Nollan Bercy https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/nollan-bercy/ De la presse écrite au web Journalisme Thu, 13 Jul 2023 12:31:26 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Nollan Bercy https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/nollan-bercy/ 32 32 Le travail hybride https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/le-travail-hybride/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/le-travail-hybride/#respond Thu, 13 Jul 2023 09:17:05 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=242167 Plus de 70% des jeunes se disent prêts à quitter leur job s’ils ne peuvent pas recourir au télétravail, selon une étude ADP. Un temps imaginé comme une alternative, le distanciel pourrait bien devenir une norme.

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Plus de 70% des jeunes se disent prêts à quitter leur job s’ils ne peuvent pas recourir au télétravail, selon une étude ADP. Un temps imaginé comme une alternative, le distanciel pourrait bien devenir une norme.

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Coupe du monde 2022 : quelle sera la pire équipe de la compétition ? https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/coupe-du-monde-2022-quelle-sera-la-pire-equipe-de-la-competition/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/coupe-du-monde-2022-quelle-sera-la-pire-equipe-de-la-competition/#respond Thu, 17 Nov 2022 15:28:21 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=241114 Dans quelques jours, la Coupe du monde de football de la FIFA 2022 qui se déroule au Qatar va débuter. Cette 22e édition sera la dernière à présenter 32 équipes avant le passage à 48 en 2026. Parmi elles, des favoris promis au succès et attendus au tournant. Pour d’autres sélections, la phase de poules […]

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Dans quelques jours, la Coupe du monde de football de la FIFA 2022 qui se déroule au Qatar va débuter. Cette 22e édition sera la dernière à présenter 32 équipes avant le passage à 48 en 2026. Parmi elles, des favoris promis au succès et attendus au tournant. Pour d’autres sélections, la phase de poules n’aura rien d’un fleuve tranquille.

Entre les polémiques incessantes, les vagues de boycott et son calendrier si particulier, la Coupe du monde 2022 est déjà l’une des plus marquantes de tous les temps. Du 20 novembre au 18 décembre prochains, c’est bien sur le terrain que le Mondial au Qatar devrait faire parler de lui. Trente-deux pays, soixante-quatre matchs et à la fin, un seul vainqueur. Après une longue phase de qualification, le gratin du football international est enfin constitué. Si nous, spectateurs, avons les yeux rivés sur la coupe et sur les équipes capables de la soulever, qu’en est-il des nations qui feront le voyage avec des objectifs nettement moins ambitieux ? S’il y aura un grand gagnant, il y aura aussi une équipe qui fera moins bien que toutes les autres.

Étonnamment, les grandes sélections sont habituées à décevoir et à manquer leur mondial. Depuis le passage à l’an 2000, quatre des cinq derniers champions du monde en titre ont été éliminés dès la phase de poules. Pour autant, quand il s’agit d’être pire que tous les autres, ce sont des pays de foot bien plus modestes qui se retrouvent à l’affiche. Lors de la dernière édition, c’est le Panama qui avait hérité du bonnet d’âne. Défait par les deux demi-finalistes que sont l’Angleterre (6-1) et la Belgique (3-0), la Marea Roja n’a pas su relever la tête pour son dernier match face à la Tunisie (2-1). Manque offensif, effectif trop faible et groupes trop relevés, voici les trois équipes qui risquent d’être les plus mauvaises de la Coupe du monde.

L’Arabie saoudite : Faucons en terrain hostile

Photo by PPG / Icon Sport

Sur les terres de son grand rival politique et économique, l’Arabie saoudite rêve de triompher au nez et à la barbe du Qatar. Depuis la précédente édition du Mondial, les Faucons verts ont accentué leur statut de meilleure équipe du Golfe, les éliminatoires en témoignent. Dans la zone Asie, les qualifications se déroulent en deux phases de poules. Par deux fois, le pays du Moyent-Orient a trôné à la tête de son groupe en ne s’inclinant qu’une seule fois en 18 rencontres. Hervé Renard n’est pas étranger à ces bons résultats. Depuis 2019, l’entraîneur français apporte toute son expertise sur le banc des Verts. Pas gâtée par le tirage pour sa 6e participation à la Coupe du monde, l’Arabie saoudite sera opposée à l’Argentine de Lionel Messi, à la Pologne de Robert Lewandowski et au Mexique de Guillermo Ochoa. Un joli programme qui ne promet pas la joie.

Pour ce tournoi, Hervé Renard pourra s’appuyer sur des bases solides et sur une équipe qui se connaît bien. La sélection est composée uniquement de joueurs évoluant dans le championnat saoudien. Plus précisément, la moitié d’entre eux jouent à Al-Hilal, le meilleur club du continent. L’absence de star est compensée par des automatismes bien présents. Parmi les 26 joueurs sélectionnés, Fahad Al-Muwallad n’a pas été retenu. Le dimanche 13 novembre, la Fédération d’Arabie saoudite de football a annoncé que l’attaquant était écarté de l’équipe suite à une infraction à la réglementation antidopage et « par mesure de précaution ». Le potentiel titulaire a été remplacé par Nawaf Al-Abed. Au Qatar, les Faucons ne veulent pas se brûler les ailes et tenteront surtout de montrer un beau visage.

« Nous avons été reçus récemment par le prince Mohammed ben Salmane, il nous a félicités pour la qualification à la Coupe du monde et nous a dit qu’il n’y avait aucune pression, qu’il fallait montrer un belle image du football saoudien. Je pense que c’est une communication parfaite et réaliste. »

– Hervé Renard pour Le Figaro 

Petit Poucet du groupe C, l’Arabie saoudite ne pourra pas faire sa loi sur le terrain. Depuis sa prise de fonction, Hervé Renard prône un jeu de possession avec ses joueurs. Manifestement, les Verts se préparent déjà à courir après la balle lors de leurs trois oppositions. Habitué à jouer en bloc haut, le pays du Golfe sera contraint de faire l’inverse pour ne pas prendre la foudre face à l’Albiceleste du septuple Ballon d’Or et aux Aigles Blancs du double Soulier d’Or en titre. Le dernier obstacle des Saoudiens sera les défenses adverses. Sur ses 19 derniers matchs, toutes compétitions confondues, l’Arabie saoudite n’a jamais inscrit plus d’un but au sein d’un même match. La dernière fois, c’était contre la Chine (3-2) il y a plus d’un an. Les murailles à franchir sont très élevées. Peut-être trop pour des Faucons qui ne voleront sûrement pas très haut.

L’Iran : un contexte politique qui pèse sur les épaules

Photo by Icon sport

L’Iran réalise la passe de trois. Après les tournois de 2014 et 2018, la Team Melli participe à sa troisième phase finale consécutive, la sixième de toute son histoire. Lors du 3e tour de qualification dans la zone Asie, la sélection iranienne a survolé tous les débats en s’offrant 8 victoires en 10 rencontres, un brillant parcours qui a permis à l’équipe de terminer première de son groupe. Mais depuis, les choses ont changé. Le sélectionneur Dragan Skočić a été remercié en septembre et a laissé sa place au Portugais Carlos Queiroz, de retour à la tête de la Perse après un premier passage entre 2011 et 2019. Secouée par la grande révolte nationale qui règne dans le pays, depuis la tragique mort de Mahsa Amini, la sélection doit aussi faire face à un tapage médiatique sans précédent. À plus forte raison que plusieurs joueurs soutiennent les manifestations.

Les joueurs iraniens portant une parka noire sans blason avant leur match contre le Sénégal, un geste de révolte et de soutien envers les manifestants
Photo by Icon sport

La Team Melli se rend au Qatar avec la ferme intention de briser son plafond de verre. Depuis leur première participation en 1978, les Iraniens n’ont jamais atteint les 1/8e de finale. Dans une poule anglophone composée de l’Angleterre, des États-Unis et du Pays de Galles, atteindre l’objectif sera compliqué. D’autant plus que ces trois adversaires figurent dans le top 20 du classement FIFA. Depuis le Mondial 2018, l’Iran n’a rencontré que deux équipes de ce calibre en 38 rencontres. C’était il y a deux mois face à l’Uruguay (victoire 1-0) et le Sénégal (1-1). Contrairement à ses concurrents du groupe B, la Perse se confronte rarement aux meilleures équipes internationales. La différence de niveau pourrait très vite se faire ressentir.

Incertains suite à leur prise de position politique, Mehdi Taremi et Sardar Azmoun sont bien présents dans la liste des 25. Si la première star se trouve dans la forme de sa vie au FC Porto (13 buts en 19 matchs), la seconde vit un début de saison très délicat à Leverkusen. Éloigné des terrains depuis le 30 septembre, le meilleur buteur en activité de la sélection ne part pas au Qatar avec le plein de confiance. Coup du sort du calendrier, l’Iran sera opposé aux Three Lions dès la première journée. Les Iraniens enchaînent ensuite face aux États-Unis, leur ennemi juré sur le plan géopolitique. Lors de la Coupe du monde 1998, les deux pays s’étaient affrontés. Ce soir-là, le pays du Moyen-Orient a remporté pour la première fois de son histoire un match en phase finale. Un succès ô combien symbolique. La Team Melli aura envie de récidiver, mais cela ne sera pas facile. La sélection américaine monte en puissance avec de plus en plus de joueurs qui jouent en Europe (16/26). Le troisième match face au Pays de Galles semble être plus abordable. Néanmoins, les coéquipiers de Gareth Bale savent qu’ils devront impérativement s’imposer pour rêver d’une qualification. En somme, l’Iran a bien progressé ces dernières années, mais malheureusement, l’équipe semble encore trop juste pour le tour suivant.

Le Costa Rica : nouvel exploit ou dure réalité ?

Joel Campbell - Photo by Icon Sport
Joel Campbell – Photo by Icon Sport

Dernière nation à avoir obtenu son billet au Qatar, le Costa Rica commence à devenir un habitué de la fête. Pour décrocher cette sixième qualification en phase finale (la 5e sur les six dernières éditions) le chemin ne fut pas de tout repos. En éliminatoire, la Selección n’a remporté qu’un seul de ses sept premiers matchs. Dos au mur, les hommes de Luis Fernando Suarez ont réalisé une série de 6 victoires sur les 7 rencontres restantes, dont des succès contre les États-Unis (2-0) et le Canada (1-0). Quatrième de la zone CONCACAF, le Costa Rica est passé par un barrage international et a su écarter la Nouvelle-Zélande (1-0) grâce à une réalisation de Joel Campbell.

Pas épargnée par le tirage, La Tricolor se retrouve, une nouvelle fois, dans une poule de la mort composée de l’Allemagne, de l’Espagne et du Japon. En 2014, les Costariciens avaient réussi l’exploit de terminer premiers de leur groupe devant l’Uruguay (2e), l’Italie (3e) et l’Angleterre (4e). La belle épopée s’était prolongée jusqu’aux 1/4 de finale après une victoire contre la Grèce aux tirs au but, et un revers contre les Pays-Bas sur le même exercice.

Keylor Navas – Photo by Icon Sport

Sauf miracle, la Sele ne devrait pas faire mieux qu’en 2018 (dernier de son groupe derrière le Brésil, la Suisse et la Serbie avec un seul point). L’équipe est divisée par deux générations de joueurs. Une, menée par Anthony Contreras, Jewison Bennette et sept autres joueurs âgés de moins de 24 ans qui ne comptent même pas 10 sélections. L’autre, c’est celle des Keylor Navas, Bryan Ruiz, Oscar Duarte et Joel Campbell, des joueurs beaucoup plus âgés qui devront enchaîner trois matchs de très hauts niveaux en 7 jours. Le Costa Rica pourra compter sur son légendaire portier, mais dans quelle forme sera-t-il ? Cantonné à un rôle de remplaçant au Paris Saint-Germain, Navas a aussi été gêné par plusieurs pépins physiques ces dernières semaines. Sa dernière apparition officielle sous le maillot du PSG remonte au 21 mai dernier. À quelques jours de la compétition, l’état du seul Costaricien évoluant dans un club du Big Five inquiète légèrement. Sur le terrain, les Ticos ferment le jeu et n’hésitent pas à subir et à laisser la possession. Dotée d’une solide défense et d’un gardien de classe mondiale, cette tactique a payé au sein de la zone CONCACAF. Seulement, la Roja de Luis Enrique et la Mannschaft d’Hansi Flick sont à un tout autre niveau. Face à ces deux candidats au titre, la victoire semble hors de portée. Autre faiblesse de l’équipe : l’absence d’un grand buteur. En 14 matchs de qualification, aucun joueur n’a inscrit plus de 2 buts… Les rêves du Costa Rica ne tiennent qu’au réalisme de ses attaquants.

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L’éducation journalistique aux violences sexuelles https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/leducation-journalistique-aux-violences-sexuelles/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/leducation-journalistique-aux-violences-sexuelles/#respond Fri, 27 May 2022 08:11:13 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=240649 Comment rendre compte des agressions sexuelles lorsque l'on est journaliste. Nollan Bercy et martin Kennel se penche sur cette problématique.

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Les violences sexuelles faites aux femmes font désormais partie de la sphère publique. Pour Fanny Marlier, journaliste indépendante, la manière dont on traite ce genre d’affaires reste à peaufiner au sein des rédactions. Elle exprime en particulier l’importance du choix des mots.

Pour de nombreuses femmes, le mouvement #metoo a été une tribune internationale qui leur a permis de dénoncer les atteintes qu’elles subissent. Fanny Marlier, ex-rédactrice en chef du service web chez Les Inrockuptibles a connu l’arrivée de ce mouvement au sein de sa rédaction, « en 2019 il y a eu une véritable prise de conscience autour de ces sujets dans le monde du journalisme ».

Un journaliste se doit d’être précis lorsqu’il écrit. Encore plus lorsqu’il s’agit de violences sexuelles car dans ces affaires-là, des victimes sont impliquées. À travers son expérience, Fanny Marlier a pu constater une maladresse rédactionnelle dans les articles qui couvrent les agressions sexuelles, « il y a une manière d’écrire les choses. Un simple mot peut changer le sens d’une phrase. D’un terme à l’autre, on responsabilise plus ou moins la victime. Préciser sa tenue vestimentaire n’a rien de pertinent ». Le choix des mots est primordial. Il ne faut pas confondre viol et agression. Un viol implique qu’il ait eu une pénétration (si la victime a été pénétrée par un objet, il s’agit quand même d’un viol), si ce n’est pas le cas, il faut parler d’agression. La justesse des propos est tout aussi importante, « On ne dit pas d’une victime qu’elle s’est fait agresser, on doit dire qu’elle a été agressée. C’est ainsi qu’on les protège ». 

Les nouveaux outils de lutte

Les réseaux sociaux ont grandement participé à lutter contre les violences sexuelles. Pour la première fois, les victimes ont pu s’exprimer librement. Bénéficiant d’un grand mouvement de soutien (le #BalanceTonPorc par exemple) elles ont su s’y faire entendre, là où auparavant elles étaient délaissées par les grands médias et absentes des plateaux télévisés.

Selon Pauline Ferrari, journaliste chez Madmoizelle, Internet est un lieu d’apprentissage sur les combats féministes, «les grands journaux parlent peu de tout ce qui est identité de genre et sexualité, contrairement aux nouveaux médias et aux réseaux sociaux ». Elle explique aussi que le web se soucie autant des grandes affaires médiatiques que des affaires particulières.

Les enquêtes nominatives, mettant en scène les agresseurs qui jouissent d’un grand pouvoir médiatique, permettent de comprendre pourquoi ils arrivent fréquemment à faire taire tout le monde. Les journalistes se servent de faits particuliers pour mettre en lumière ces crimes qui sont beaucoup plus communs que l’on ne pense. C’est un phénomène extrêmement répandu qui touche énormément de victimes, bien différentes les unes des autres. Pauline Ferrari reconnaît l’importance de se consacrer aux faits isolés, «quand on parle d’un féminicide précis, cela nous permet de faire comprendre aux gens que des milliers de femmes vivent cette réalité au quotidien ».

Tous les formats sont bons

Aujourd’hui, il y a divers moyens de combattre les violences sexuelles. En plus des réseaux sociaux, on peut citer les enquêtes journalistiques. Le documentaire de Marie Portolano intitulé, Je Ne Suis Pas Une Salope, Je Suis Journaliste, en est le parfait exemple. Le monde de la musique n’échappe pas au phénomène, la chanteuse belge Angèle est notamment reconnue pour ses musiques engagées. Enfin, quand la presse et les voix ne suffisent plus, les gestes prennent la relève. Le départ d’Adèle Haenel à la cérémonie des Césars 2020 vaut plus que dix mille mots.   

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Can 2021 : Exploits, gloire et déceptions, l’Afrique sous toutes ses facettes https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/can-2021-exploits-gloire-et-deceptions-lafrique-sous-toutes-ses-facettes/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/can-2021-exploits-gloire-et-deceptions-lafrique-sous-toutes-ses-facettes/#respond Mon, 28 Mar 2022 21:07:26 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=240132 CC by Score Beethoven Au terme d’une finale disputée, la grand-messe du football africain s’est achevé à Yaoundé dimanche 6 février. Le Sénégal a été sacré champion pour la première fois de son histoire. Durant un mois, cette Coupe d’Afrique des nations (CAN) nous a présenté deux visages bien distincts. Un premier ternit pas une […]

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CC by Score Beethoven

Au terme d’une finale disputée, la grand-messe du football africain s’est achevé à Yaoundé dimanche 6 février. Le Sénégal a été sacré champion pour la première fois de son histoire. Durant un mois, cette Coupe d’Afrique des nations (CAN) nous a présenté deux visages bien distincts. Un premier ternit pas une organisation déplorable et un second prometteur, signe d’une compétition qui continue de s’améliorer.

Avant la très attendue coupe du monde au Qatar, la CAN 2021 (reprogrammée en 2022) a lancé les hostilités des grands tournois internationaux. Disputée au Cameroun, cette 33e édition vient d’écrire une nouvelle page dans l’histoire du football. Le Sénégal remporte son premier trophée international au bout d’une séance de tirs au but. Devant leurs supporters venus pour l’occasion, les 24 équipes de la compétition se sont affrontées pour faire briller leur pays. Si certaines équipes (et certains joueurs) ont côtoyé le succès, d’autres peuvent regretter d’être passé à côté de leur objectif. Retour sur les moments marquants de cette fête continentale.

Carton rouge pour les organisateurs

Samuel Eto’o démarre tristement son mandat. Nommé à la tête de la Fédération camerounaise de football, peu avant le début de la CAN, l’ancienne star du pays a assisté à l’organisation désastreuse orchestrée par la CAF (La Confédération africaine de football). Cet échec retentissant ne peut pas être épargné, tant il est indigne pour le haut niveau qu’est censée représenter la coupe d’Afrique.

Cérémonie d'ouverture
CC by Score Beethoven

Infrastructures, arbitrage, préparation… Tous ces aspects indispensables au bon déroulement de l’évènement ont été défaillants. Premier point noir du tournoi : les terrains. Les joueurs ont dû jouer sur des pelouses exécrables. La CAF a même dû délocaliser les matchs prévus au stade de Japoma (à Douala) tant la qualité était inconvenable. Quant à la sécurité, on ne peut que regretter le tragique accident de Olembé. Huit morts et plusieurs blessés ont été recensés après un mouvement de foule aux abords du stade.

Les journées s’enchaînent, les problèmes aussi. Dès la première minute du match d’ouverture opposant le Cameroun au Burkina Faso, les aberrations commencent. Steeve Yago, défenseur burkinabè, tacle (très) violemment Faï Collins et échappe à un carton rouge qui aurait dû être sorti. Plusieurs incidents de ce type n’ont pas été sanctionnés. La rencontre Mali-Tunisie a été le théâtre d’un choix arbitral sans précédent. L’arbitre Janny Sikazwe siffle la fin du match à la 85’ puis à la 89′, soit deux fois avant la fin du temps réglementaire. Il a justifié son action par des soucis de santé qui ont altéré sa concentration. Suspendu en 2018 pour des soupçons de corruption en Ligue des champions africaine, la participation de cet arbitre zambien reste controversée.

En dehors du terrain, l’organisation pêche encore. Pour leur deuxième participation à la CAN, la Mauritanie n’a pas eu le droit d’écouter son hymne national pour son match d’ouverture. La faute à une sono qui s’est trompée trois fois d’hymne avant d’abandonner. Durement touchés par le Covid, les Comores sont contraints de jouer sans leur gardien remplaçant, pourtant testé négatif à quelques heures de leur 1/8ème de finale contre le Cameroun. Un nouveau protocole a été mis en place seulement 24h avant la rencontre, obligeant les Cœlacanthes à mettre un joueur de champ dans les cages.

La chute des uns, la gloire des autres

Sur le terrain, le spectacle a pourtant été au rendez-vous. Tenante du titre et sérieuse favorite à sa propre succession, l’Algérie s’est vue éliminée dès la phase de poules de la compétition. Un point, un but et puis s’en va. Les Fennecs qui restaient pourtant sur une série de 35 matchs sans défaite n’auront pas su se défaire de la Sierra Leone (0-0) et se sont inclinés contre la Guinée équatoriale (0-1). Dans un match capital face à la Côte d’Ivoire, les hommes de Belmaldi se sont fait écraser par des Éléphants revanchards (3-1), sans faire preuve de caractère. Autre déception, le Ghana finit dernier d’un groupe composé du Maroc, du Gabon et des Comores. Jamais victorieux, les coéquipiers d’André Ayew sortent eux aussi au premier tour, une première depuis 2006 dans cette compétition. Même jour, même manière, la Côte d’Ivoire et le Mali ont partagé une désillusion similaire. Éliminées aux tirs au but en 1/8ème de finale, ces deux équipes n’ont pas été convaincantes dans le jeu et auraient dû faire bonne figure.

Les belles performances étaient aussi de la partie. Capitaine des Lions indomptables, Vincent Aboubakar a répondu présent devant son public. Meilleur buteur de cette édition avec 8 réalisations, l’attaquant camerounais a permis aux siens de se hisser sur la troisième marche du podium. Rentré à la mi-temps lors de la petite finale, il inscrit deux buts en deux minutes et participe à un come-back complètement fou. À ses côtés, le lyonnais Karl Toko-Ekambi a lui aussi briller. Deuxième meilleur buteur avec 5 buts, il marque à deux reprises en 1/4 de finale pour qualifier son pays au tour suivant. Un autre duo a été particulièrement remarquable durant le tournoi. Les Marocains Sofiane Boufal et Achraf Hakimi ont fait rugir les Lions de l’Atlas. Magicien balle au pied, Boufal a su prendre les rênes de l’attaque et les clés du jeu. Hakimi s’est montré crucial dans son couloir droit et surtout décisif dans les matchs à enjeux. Face au Gabon, le Parisien marque un splendide coup franc pour redonner la première place du groupe à son équipe. Il récidive en 1/8ème de finale et offre la victoire à ses coéquipiers sur un nouveau coup franc de génie

Indissociables à Liverpool, les deux grandes stars du continent se sont retrouvé adversaires le temps d’une finale. Mohamed Salah et Sadio Mané ont porté leur sélection tout au long de la compétition. Unique buteur de son équipe pendant les poules, le numéro 10 sénégalais a été l’artisan majeur des autres victoires. Passeur en quart, buteur en huitièmes et en demi-finale, le finaliste de 2019 a pleinement assumé son rôle de leader. Même constat chez le Pharaon. Lui aussi battu en finale en 2017, il n’avait pas d’autres objectifs qu’emmener les siens sur le trône. Vainqueurs ensemble de la Premier League (2020) et de la Ligue des Champions (2019), Mané sera le seul à ajouter une coupe d’Afrique à son palmarès.

Sadio Mané et Mohamed Salah
CC by Ekaterina Last // CC by Anna Nessie

Révélations et promesses

Il n’y a pas meilleure place qu’une compétition internationale pour exprimer son talent aux yeux du monde, et ce ne sont pas les joueurs suivants qui vous diront le contraire. Mohamed Nbalie Kamara, le gardien de la Sierra Leone, a été héroïque dans ses cages. Le jeune portier de 22 ans a repoussé toutes les frappes algériennes et a été désigné homme du match pour cette performance. Il permet à son équipe d’accrocher un autre match nul en arrêtant le pénalty de Franck Kessié en première période (2-2). Même destin pour Salim Ben Boina. Gardien de but amateur à Marseille, le Comoriens a écoeuré les attaquants adverses. Même s’il concède deux buts face au Maroc (0-2) il est récompensé d’un titre d’homme du match, tant l’addition aurait pu être encore plus salée. Jamais deux sans trois, le dernier joueur à s’être révélé est encore un gardien. Gabaski a été impérial sur sa ligne. La pyramide égyptienne a détourné 4 pénaltys sur les trois séances de tirs au but auxquelles il a participé, sans compter celui de Sadio Mané au début de la finale.

Souvent décriée pour son organisation et son calendrier atypique, la CAN mérite d’être respectée à sa juste valeur. Entre les belles histoires et les gestes spectaculaires (comme cet incroyable but de Gabadinho Mhango contre le Maroc), la coupe d’Afrique se rend de plus en plus attractive. Pour la première fois de son histoire, elle a bénéficié de l’arbitrage vidéo. En supplément de l’introduction de la VAR, cette édition compte une seconde innovation majeure. Salima Rhadia Mukansanga est devenue la première femme à arbitrer un match. Pendant ce Guinée-Zimbabwe, le corps arbitral était entièrement composé de femmes. L’année prochaine, la Côte d’Ivoire aura la lourde tâche d’organiser le tournoi. Cette fois-ci, espérons que le football africain se montre sous ses plus belles couleurs.

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Présidentielle 2022 : les instituts de sondage réclament une meilleure utilisation de leurs enquêtes https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/presidentielle-2022-les-instituts-de-sondage-reclament-une-meilleure-utilisation-de-leurs-enquetes/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/presidentielle-2022-les-instituts-de-sondage-reclament-une-meilleure-utilisation-de-leurs-enquetes/#respond Wed, 09 Mar 2022 12:57:41 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=239990 Photo du site de L’IFOP Chaque semaine, les médias commandent, analysent, et partagent des sondages qui indiquent les intentions de vote des électeurs. Si ces vingt dernières années, la publication des sondages s’est de plus en plus multipliée, leur utilisation n’en a pas été plus qualitative. Un constat que regrettent fortement les entreprises de sondage, […]

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Photo du site de L’IFOP

Chaque semaine, les médias commandent, analysent, et partagent des sondages qui indiquent les intentions de vote des électeurs. Si ces vingt dernières années, la publication des sondages s’est de plus en plus multipliée, leur utilisation n’en a pas été plus qualitative. Un constat que regrettent fortement les entreprises de sondage, dans une ère si médiatisée.

Ces pavés colorés précédés par le nom des candidats et suivis par des pourcentages, vous en avez déjà vu beaucoup ? Et si c’était sur le point de changer ? Dans toutes les rédactions, la pertinence des études d’opinion est régulièrement questionnée. Si certains médias peinent à avoir un avis tranché sur le sujet, d’autres se montrent catégoriques quant à leur utilisation. C’est notamment le cas du journal Ouest-France qui a décidé de ne plus publier de sondage politique lié à la campagne présidentielle de 2022. Un choix déjà adopté par Mediapart et que Le Monde pourrait bientôt suivre.

« Il y a un manque de maîtrise de cet outil »

Les sondages servent à mesurer le rapport de forces des intentions de vote. Ils ne sont pas là pour prédire le résultat des élections, mais bien pour présenter une tendance à un moment donné. S’ils sont utilisés par les journalistes et les équipes de campagnes des candidats, ils restent encore sous-exploités. Selon Paul Cébille, chargé d’études à l’IFOP, cet outil versatile a bien plus à proposer, « les gens se concentrent beaucoup sur les pourcentages au lieu de chercher à comprendre pourquoi tel candidat atteint tel chiffre ».

C’est un sentiment que partage aussi Guillaume Inigo, directeur d’études d’OpinionWay. Pour lui, l’absence de formation est à l’origine de cette mauvaise utilisation des sondages, « il y a une pédagogie autour du sondage qui est encore largement à faire en France. Notamment auprès de ceux qui les utilisent beaucoup, et les journalistes en font partie. » Les informations les plus intéressantes sont majoritairement délaissées au profit des pourcentages clinquants. La relativité des chiffres est peu mise en avant alors que chaque sondage est accompagné de sa marge d’erreur. L’usage décrié des enquêtes d’opinion inquiète les entreprises de sondage. Elles sont premières victimes de leur mauvaise utilisation. Une injustice que Guillaume Inigo a du mal à digérer, « il y a un manque de maîtrise de cet outil et au final ça dessert moins les journalistes que nous. C’est les sondages en eux-mêmes qui sont attaqués et assez peu la manière dont ils sont utilisés. »

Une utilité indispensable

Malgré une surutilisation qui tourne parfois à l’obsession, les sondages restent un instrument de premier choix pour mesurer l’évolution des tendances. Sarah Paillou, journaliste au Journal du Dimanche, nous confie l’importance des sondages au moment de commenter une élection primaire :

C’est un outil qui reste indispensable même s’il n’est pas parfait. Actuellement il y a l’élection du candidat Les Républicains et on a pas de sondage qui nous permet d’évaluer le rapport de force. On navigue complètement à vue. Sans sondage on perd une information qu’on pourrait donner au lecteur. On écrit quand même sur cette élection, mais avec un peu plus de flou et un peu plus de difficulté à raconter ce qui est en train de se passer.

Sarah Paillou

Formés sur la méthode des quotas (qui s’assure que l’échantillonnage de personnes interrogées est fidèle à la population française), les enquêtes permettent donc de représenter les pensées abstraites des potentiels votants. Elles sont d’une aide précieuse à la compréhension de l’échiquier politique.

Au fil des années, les instituts de sondage sont devenus des véritables acteurs politiques. Ils ont un poids non négligeable dans cette course à la présidence. Aujourd’hui conscients de ce rôle décisif, ils souhaitent rappeler au monde que leurs sondages ont bien plus d’un tour (électoral) à offrir.

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