Thomas FAIDHERBE https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/thomas-faidherbe/ De la presse écrite au web Journalisme Mon, 09 Nov 2020 16:46:01 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Thomas FAIDHERBE https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/thomas-faidherbe/ 32 32 Avec le confinement, “on va droit dans le mur” : l’inquiétude de Benoît Bougerol, directeur de la Maison du livre https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/avec-le-confinement-on-va-droit-dans-le-mur-linquietude-de-benoit-bougerol-directeur-de-la-maison-du-livre/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/avec-le-confinement-on-va-droit-dans-le-mur-linquietude-de-benoit-bougerol-directeur-de-la-maison-du-livre/#respond Mon, 09 Nov 2020 16:46:00 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10321 Le monde du livre est à la peine. Depuis l’instauration du confinement, le secteur est en proie aux difficultés financières. Entre les fermetures de magasins, les livraisons en pagaille et l’augmentation du nombre de livres en stock, les libraires sont noyés par leur quotidien. Malgré tout, plusieurs d’entre eux tentent de relever la tête en […]

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Le monde du livre est à la peine. Depuis l’instauration du confinement, le secteur est en proie aux difficultés financières. Entre les fermetures de magasins, les livraisons en pagaille et l’augmentation du nombre de livres en stock, les libraires sont noyés par leur quotidien. Malgré tout, plusieurs d’entre eux tentent de relever la tête en mettant en place du Click & Collect et d’autres initiatives pour les ventes.

Sur fond de crise sanitaire, Benoît Bougerol, l’ancien directeur du Syndicat des libraires de France (SLF) et actuel directeur de la Maison du Livre de Rodez évoque son attachement pour l’objet livre et pour les librairies.

Dans quel état d’esprit êtes-vous ?

Nous sommes un peu comme tout le monde. On ne s’y attendait pas. On peut comprendre qu’au mois de mars la crise était violente, soudaine, et donc que personne n’était préparé. Ce que moi je ne comprends pas, c’est pourquoi le gouvernement n’a pas réfléchi à quoi faire avec les entreprises en cas de reconfinement. Cela n’a pas été fait, donc on s’est retrouvé dans une urgence étonnante. C’est-à-dire que la question propre des librairies en tant que commerce de première nécessité n’est pas pris en compte. Alors même que l’on a le soutien de Roselyne Bachelot, Bruno Lemaire, Jean-Michel Blanquer. C’est étonnant.

Suite aux annonces de fermetures, les citoyens se sont déplacés pour en profiter une dernière fois. Qu’en en est-il de l’engouement des français pour les librairies ?

Pendant toute la journée de jeudi, nous avons eu une ruée dans les deux librairies. Et même dans toutes les librairies de France. Le 29 octobre, cela a été probablement l’une des journées les plus fortes de vente de livres en magasin. A Toulouse, nous avons fait quasiment l’équivalent du samedi avant Noël. Malgré les très fortes ventes, c’était une panique noire. Nous n’avions pas de travailleurs saisonniers pour nous aider en caisse. A Rodez, on s’est retrouvé à 13-14 personnes pour faire le travail de 18-19 personnes. Donc, ça a été une journée de folie, mais à la fois rassurante. C’est-à-dire que les gens attendaient que les librairies fournissent à nouveau des livres. Mais ce n’est pas une excellente journée qui nous sauverait, si on continue à être fermée ou à ne faire que du Click and Collect.

Le confinement est-il un manque à gagner et un choc économique pour les librairies ?

Pour vous donner une idée, les huit semaines de fermeture (mars, avril, mai) pèsent moins que le seul mois de novembre. Déjà là, si on ferme le mois de novembre, le choc est beaucoup plus fort, avec en plus moins de chômages partiels. Novembre va être compliqué, et décembre que dire…

C’est là que se fait l’année. Durant le mois de décembre, nous faisons entre 20 et 25% de toutes les ventes de l’année. C’est vrai pour nous, mais c’est vrai aussi pour énormément de magasins. La marge perdue, si nous sommes fermés pendant les deux mois sur l’ensemble des librairies, c’est presque 500 000 euros.

Pour faire 20, 25 % du chiffre d’affaires, on va dans le mur. Certes, nous sommes présents, nous avons du click and collect et des expéditions sur internet. On est présents sur internet mais si on fait 25% de notre chiffre d’affaires, on ne va pas aller loin.

La nouvelle organisation pour le confinement est un casse-tête pour les libraires. Quels sont les principaux problèmes rencontrés du Click & Collect ?

On a reçu 1800 nouveaux titres en deux jours. Sur des tables, on sait les présenter entre les romans, la littérature, le parascolaire, la BD, les mangas, les livres pour enfants, les livres de cuisine. On peut le faire. Nous avons 860 m2 à Rodez. On peut donc présenter beaucoup de choses.

Qu’est ce qu’on peut présenter sur un écran dans une newsletter? Nous, dans une infolettre on peut présenter nos coups de cœur. On sait en retour qui a cliqué sur quoi. C’est difficile de faire une présentation d’un livre et de faire un choix à partir d’une simple description. Les gens ne l’ont pas entre les mains. Cela peut aider à la vente de quelques livres. Mais ce n’est même pas ce que l’on met dans une vitrine. Ce sont des conseils hyper dégradés, à la mode Amazon. Si on vend 200 livres par jour au lieu de 1000 livres, où va t’on ?

Comment faire pour présenter 1800 livres sur une page d’écran ? D’ailleurs, on peut retrouver tous les livres sur notre site 1 200 000 références en ligne. 100 000 à paraître. Quand les gens se baladent dans un rayon, ils peuvent se faire surprendre. C’est très fort en jeunesse, mais c’est aussi le cas en littérature et en roman. « Tiens je regarde je feuillette » Ce n’est plus possible.

Quelles sont les initiatives lancées dans votre bibliothèque ?

On a depuis 20 ans un site internet, une newsletter, une infolettre régulièrement. Évidemment il y a beaucoup d’animations physiques en magasin.

Avec le confinement, notre lettre à une cadence un peu plus élevée. Au lieu d’en envoyer une par semaine, on essaye d’en envoyer trois par semaine, pour effectivement mettre en avant des thématiques pour essayer de parler des nouveautés.

Report des prix, annulations des sorties littéraires, le monde du livre semble s’unir. Est-ce le reflet d’une cohésion nationale ?

Je pense que c’est un signe de solidarité fort. C’est une manière de dire qu’on a besoin des librairies, on ne va pas court-circuiter les librairies. Ça fait partie de tout cet environnement porteur, qui nous donne à nous aussi l’envie de faire ce métier. Un environnement porteur qui nous donne à penser qu’autour de nous, les auteurs, lecteurs, bibliothécaires, écrivains, les éditeurs et tout le monde de la culture qui tourne autour, tient à ce que le réseau qu’on représente existe, et tient à éviter son dépérissement. C’est comme le réseau des pharmacies, nous sommes pareil, on leur ressemble avec le prix unique. Au fin fond de l’Aveyron, le médicament est au même prix qu’à Paris. Pour le livre, c’est pareil. il n’y a pas de distorsion. C’est essentiel.

Ce sont des enjeux sociétaux essentiels, qui s’expriment aussi, non seulement par le prix du livre, par cette solidarité forte, mais aussi par le fait que les gens ont besoin que l’on soit ouvert et que l’on existe. C’est un besoin. Le livre est une forme d’évasion parmi d’autres qu’il ne faut pas négliger.

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Le musée Soulages, au temps du confinement https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/le-musee-soulages-au-temps-du-confinement/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/le-musee-soulages-au-temps-du-confinement/#respond Mon, 09 Nov 2020 15:45:04 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10302 Avec le second confinement, les temps sont durs pour la culture à Rodez ! Entre l’annulation des représentations théâtrales, le report des festivals et la fermeture de l’ensemble des établissements culturels, certains musées se sont adaptés. C’est le cas du musée Soulages, qui célèbre le peintre et graveur français, Pierre Soulages, connu pour son utilisation […]

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Avec le second confinement, les temps sont durs pour la culture à Rodez ! Entre l’annulation des représentations théâtrales, le report des festivals et la fermeture de l’ensemble des établissements culturels, certains musées se sont adaptés.

C’est le cas du musée Soulages, qui célèbre le peintre et graveur français, Pierre Soulages, connu pour son utilisation de l’outrenoir.

Le musée de l’outrenoir vit en ligne

Si le public ne peut plus venir dans les salles du musée, l’art de Soulages continue d’être mis en lumière. L’équipe du musée fait preuve de créativité pour maintenir sa première mission, celle de la transmission de connaissances.

Sous la direction du conservateur Benoit Decron, les visiteurs virtuels peuvent découvrir les facettes du noir à travers de l’audio numérique sur le site officiel du musée, des documents dématérialisés disponibles sur les réseaux sociaux (Instagram et Facebook).

L’association des amis du musée Soulages s’est elle aussi tournée vers le virtuel. Pour ses adhérents, elle offre des lettres hebdomadaires et des visites en vidéo du musée Soulages pour maintenir le contact entre les membres.

Un “petit musée” en difficulté

Les musées de France ont très mal vécu la fermeture de leurs établissements. Au-delà de la coupure nette des visites, ils ont été impactés économiquement. “Si vous enlevez trois mois et demi sur une année complète d’ouverture de musée, c’est une perte sèche en recettes (entrées, boutique, etc) de l’ordre de 600 000 euros”, souligne Benoît Decron, conservateur du musée.

Des résultats économiques glaçants pour l’établissement culturel qui doit faire face au Covid-19 et ne pourra pas disposer d’une aide de l’État. En 2019, le musée est devenu un Établissement public de coopération culturelle (EPCC), soutenu par l’Etat, la région Occitanie, le département de l’Aveyron et l’agglomération de Rodez. Compte-tenu de son statut particulier, le musée ne pourra pas disposer des aides allouées aux musées nationaux comme le Louvre ou le Musée d’Orsay, pour combler les manques à gagner dans sa trésorerie.

2020, une année en demi-teinte pour Rodez

Malgré l’annulation de trois mois de visite, le musée a maintenu une bonne moyenne en fréquentation. Il fait figure d’exception avec ses 95 000 visites. Il a même battu des records. Les visiteurs étaient au rendez-vous en 2020 avec l’exposition de Soulages au Japon en août et celle du Chat du dessinateur Philippe Geluck début octobre. Elles ont atteint de très bons résultats avec des pics à 1 400 visiteurs par jour. Mais malgré tous ces résultats, l’année a été décevante selon le conservateur Benoît Decron, le musée a perdu 40 000 visiteurs.

Une impression de déjà-vu

C’est en réalité le troisième confinement pour le musée Soulages. En plus du premier confinement national, l’établissement culturel a été contraint de fermer ses portes du 7 au 14 septembre pour cause de cas Covid au sein des équipes du musée. Une situation difficile à accepter pour les visiteurs et les habitants de l’Aveyron. « C’est un crève-cœur de voir le musée fermé et pour moi, c’est très difficile à accepter” déclare une habitante de Rodez.

Crédits : © RCR – photothèque Rodez agglomération – photo A. Meravilles

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Rencontre autour du Podcast https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/rencontre-autour-du-podcast/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/rencontre-autour-du-podcast/#respond Sat, 19 Sep 2020 13:40:19 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=8685 L’article Rencontre autour du Podcast est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

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Rencontre autour du Podcast

L’événement qui a réuni plus de 4 500 participants lors de la première édition s’engage à dévoiler durant la journée les bouleversements des médias. Une chose est sûre, les médias font leurs révolutions avec les médias de demain. L’exemple le plus probant est le Podcast.

Le festival Médias en Seine est de retour à la Maison de la radio et au siège du groupe Les Echos/Le Parisien. Pour cette deuxième édition, les organisateurs (France Info et Les Echos) ont voulu aller plus loin que l’année précédente. Selon Corinne Mrejen, directrice générale du groupe Les Echos-Le Parisien, “L’enjeu c’est d’ouvrir les fenêtres ! »

 Avec plus de 180 personnalités des médias des quatre coins du monde, l’événement international souhaite proposer de rencontrer ceux qui font les médias aussi bien au grand public qu’aux étudiants et professionnels autour de “keynotes”, conférences/débats et masterclass.

Mutations dans l’industrie des médias

Avec un format dans la continuité de la radio, le phénomène du podcast a su créer un rendez-vous et il n’en finit plus de séduire les groupes de médias. Selon le dernier pointage Médiamétrie de mai 2018, en France près de 4 millions de personnes écoutent des podcasts radio tous les mois.

 A l’occasion, les organisateurs de Médias en Seine ont souhaité invités Thomas Rozec, rédacteur en chef, animateur de Programme B à Binge Audio et Jules Lavie, rédacteur en chef de Code Source pour présenter ce nouveau média à travers une masterclass intitulé : Comment raconter l’actualité en podcast ? Ils ont tous les deux la volonté de mettre ce format sur le devant de la scène.

Le podcast ou le « format de soi »

« A la base c’est un format de l’intime, un format où l’on parle de soi, on donne et laisse entendre beaucoup de choses de soi  » indique Thomas Rozec. Ce nouveau média invite le journaliste à “incarner le programme” en devenant un personnage pour convaincre son auditeur. Jules Lavie confirme en déclarant que le podcast est le “média de l’intime notamment au niveau du ton”.

L’enregistrement d’une émission nécessite au journaliste une adaptation avec le nouveau média. Il doit trouver à la fois un “juste dosage” dans ses propos et avoir pour principal intérêt la diffusion d’information. L’émotion est une manière de faire passer l’information. De cette manière, le podcast n’est plus un média comme les autres. Il est vu et perçu comme un changement notable dans l’industrie des médias.

Un modèle économique difficile à mettre en place

Aujourd’hui, les médias mettent en place différentes méthodes pour s’intégrer dans le podcast. Ils tentent de trouver la recette parfaite pour attirer les auditeurs.

Avec une logique de travail éloignée de la demande d’audience, Le Parisien fait le choix de la confiance envers les journalistes de sa rédaction. Ce choix peut étonner étant donné la précarité du monde journalistique mais le directeur des programmes n’est pas effrayé. “En tant que rédacteur en chef de Code Source, j’essaye d’avoir une vision de long terme. Je ne veux pas me dire tel numéro a cartonné et tel numéro cartonne moins. Je considère qu’il ne faut pas s’arrêter aux audiences.”.

Pour Binge audio, la tendance est similaire. Thomas Rozec envisage d’avoir “une vision globale” Elle consiste à ne pas restreindre le nombre d’émissions pour Programme B. Certaines thématiques ne fonctionnent pas, en l’occurrence sur le climat. Cela ne doit pas empêcher de les traiter.

En parallèle de Code Source qui est financée par Le ParisienProgramme B dispose d’un financement tout particulier. Puisque Binge Audio n’est pas une structure en collaboration avec un journal, il lui faut des revenus extérieurs pour faire fonctionner les différents podcasts. En l’occurrence, Binge Audio est financée à hauteur de ¼ par des revenus publicitaires et ¾ par de la production déléguée. Il peut donc arriver d’avoir une publicité au début de l’un des podcasts. Mais ce système de financement ne force pas la structure à traiter plusieurs thématiques. Le média est libre de choisir son sujet.

Avec près de 300 000 écoutes par mois pour Programme B (Binge Audio) et une dizaine de milliers d’écoutes pour chacune des émissions de Code Source, les médias de demain ont d’ores et déjà un avenir rempli de succès.

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