Roselyne Bachelot Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/roselyne-bachelot/ De la presse écrite au web Journalisme Sat, 21 Nov 2020 16:49:42 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Roselyne Bachelot Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/roselyne-bachelot/ 32 32 Avec le confinement, “on va droit dans le mur” : l’inquiétude de Benoît Bougerol, directeur de la Maison du livre https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/avec-le-confinement-on-va-droit-dans-le-mur-linquietude-de-benoit-bougerol-directeur-de-la-maison-du-livre/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/avec-le-confinement-on-va-droit-dans-le-mur-linquietude-de-benoit-bougerol-directeur-de-la-maison-du-livre/#respond Mon, 09 Nov 2020 16:46:00 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10321 Le monde du livre est à la peine. Depuis l’instauration du confinement, le secteur est en proie aux difficultés financières. Entre les fermetures de magasins, les livraisons en pagaille et l’augmentation du nombre de livres en stock, les libraires sont noyés par leur quotidien. Malgré tout, plusieurs d’entre eux tentent de relever la tête en […]

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Le monde du livre est à la peine. Depuis l’instauration du confinement, le secteur est en proie aux difficultés financières. Entre les fermetures de magasins, les livraisons en pagaille et l’augmentation du nombre de livres en stock, les libraires sont noyés par leur quotidien. Malgré tout, plusieurs d’entre eux tentent de relever la tête en mettant en place du Click & Collect et d’autres initiatives pour les ventes.

Sur fond de crise sanitaire, Benoît Bougerol, l’ancien directeur du Syndicat des libraires de France (SLF) et actuel directeur de la Maison du Livre de Rodez évoque son attachement pour l’objet livre et pour les librairies.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Nous sommes un peu comme tout le monde. On ne s’y attendait pas. On peut comprendre qu’au mois de mars la crise était violente, soudaine, et donc que personne n’était préparé. Ce que moi je ne comprends pas, c’est pourquoi le gouvernement n’a pas réfléchi à quoi faire avec les entreprises en cas de reconfinement. Cela n’a pas été fait, donc on s’est retrouvé dans une urgence étonnante. C’est-à-dire que la question propre des librairies en tant que commerce de première nécessité n’est pas pris en compte. Alors même que l’on a le soutien de Roselyne Bachelot, Bruno Lemaire, Jean-Michel Blanquer. C’est étonnant.

Suite aux annonces de fermetures, les citoyens se sont déplacés pour en profiter une dernière fois. Qu’en en est-il de l’engouement des français pour les librairies ?

Pendant toute la journée de jeudi, nous avons eu une ruée dans les deux librairies. Et même dans toutes les librairies de France. Le 29 octobre, cela a été probablement l’une des journées les plus fortes de vente de livres en magasin. A Toulouse, nous avons fait quasiment l’équivalent du samedi avant Noël. Malgré les très fortes ventes, c’était une panique noire. Nous n’avions pas de travailleurs saisonniers pour nous aider en caisse. A Rodez, on s’est retrouvé à 13-14 personnes pour faire le travail de 18-19 personnes. Donc, ça a été une journée de folie, mais à la fois rassurante. C’est-à-dire que les gens attendaient que les librairies fournissent à nouveau des livres. Mais ce n’est pas une excellente journée qui nous sauverait, si on continue à être fermée ou à ne faire que du Click and Collect.

Le confinement est-il un manque à gagner et un choc économique pour les librairies ?

Pour vous donner une idée, les huit semaines de fermeture (mars, avril, mai) pèsent moins que le seul mois de novembre. Déjà là, si on ferme le mois de novembre, le choc est beaucoup plus fort, avec en plus moins de chômages partiels. Novembre va être compliqué, et décembre que dire…

C’est là que se fait l’année. Durant le mois de décembre, nous faisons entre 20 et 25% de toutes les ventes de l’année. C’est vrai pour nous, mais c’est vrai aussi pour énormément de magasins. La marge perdue, si nous sommes fermés pendant les deux mois sur l’ensemble des librairies, c’est presque 500 000 euros.

Pour faire 20, 25 % du chiffre d’affaires, on va dans le mur. Certes, nous sommes présents, nous avons du click and collect et des expéditions sur internet. On est présents sur internet mais si on fait 25% de notre chiffre d’affaires, on ne va pas aller loin.

La nouvelle organisation pour le confinement est un casse-tête pour les libraires. Quels sont les principaux problèmes rencontrés du Click & Collect ?

On a reçu 1800 nouveaux titres en deux jours. Sur des tables, on sait les présenter entre les romans, la littérature, le parascolaire, la BD, les mangas, les livres pour enfants, les livres de cuisine. On peut le faire. Nous avons 860 m2 à Rodez. On peut donc présenter beaucoup de choses.

Qu’est ce qu’on peut présenter sur un écran dans une newsletter? Nous, dans une infolettre on peut présenter nos coups de cœur. On sait en retour qui a cliqué sur quoi. C’est difficile de faire une présentation d’un livre et de faire un choix à partir d’une simple description. Les gens ne l’ont pas entre les mains. Cela peut aider à la vente de quelques livres. Mais ce n’est même pas ce que l’on met dans une vitrine. Ce sont des conseils hyper dégradés, à la mode Amazon. Si on vend 200 livres par jour au lieu de 1000 livres, où va t’on ?

Comment faire pour présenter 1800 livres sur une page d’écran ? D’ailleurs, on peut retrouver tous les livres sur notre site 1 200 000 références en ligne. 100 000 à paraître. Quand les gens se baladent dans un rayon, ils peuvent se faire surprendre. C’est très fort en jeunesse, mais c’est aussi le cas en littérature et en roman. « Tiens je regarde je feuillette » Ce n’est plus possible.

Quelles sont les initiatives lancées dans votre bibliothèque ?

On a depuis 20 ans un site internet, une newsletter, une infolettre régulièrement. Évidemment il y a beaucoup d’animations physiques en magasin.

Avec le confinement, notre lettre à une cadence un peu plus élevée. Au lieu d’en envoyer une par semaine, on essaye d’en envoyer trois par semaine, pour effectivement mettre en avant des thématiques pour essayer de parler des nouveautés.

Report des prix, annulations des sorties littéraires, le monde du livre semble s’unir. Est-ce le reflet d’une cohésion nationale ?

Je pense que c’est un signe de solidarité fort. C’est une manière de dire qu’on a besoin des librairies, on ne va pas court-circuiter les librairies. Ça fait partie de tout cet environnement porteur, qui nous donne à nous aussi l’envie de faire ce métier. Un environnement porteur qui nous donne à penser qu’autour de nous, les auteurs, lecteurs, bibliothécaires, écrivains, les éditeurs et tout le monde de la culture qui tourne autour, tient à ce que le réseau qu’on représente existe, et tient à éviter son dépérissement. C’est comme le réseau des pharmacies, nous sommes pareil, on leur ressemble avec le prix unique. Au fin fond de l’Aveyron, le médicament est au même prix qu’à Paris. Pour le livre, c’est pareil. il n’y a pas de distorsion. C’est essentiel.

Ce sont des enjeux sociétaux essentiels, qui s’expriment aussi, non seulement par le prix du livre, par cette solidarité forte, mais aussi par le fait que les gens ont besoin que l’on soit ouvert et que l’on existe. C’est un besoin. Le livre est une forme d’évasion parmi d’autres qu’il ne faut pas négliger.

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Diversité à la télévision : « inacceptable pour le CSA » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/diversite-a-la-television-inacceptable-pour-le-csa/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/diversite-a-la-television-inacceptable-pour-le-csa/#respond Fri, 02 Oct 2020 10:16:55 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=9658 L’article Diversité à la télévision : « inacceptable pour le CSA » est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

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Photo – Roch-Olivier Maistre CSA

Un constat sans appel. La représentation de la diversité de la population française à la télévision s’est dégradée selon le baromètre annuel du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Roch-Olivier Maistre, son président, a jugé ce mardi ces résultats « tout simplement inacceptables en 2020».

Depuis 2009, le CSA a visionné et analysé pendant deux semaines en mars et en septembre les contenus de 17 chaînes (TNT gratuit et Canal +). Plus de 2400 programmes, dont plus de 700 fictions ont été analysés, révélant de graves manquements en matière de diversité.

Une sous-représentation des personnes en situation de handicap

En 2019, la part des personnes « perçues comme non-blanches » a reculé de 2 points par rapport à 2018 pour atteindre 15%. La représentation des femmes a, elle, stagné à 39%, alors qu’elles représentent 52% de la population française.

« Certains résultats sont décevants, tout simplement inacceptables en 2020. On ne peut pas se satisfaire que les personnes en situation de handicap représentent seulement 0,7% des intervenants à l’antenne », a expliqué le président du CSA.

Constat partagé par la secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, qui a regretté que la représentation des handicapés ne se cantonne qu’à une population masculine, atteinte d’un handicap visible, laissant de côté celle touchée par un handicap invisible (Cognitif, autisme, sensoriel, etc. N.D.L.R.). Elle a toutefois noté que « quand on parle handicap, ça fait de l’audience », citant les exemples de Vestiaires ou encore Un si grand soleil sur France 2 et invitant les représentants de la télévision présents à aller plus loin dans les démarches.

« Une part de la société française reste encore ignorée des médias »

L’enjeu de la diversité est pourtant de taille, « il est inacceptable qu’une partie de la population soit absente des antennes. C’est le risque d’installer un sentiment de rupture », constate Carole Bienaimé Besse, membre du CSA. « Une part de la société française reste encore ignorée des médias », peut-on lire dans le communiqué.

Une position que partage la ministre de la Culture Roselyne Bachelot, qui a mis l’accent sur la responsabilité des médias, qui ont « la capacité de proposer à chacune et chacun des modèles pour se construire ». Malgré les « signes encourageants », elle rappelle la « nécessité absolue d’intensifier nos efforts pour avoir une plus juste représentation de la société française à l’écran ».

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