour dans Clique sur son nouvel album : « C’est un album de love », ses attentes envers un homme, et a parlé d’amour tout simplement : « Tu prends toujours des risques quand tu aimes », sans qu’elle n’ait à évoquer, avec obsession et fantasme de la part du journaliste, le milieu dont elle est issue.

« J’fais mon bif et j’me débrouille toute seule, ce que j’ai, je l’ai gagné toute seule »

En méprisant la star internationale qu’est Aya Nakamura, les médias français méprisent toute une réalité, à savoir des jeunes filles, des jeunes femmes ou des jeunes garçons qui peuvent s’identifier à une artiste féministe noire. On peut par ailleurs rappeler qu’en 2020 comme l’évoquait un article de Slate, « La vraie parisienne est plus proche d’Aya Nakamura que d’Inès de la Fressange ». Alors que les snobs semi-intellectuels se rhabillent et ferment la porte derrière eux : Aya est dans le sas depuis un moment et compte bien y rester. 

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