université Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/universite/ De la presse écrite au web Journalisme Sun, 29 Nov 2020 19:12:55 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png université Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/universite/ 32 32 Étudier en étant confiné : « ce qui est moins évident : c’est la motivation » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/etudier-en-etant-confine-ce-qui-est-moins-evident-cest-la-motivation/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/etudier-en-etant-confine-ce-qui-est-moins-evident-cest-la-motivation/#respond Sun, 29 Nov 2020 19:12:53 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10987 Comme la plupart des étudiants français, Mattis, 18 ans, est confiné chez lui et doit suivre ses cours à distance. Une situation compliquée à vivre, surtout pour les jeunes bacheliers qui rentrent tout juste dans l’enseignement supérieur. Un sentiment d’injustice Après seulement 4 semaines de cours en présentiel, Mattis, étudiant en Licence d’Économie Gestion à […]

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Comme la plupart des étudiants français, Mattis, 18 ans, est confiné chez lui et doit suivre ses cours à distance. Une situation compliquée à vivre, surtout pour les jeunes bacheliers qui rentrent tout juste dans l’enseignement supérieur.

Un sentiment d’injustice

Après seulement 4 semaines de cours en présentiel, Mattis, étudiant en Licence d’Économie Gestion à la faculté de Nantes, se retrouve de nouveau bloqué chez lui à tenter de suivre comme il le peut ses cours à distance. C’est une situation qui est difficile à accepter car, selon lui, les mesures sanitaires qui étaient mises en place au sein de l’Université de Nantes étaient efficaces. En effet, avant le confinement, ses camarades et lui n’allaient en cours qu’une semaine sur deux : un compromis acceptable qui permettait de découvrir le monde des études supérieures tout en se protégeant du coronavirus. « Ça nous permettait quand même d’aller à la fac, de rencontrer les gens de notre classe, de rencontrer les profs surtout et d’avoir du contact. Ça permettait aussi de bien respecter le protocole sanitaire et de faire attention au COVID, surtout qu’on respectait des normes obligatoires bien évidemment : le port du masque, l’écart d’une place dans chaque salle (amphis et petites classes) et on faisait attention. » Ainsi, il ne comprend pas pourquoi les universités ont totalement fermé pendant ce deuxième confinement alors que d’autres établissements restent ouverts : « c’était un lieu de contamination, pour moi, moins important que les collèges et les lycées par exemple.»

La motivation mise à rude épreuve

Forcément, sans contact direct avec le milieu universitaire, il est plus difficile pour les étudiants de trouver la motivation de se mettre au travail. Les cours en distanciel via des logiciels de visioconférence sont souvent peu interactifs. Rester concentré face à son écran pendant trois ou quatre heures devient presque une mission impossible. « L’organisation actuelle a mis du temps à se mettre place. J’ai un emploi du temps avec des visios Zoom qui sont programmées. Certains profs font cours en visio, d’autres sont présents sur Zoom pour répondre à nos questions et faire certains approfondissements sur les cours disponibles en PDF en ligne.»

Ainsi, Mattis passe des journées entières enfermé dans sa chambre : « J’ai de bonnes conditions de travail, mais ce qui est moins évident c’est la motivation et je n’ai pas la coupure entre la fac et la maison qui permet de se remettre plus facilement au travail derrière. Là on est tout le temps au même endroit, jour et nuit, donc c’est moins intéressant et on n’a moins envie de se mettre au travail. »

Un stress supplémentaire pour les partiels qui arrivent à grand pas

La distance avec les professeurs, l’absence de travaux pratiques encadrés et de corrections régulières mettent à mal la confiance des étudiants dans leur avenir et surtout pour les partiels du premier semestre qui devraient se dérouler en présentiel, en janvier. Mattis, bon élève au lycée, n’a jamais connu de difficulté au cours de sa scolarité. Aujourd’hui, c’est différent, il avoue avoir un stress supplémentaire pour ses premiers examens dans le supérieur. « J’aurais été plus confiant si les cours avaient été en présentiel. Par exemple, là j’ai peur de passer à côté de quelque chose d’important dans le cours, alors qu’en présentiel c’est quand même plus facile de savoir ce qui se passe et les questions sont plus faciles à poser. »

« C’est quand même autre chose d’aller à la fac ! »

A côté des cours, la vie universitaire c’est aussi l’entrée dans le monde adulte, les premières sorties et l’occasion de nouer de nouvelles relations. Forcément, à distance, ce n’est pas la même chose… La vie universitaire, Mattis a à peine eu le temps de la découvrir. « J’ai l’impression de passer à côté de ce que c’est d’être à la fac et d’avoir 18 ans, et donc de pouvoir faire des tonus ou des sorties en ville avec les personnes de la promo. J’ai l’impression que mon début d’année étudiante est un peu gâchée. »

Heureusement que les réseaux sociaux permettent de garder un minimum de lien : « On a un groupe de classe sur les réseaux sociaux, et donc souvent on se pose des questions et on prend des nouvelles, on est pas mal actif sur le groupe donc ça c’est cool.»

Étudier en étant confiné est donc une situation loin d’être facile qui, on l’espère, est bientôt terminée !

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L’apprentissage, nouvelle voie d’avenir ? https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/lapprentissage-nouvelle-voie-davenir/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/lapprentissage-nouvelle-voie-davenir/#comments Fri, 01 Dec 2017 09:48:20 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=5864 L’article L’apprentissage, nouvelle voie d’avenir ? est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

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Photo : Saïd Amdaa

Par Saïd Amdaa et Julia Inventar

Après les réformes sur la loi Travail, Emmanuel Macron fait de l’apprentissage son nouveau cheval de bataille. Le 10 novembre dernier, une concertation a été lancée par la ministre du travail Muriel Pénicaud, et quatre groupes de travail ont été mis en place pour réfléchir à la réforme prochaine de cette voie professionnalisante. Le but : faire de l’apprentissage une voie d’excellence et de réussite pour tous les jeunes, en redorant l’image beaucoup trop négative dont elle souffre.  

Des clichés qui ont la vie dure

Il est bien loin le temps où « apprentissage » rimait avec cols bleus et mains dans le cambouis. Cette formation diplômante, dispensée par l’entreprise et l’université, est aujourd’hui de plus en plus prisée par les étudiants. Autrefois réduite au rang d’orientation subie, elle est à présent bel et bien une orientation choisie. Généralisée à tous les domaines d’études et à toutes les filières, elle dépasse largement le cliché des métiers manuels. Elle compte en effet nombre d’étudiants ingénieurs ou bien dans le domaine du commerce, du marketing, de la communication, et même dans celui des médias. L’intention affirmée du gouvernement est donc de déconstruire le cliché qui voudrait que l’apprentissage réunisse des élèves en situation d’échec scolaire. Autant de préjugés qui empêchent les métiers de cette filière d’être reconnus comme nobles.

De nombreux avantages

Pourtant, les avantages de cette voie professionnalisante sont nombreux, et séduisent de plus en plus les jeunes. Nadjib, alternant coordinateur des publications techniques chez SAFRAN, nous confie que l’aspect financier est un critère de choix, mais pas le seul. Le chamboulement de l’école dite classique a joué un rôle prépondérant dans son choix de prendre un virage important : « Ça me permet de gagner un salaire et de payer mon école, de ne pas être saturé par le rythme scolaire. Je n’ai cours que toutes les 2 semaines. Je vais aussi pouvoir me créer un réseau. » C’est aussi une vision carriériste et basée sur le long terme qui a séduit Nadjib dans sa quête de contrat d’apprentissage : « Quand tu finis ton bac+ 5, tu as déjà une base technique que d’autres n’auront pas […]. Les gens quand ils te recrutent, ils regardent tes productions, si t’es déjà formé. Tu as la possibilité d’être embauché à la suite et de ne pas perdre de temps à chercher un nouveau job. Et puis, je cotise pendant 3 ans pour ma retraite, c’est 3 ans de gagnés. » C’est un calcul mûrement réfléchi pour ces étudiants. Toutefois, si cela semble presque parfait, il reste un bémol : la recherche du fameux contrat est très difficile. Un véritable parcours du combattant que Joseph, 19 ans, a perdu. Il a voulu intégrer un BTS communication en alternance, et c’est finalement en formation initiale qu’il l’a obtenu. Il nous confie : « Les tests de sélection sont très difficiles ! Il y a plus de demandes que d’offres. Avant même de chercher son contrat, il faut réussir à intégrer l’école en 3 ou 4 étapes. Ensuite, quand on n’a pas de réseau, on est voué à soi-même ». Si les avantages d’un tel choix sont nombreux, ils ne sont pas seulement réservés aux alternants. Pour une entreprise, décider d’intégrer un apprenti au sein de son équipe lui permet de pré-recruter ses futurs salariés. Enfin, du côté des universités, proposer l’apprentissage au sein de leurs formations est un moyen de les rendre plus attractives et de rendre les étudiants plus motivés.

Réformer l’apprentissage, pour quoi faire ?

Malgré tout, un constat persiste : les chiffres de l’apprentissage ne décollent pas d’une année sur l’autre. Comment le gouvernement compte-t-il alors en faire une voie royale ? Les objectifs sont relativement simples : rendre l’apprentissage plus simple d’accès, en simplifiant les aides et les circuits de financement. L’amélioration de l’insertion professionnelle des jeunes et la baisse du nombre de jeunes chômeurs seraient les effets d’une telle réforme selon le gouvernement. En effet, actuellement, 7 jeunes sur 10 qui sont passés par l’apprentissage décrochent un contrat de travail. Le programme parait donc relativement prometteur, mais n’est pas vu du même œil par l’opposition. Un des objectifs de la réforme fait tiquer : celui qui consiste à « donner un rôle accru aux branches professionnelles ». Pour Hicham Dad, conseiller municipal à Clichy-la-garenne et militant PCF, c’est la porte ouverte à la restriction des droits des salariés. Selon lui, « la différenciation des droits entre les salariés serait une aubaine pour le patronat, qui pourra user de cette main d’œuvre à coûts réduits, tout en lui faisant miroiter une embauche future ». Sacrifier les droits des salariés serait-il alors le prix à payer pour éradiquer le chômage et rendre le pays plus compétitif ? Pour Hicham Dad, cette promesse de compétitivité « masque une concurrence généralisée entre les travailleurs, pour tirer leurs droits vers le bas ».   Le rapport final du projet de réforme devrait être remis au gouvernement début février 2018.

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L’Université française a-t-elle perdu le sens de l’orientation ? https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/luniversite-francaise-a-t-perdu-sens-de-lorientation/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/luniversite-francaise-a-t-perdu-sens-de-lorientation/#respond Mon, 27 Nov 2017 14:25:18 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=5850 L’article L’Université française a-t-elle perdu le sens de l’orientation ? est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

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Par Estelle NDJANDJO et Johan BESCOND

Après un été passé à rencontrer les protagonistes de l’éducation, le gouvernement a présenté, lundi 30 octobre, son plan étudiant censé réduire le taux d’échec à l’université. Au cœur de l’amendement : vœux limités, fin du tirage au sort, ou encore deux semaines d’orientation au lycée. Des changements révélateurs de la première limite de l’éducation supérieure française : l’orientation. « J’ai toujours fait en sorte d’avoir des bonnes notes pour éviter d’avoir affaire à la conseillère de désorientation », plaisante Mariama, aujourd’hui 25 ans et originaire d’une cité dite sensible à Villiers-le-Bel, dans le Val d’Oise. En septembre, la jeune femme a entamé sa dernière année à l’ESSEC, l’une des Ecoles de commerce les plus réputées de France. Avant d’en arriver là, Mariama a pourtant galéré. Après une seconde générale « correcte », elle est orientée par ses professeurs en CAP Sanitaire et sociale : « Je n’avais aucune envie d’y aller et j’ai laissé tomber au bout de 6 mois. » Elle enchaîne les petits boulots pendant deux ans, avant de reprendre ses études pour intégrer la prépa d’égalité des chances de l’ESSEC, sur les conseils d’une amie : « Le commerce international m’a toujours attirée mais je ne m’en sentais pas capable. Je suis fière de mon parcours. »

Les étudiants ont peur de perdre leur bourse

En France, de nombreux élèves ont subi la même mésaventure. Un étudiant sur deux abandonne dès la première année universitaire, selon le ministère de l’Enseignement supérieur. En France, chaque lycéen obtenant le bac a le droit d’accéder au supérieur. Censé assurer l’ascension sociale, l’université pour tous se base sur notre modèle républicain. Mais depuis plusieurs années, le choc démographique gonfle les amphithéâtres. Dans les universités de Caen, Toulouse, Montpellier, Lyon le nombre d’élèves en L1 en médecine ou en droit peut atteindre les 1500. Avec des élèves obligés de prendre des notes sur les escaliers, les amphis sont vite boudés. « Les étudiants ont peur de perdre leur bourse, explique un professeur d’université en région parisienne. Une succession d’absences et ils doivent en rembourser l’intégralité. Les étudiants sont quasi-contraints de venir en cours, sans conviction. »

 3 700 bacheliers sans affectation

Un absentéisme révélateur d’un problème majeur dans l’orientation des élèves entre le lycée et le supérieur. Valentin Heitzler, élève en 1ere ES et président du syndicat lycéen FIDL, estime que ses camarades ne sont pas suffisamment informés : « La seule fois où ma prof principale nous a parlé d’orientation, ça n’a duré qu’une heure », regrette-t-il. Selon lui, la plateforme Admission Post Bac (APB) est la racine du problème. Tirage au sort, hiérarchie des choix de parcours, filières aux places limitées… Les lycéens étaient confrontés à de nombreuses barrières avant de pouvoir s’asseoir sur les bancs de la fac. À la rentrée dernière, 3 700 bacheliers se sont retrouvés sans affectation. Avec le nouveau plan étudiant, les universités peuvent désormais consulter les dossiers scolaires avant d’accepter l’inscription d’un étudiant dans une filière.  

Les dossiers envoyés vers celles qui croulent sous les demandes, comme le droit, la médecine ou encore STAPS, pourront ainsi être refusés. Le spectre de la sélection revient hanter l’Enseignement Supérieur.    « Je n’ai pas et je n’ai jamais eu peur du mot sélection, mais ce n’est pas ce que nous proposons », a déclaré Edouard Philippe lors de la présentation du projet.

L’ université n’est pas faite pour tout le monde

Néanmoins, pour Julie Mleczko, rédactrice en chef de Studyrama, site spécialisé dans l’éducation, il n’y a aucune nouveauté : « On ne peut pas parler de sélection déguisée. Les facs proposaient déjà d’étudier les dossiers aux lycéens et donnaient leur avis pour savoir si le parcours était adapté. » Pour une orientation des lycéens mieux maîtrisée, la journaliste recommande un travail plus en amont. Elle explique qu’il est préférable d’aborder les centres d’intérêt avec un jeune de 17 ans, car à cet âge, difficile de se projeter dans un métier précis. « L’université n’est pas faite pour tout le monde, ajoute-t-elle. Un élève de terminale livré à lui-même peut laisser tomber rapidement. Pour ceux-là, il faut des formations plus encadrées. Ce n’est pas de l’orientation qu’il faut faire, mais de l’éducation à l’orientation. » Pour Olivier Vidal, président du syndicat étudiant UNI, orienté à droite, le gouvernement ne va pourtant pas assez loin :  

Le lycée est formaté sur l’objectif bac

Pour Gilles Gaudheron, directeur d’un centre d’informations et orientation (CIO) à Cergy-Pontoise, le problème serait plutôt une question de priorité : « La moitié des élèves en terminal sollicite un rendez-vous. Mais au lycée, tout le monde est focalisé sur l’objectif bac. L’orientation est reléguée au second plan. »  Révélé par Le Figaro, le ministre de l’Éducation Nationale, a missionné, ancien directeur de Science Po Lille, pour réformer en profondeur le baccalauréat. Ainsi, les filières L, ES et S pourraient disparaître, d’ici 2021, pour laisser place à des cours à la carte et des contrôles continus. Un moyen de préparer les lycéens au fonctionnement universitaire.  
 

GENNEVILLIERS : PREPARATION AUX BEAUX ARTS

     
« Diversifier le profil des étudiants aux Beaux-Arts, voici le défi lancé depuis plus de dix ans par l’école municipale des Beaux-arts Edouard-Manet, à Gennevilliers. La classe prépa forme à bas coût 20 élèves aux concours d’entrée des plus prestigieuses écoles d’arts de France. »

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