Emmanuel Macron Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/emmanuel-macron/ De la presse écrite au web Journalisme Thu, 10 Nov 2022 21:12:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Emmanuel Macron Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/emmanuel-macron/ 32 32 Bilan du quinquennat : Emmanuel Macron, féministe ? https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/bilan-du-quinquennat-emmanuel-macron-feministe/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/bilan-du-quinquennat-emmanuel-macron-feministe/#respond Fri, 13 May 2022 08:46:13 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=240502 Emmanuel macron qui souhaitait faire de l’égalité hommes/femmes la grande cause de son quinquennat n’a pas vraiment tenu ses promesses si l’on en croit les associations féministes. Par J.Gendron

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À l’approche de l’élection présidentielle de 2022, l’heure est au bilan pour Emmanuel Macron. Celui qui souhaitait faire de l’égalité hommes/femmes la grande cause de son quinquennat n’a pas vraiment tenu ses promesses si l’on en croit les associations féministes.

Avant d’être élu en 2017, le chef de l’Etat l’avait annoncé fièrement au journal Marie-Claire : “Je suis féministe car c’est le seul moyen de faire bouger la société”.

Dès lors, il attire les féministes, évoquant la possible nomination d’une femme au poste de Premier Ministre. Une fois élu, Emmanuel Macron met en place un gouvernement paritaire et proclame l’égalité femmes-hommes comme la cause nationale du quinquennat.

Mais à un peu plus d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle de 2022, cinq associations, dont Oxfam France, sont revenues sur les engagements en matière d’égalité femmes-hommes du président sortant dans un rapport. Et le bilan est plutôt décevant…

Nous prenons acte d’un certain nombre d’efforts, mais le système reste profondément sexiste. Malheureusement, quand on creuse, les mesures prises ne sont pas très ambitieuses ni suffisamment financées« , a confié Sandra Lhote-Fernandes, responsable chez Oxfam France, a-t-elle confié au journal Libération.

Des propos en accord avec ceux de Célia Levy, membre du collectif Nous Toutes, interrogée sur Arte mercredi : “Le bilan est extrêmement mitigé, voire quasiment nul. Depuis le début du quinquennat il y a eu plus de 600 féminicides, autant que dans les quinquennats précédents. Visiblement il n’y a pas eu d’effet de la politique mise en place par ce gouvernement”.

En France, 94 000 femmes sont victimes de viol ou de tentative de viol chaque année, 220 000 sont victimes de violences au sein de leur couple, 6,7 Millions de personnes ont déjà subi un inceste et 80% des personnes trans sont victimes d’harcèlement scolaire. Un bilan très lourd et des chiffres qui “parlent d’eux-mêmes” pour Célia Levy.

Généralisation des bracelets anti-rapprochement, allongement de 20 à 30 ans du délai de prescription du viol sur mineurs, création d’une plateforme en ligne de signalement des violences sexistes et sexuelles, ou plus récemment l’allongement du délai de l’IVG de 12 à 14 semaines : voici les quelques “avancées” féministes d’Emmanuel Macron.

Mais pour celles qui se battent chaque jour pour une société plus équitable, ce n’est pas suffisant, et encore moins à la hauteur des promesses de 2017. Pour Célia Lévy, le “gouvernement a mis très peu de mesures en place”.

Un quinquennat décevant, voire insultant pour les féministes. Plusieurs déclarations faites tout au long du quinquennat d’Emmanuel Macron ont résonné comme des attaques auprès des victimes, à commencer par la nomination de Gérald Darmanin au Ministère de l’Intérieur, accusé de viol. C’est ce qu’illustre Célia Levy dans son interview sur Arte. Elle évoque la phrase du président prononcée en 2020, après l’attentat opéré contre Samuel Paty : “La République est bonne fille mais elle ne se laissera pas violer”. Pour Célia Levy, le gouvernement alimente la culture du viol, au lieu de la déconstruire.

En plus des propos très controversés d’Emmanuel Macron, le rapport des associations féministes dénonce un “budget insuffisant” attribué à l’égalité femmes-hommes. Il ne représente “que 0,25% du budget de l’Etat, soit 1,3 milliard d’euros”. Oxfam France a néanmoins noté une augmentation de 66% du budget alloué au ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, qui est passé de 27 à 50 millions d’euros entre 2016 et 2022. À l’heure de tirer le bilan, Emmanuel Macron s’applaudit et présente même de

nouveaux projets pour servir la grande cause de son quinquennat. Dans un contexte de crise internationale, où les sondages sont au beau fixe pour Emmanuel Macron (cf sondage Ipsos-Sopra Steria), le président sortant proposera-t-il des mesures qui répondront aux demandes des féministes ? “Regrettant que les inégalités femmes-hommes soient les grandes absentes des débats à la présidentielle, Oxfam France a ainsi annoncé envoyer son bilan et un plan d’urgence en dix mesures au gouvernement et aux candidats à l’Elysée”, selon Le Point. Parmi ces mesures, sont demandés l’investissement d’un milliard d’euros par an contre les violences conjugales, l’allongement de la part obligatoire du congé paternité, la lutte contre l’industrie pornographique ou encore la constitutionnalisation du droit à l’IVG.

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Endométriose: « Le discours d’Emmanuel Macron est une reconnaissance morale » selon la présidente d’EndoFrance Yasmine Candau https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/endometriose-le-discours-demmanuel-macron-est-une-reconnaissance-morale-selon-la-presidente-dendofrance-yasmine-candau/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/endometriose-le-discours-demmanuel-macron-est-une-reconnaissance-morale-selon-la-presidente-dendofrance-yasmine-candau/#respond Fri, 11 Feb 2022 17:47:30 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=239959 Le 11 janvier, le président de la République lançait une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, maladie de l’appareil génital féminin qui touche une femme sur dix. Les différentes annonces doivent faciliter le parcours de soins, supprimer l’errance médicale, ou financer la recherche et « donnent beaucoup d’espoir » selon Yasmine Candau, présidente de l’association EndoFrance, atteinte […]

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Le 11 janvier, le président de la République lançait une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, maladie de l’appareil génital féminin qui touche une femme sur dix. Les différentes annonces doivent faciliter le parcours de soins, supprimer l’errance médicale, ou financer la recherche et « donnent beaucoup d’espoir » selon Yasmine Candau, présidente de l’association EndoFrance, atteinte de cette maladie.

Le Président de la République a dit que l’endométriose est “un problème de société, et non un problème de femmes”. Ces mots vous ont-ils touchée ?

Totalement. Ces mots ont été très émouvants. On a reçu beaucoup de messages de femmes qui étaient émues d’entendre le Président parler de notre maladie. Beaucoup ont l’impression d’être enfin reconnues dans leur souffrance. Il y a eu de la réjouissance et un grand soulagement. Il était temps d’agir. Encore aujourd’hui, des présidentes d’associations européennes nous félicitent. Elles souhaitent que la même chose soit faite chez elles. Ce discours est une reconnaissance morale pour les femmes.

Le plan du Gouvernement prévoit d’investir dans la recherche contre la maladie. Cette perspective vous redonne t-elle espoir ?

Toutes les annonces vont dans le bon sens et donnent beaucoup d’espoir. On sait que ça prendra du temps. La prise de conscience arrive déjà tardivement, donc mettre les choses en œuvre prendra du temps. Mais soyons optimiste: il y a enfin une prise de conscience sur la nécessité d’agir. La recherche est un point important car tant que les origines de cette pathologie ne seront pas comprises, elle sera toujours difficilement diagnostiquée.

Lorsque l’on est atteinte d’endométriose, quels sont les problèmes posés par le parcours de soins ?

C’est ce que l’on appelle l’errance médicale. Aller d’un médecin à un autre sans vraiment savoir quoi faire. Une femme touchée par cette maladie est souvent livrée à elle même. Le travail de nos bénévoles consiste à aider ces personnes qui ne savent plus où aller et qui sont à bout de souffle dans leur prise en charge. Le plan gouvernemental prévoit justement de travailler sur ce problème, avec la mise en place des filières de soins par région. Le but sera de flécher le parcours de soins. Grâce à cela, les équipes qui travaillent sur l’endométriose seront mieux visibles par les patientes, médecins généralistes, sages-femmes, et gynécologues de villes.

Depuis sa création en 2001, comment votre association EndoFrance a-t-elle évolué ?

En vingt ans, elle a surtout évolué par rapport au nombre de bénévoles et d’adhérents. En juin 2021, nous avions 120 bénévoles et 2650 adhérents à jour de cotisation, répartis sur toute la France. Les missions restent les suivantes: soutenir, informer, agir. Soutenir les personnes atteintes d’endométriose et leur entourage, informer le grand public sur la maladie, et agir auprès des pouvoirs publics et des professionnels de santé pour améliorer le parcours de soin des personnes atteintes d’endométriose. L’année dernière, nos bénévoles ont réalisé plus de trois-cent actions, en visioconférence, certes, avec le contexte de crise sanitaire. Le but est de continuer à échanger avec les couples et les femmes atteintes. Informer le public par des conférences et des tables rondes avec des professionnels de santé pour apporter des informations fiables. L’association a aussi beaucoup agi avec les équipes ministérielles pour faire des préconisations afin d’élaborer la stratégie nationale annoncée par Emmanuel Macron.

Votre association travaille-t-elle en réseau avec d’autres organismes similaires comme ENDOmind ou Info Endométriose ? 

Nous avons travaillé avec ces associations auprès des équipes ministérielles. Chacune apporte son point de vue et son positionnement. Chez EndoFrance, nous sommes vraiment au contact des patientes avec la mission de les soutenir. L’année dernière, nous avons répondu à près de 50 000 mails pour mener une action de terrain et de proximité. Ce n’est pas forcément le cas d’ENDOmind qui agit plus avec une fonction lobbying aux côtés des parlementaires. On se complète et on essaie de travailler main dans la main pour la même cause. 

La marraine d’EndoFrance est l’actrice Laetitia Milot mais l’association a également un parrain, Thomas Ramos, joueur de rugby professionnel au Stade Toulousain. Est-il important pour vous d’impliquer les hommes pour mieux sensibiliser ?

Bien sûr ! Lors des premières réunions faites par EndoFrance, c’était du 100% féminin. Petit à petit, on a vu arriver un conjoint, un papa, un frère, un ami qui viennent chercher l’information et essayer de comprendre la maladie. Ils accompagnent surtout un être cher dans son combat quotidien. C’est ce qu’a fait Thomas Ramos lorsqu’il nous a contactés pour nous expliquer que sa future femme était atteinte d’endométriose et que c’était compliqué au quotidien. Lui et sa compagne ne savaient pas vers quoi ils allaient. Son ambition est de changer le regard des hommes sur cette maladie, et montrer qu’ils ont un rôle à jouer pour mieux accompagner. Thomas Ramos nous aide à sensibiliser le monde du sport, qui est un milieu que l’on ne toucherait pas forcément sans lui. 

Quelles sont les prochaines perspectives pour votre association ?

Avoir plein de nouvelles bénévoles ! (rires) On a besoin de soutien dans toutes les régions pour répondre à la demande face à une maladie qui touche une femme sur dix. Ça représente beaucoup de travail d’agir quotidiennement pour soutenir les autres, sachant que nous sommes nous-mêmes atteintes d’endométriose. Le comité de pilotage national fera avancer les choses dans le bon sens. Nous allons y veiller. 

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Manifestation « Sécurité globale » : une ambiance hostile aux forces de l’ordre sur la Place de la Bastille https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/manifestation-securite-globale-une-ambiance-hostile-aux-forces-de-lordre-sur-la-place-de-la-bastille/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/manifestation-securite-globale-une-ambiance-hostile-aux-forces-de-lordre-sur-la-place-de-la-bastille/#respond Mon, 21 Dec 2020 15:59:20 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11130 La troisième manifestation contre l’article 24 de la proposition de loi « Sécurité globale » s’est tenue le 28 novembre dans plusieurs métropoles de France. A Paris, la foule a exprimé sa colère suite aux récentes affaires policières. Une fumée noire épaisse traverse l’horizon et atteint le Génie de la Liberté. Sur la place de la Bastille, […]

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La troisième manifestation contre l’article 24 de la proposition de loi « Sécurité globale » s’est tenue le 28 novembre dans plusieurs métropoles de France. A Paris, la foule a exprimé sa colère suite aux récentes affaires policières.

Une fumée noire épaisse traverse l’horizon et atteint le Génie de la Liberté. Sur la place de la Bastille, à Paris, une ambiance semblable à celle d’un festival anime la manifestation contre le très controversé article 24 de la loi « Sécurité globale ». Des pancartes se mêlent aux chars, des chants accompagnent les cris, et un jeune public, bière à la main, regarde la fumée s’échapper. Pourtant, les premières impressions s’avèrent différentes. Au loin, alors que les barrières de sécurité cachent le rassemblement, un bruit répétitif de projectiles se fait entendre. Il faut alors traverser la passerelle Mornay pour pouvoir se mêler aux manifestants. 

Un climat de tensions contre le gouvernement et les CRS

L’ambiance cache pourtant une colère revendiquée. La manifestation contre le floutage des policiers [l’article 24 « sanctionne d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion de tout élément d’identification des membres des forces de l’ordre en opération, dans un but malveillant »] prend une autre tournure. Les cris visent directement l’ensemble du gouvernement. « Macron démission » ; « Nique la police » s’affichent sur les pancartes et sont repris en refrain. Le Ministère de l’Intérieur compte 133 000 manifestants. Parmi eux, la CGT, fièrement vêtue de gilets fluorescents, des femen, et même des pro-palestiniens… Tous sont filmés par la presse française et étrangère. Près des caméras, Rémy et Yohan observent la manifestation : « Il y a beaucoup de monde par rapport aux dernières semaines » affirment-ils.

Une réponse aux récentes affaires policières

Cette troisième mobilisation intervient quelques jours après l’acharnement de quatre policiers contre le musicien Michel Zecler. « J’ai été frappé par le passage à tabac du producteur de musique, avoue Rémy, employé chez France Télévisions. Cette manifestation soutient aussi ces personnes victimes de violences ». Sur le contenu de la loi, Rémy reste dubitatif : « Il y a du pour et du contre ». Le jeune homme a survolé la loi « Sécurité globale » et admet qu’elle n’est pas « évidente » à saisir. Seul l’article 24 lui semble excessif : « On a besoin de vidéos, ne serait-ce pour prouver certains débordements». Pendant ce temps, la foule hue les forces de l’ordre. Ces dernières mettent en place un camion à eau vers 18h00, heure où la manifestation est censée prendre fin. Beaucoup de manifestants quittent les lieux, de peur de se retrouver aspergés de gaz lacrymogène.

Un texte jugé « trop policier » et contraire aux libertés fondamentales

À quelques mètres de la foule, Valentine est spectatrice de la scène. Elle avoue craindre de possibles affrontements, bien que la manifestation lui semble justifiée : « Il y a eu une accumulation de violences policières ces derniers jours. Cette loi ne va pas dans le bon sens. Il faut protéger la police, mais il faut pouvoir aussi dénoncer ». Qualifiant la loi « Sécurité globale » de « trop policière », Valentine ne l’a pas pourtant pas lue.

La jeune femme se trouve à côté de l’entrée du grand rassemblement, où quelques-uns continuent de se faufiler. Certains ne portent pas de masque, comme si la crise sanitaire était oubliée durant une journée. Entre-temps, la manifestation contre la loi « Sécurité Globale » permet quelques retrouvailles : « Il est vrai que cela m’a permis de retrouver mon ami » avoue Yohan, manifestant contre l’article 24. Le jeune homme n’a pas assisté à la marche depuis la Place de la République, mais compte exprimer son désaccord : « Au début je n’y faisais pas trop attention. Mais ces gens qui parlent d’un texte liberticide m’ont fait prendre conscience du problème avec cette loi ». Yohan n’a pas lu le contenu de la loi lui non-plus, mais il s’appuie sur les propos de l’ONU.  Selon la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, Michelle Bachelet, ce texte peut attenter aux libertés fondamentales. La nuit tombe sur la place de la Bastille. Les manifestants continuent de crier contre le non-respect des droits de l’Homme. Les premiers débordements commencent et le Génie de la Liberté étouffe au-dessus des hostilités.

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Confinement Acte II : La mise à l’écart de la culture https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/confinement-acte-ii-la-mise-a-lecart-de-la-culture/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/confinement-acte-ii-la-mise-a-lecart-de-la-culture/#respond Sat, 05 Dec 2020 16:44:15 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11096 « Je suis en colère plus qu’autre chose ». C’est ce qu’a ressenti Mathilde Flament-Mouflard intermittente du spectacle et ce que ressent le monde de la culture, à l’encontre d’un gouvernement qui les a délaissés pendant ce second confinement, débuté le 29 octobre. Le monde de la culture dans son ensemble a eu le sentiment d’être oublié […]

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« Je suis en colère plus qu’autre chose ». C’est ce qu’a ressenti Mathilde Flament-Mouflard intermittente du spectacle et ce que ressent le monde de la culture, à l’encontre d’un gouvernement qui les a délaissés pendant ce second confinement, débuté le 29 octobre.

Le monde de la culture dans son ensemble a eu le sentiment d’être oublié lors de ce second confinement. Une mise à l’écart de la société, provisoire, qu’ils comprennent au vu du caractère non-essentiel des cinémas ou théâtre dans cette crise sanitaire, mais qu’ils trouvent incohérente.

« C’est rageant »

Mathilde regrette le manque de cohérence dans les prises de décisions : « Je suis en colère plus qu’autre chose.On voit toutes les solutions possibles, mais on ne sait pas à qui s’adresser pour les donner et on a l’impression qu’elles ne seraient même pas entendues », déplore-t-elle. Avis partagé par Clémentine Malandin, comédienne, qui considère la fermeture des lieux culturels rageante, alors que les « conditions sanitaires étaient très bien respectées jusqu’à présent ».

« Beaucoup de théâtres se sont arrangés pendant le couvre-feu pour jouer plus tôt. Là, pendant le confinement, c’est très contraignant. On a l’impression de ne pas être considéré, on ne voit pas notre ministre de la Culture », souligne Mathilde. Avant d’ajouter : « On ne peut pas jouer dans une salle de spectacle où il y a la distanciation sociale mise en place avec une jauge baissée de 50 %. Mais par contre on peut prendre le train où tout le monde est côte à côte sans nettoyage entre les changements de personnes. Alors que dans une salle de spectacle, c’est le cas ».

Un manque de considération de la part de l’État

Pour Clémentine, la mise à l’écart de la culture a été blessante. « C’est hyper douloureux. On demande juste une reconnaissance de ce qu’on est. J’ai l’impression qu’on est juste des saltimbanques, un peu irresponsables. », constate-t-elle, désemparée vis-à-vis de cette situation.

Une reconnaissance qui passe également par la compréhension de cette profession. Mathilde est régulièrement confrontée à la question « Quel est ton métier ? ». La réponse est difficile à donner puisque l’intermittence du spectacle comporte une multitude de métiers. « C’est important de dire qu’intermittent ne veut pas dire chômeur. J’en ai douze à la fois. Je suis comédienne, metteuse en scène, chargée de production. Hier sur le tournage que j’ai fait, j’ai passé quatre heures à faire un costume, c’est habilleuse, costumière. », résume-t-elle.

Cette absence de considération ne date pas du second confinement. Elle s’est notamment ressentie lors de la visioconférence d’Emmanuel Macron avec les acteurs de la culture le 6 mai 2020. Une situation qui a marqué l’intermittente : « Il nous avait dit ‘’d’enfourcher le tigre’’ et d’aller ‘’chercher ce qui va lui permettre -la culture- de survivre : du fromage, du jambon’’. On avait envie de dire que ce n’est pas parce qu’on fait de la culture qu’on ne peut pas nous parler comme on parle au monde de la finance »,se souvient-elle.

Une saison potentiellement bouchée

Les intermittents du spectacle veulent reprendre le chemin des répétitions, voir le public pleurer, rire, réagir à leurs représentations. « On ne demande que ça de travailler. Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu le public, l’adrénaline manque », résume Mathilde. Les troupes risquent pourtant de se retrouver face à une pénurie d’offre au moment de proposer leurs spectacles pour la saison prochaine.  

La programmation de l’année prochaine va en grande partie concerner les reports de la saison 2020-2021, dus au Covid-19. « C’est compliqué, car on ne sait pas quels lieux sont complets et lesquels ont encore de la place. On travaille plus sur 2022-2023, alors qu’en temps normal, on serait en train de prévoir la saison prochaine », analyse-t-elle.

Si les salles de spectacles publics et privées sont complètes, les artistes vont devoir trouver des alternatives pour survivre. « Je vais sûrement animer des goûters d’anniversaire ou faire des trucs d’administrations dans le théâtre. On n’est pas là à 100 % à s’éclater, mais on le fait avec autant de sérieux que les choses qu’on aime. J’en ai marre que les gens pensent que parce qu’on est artiste, on est là tout le temps à s’éclater », précise Clémentine, qui espère retrouver la scène rapidement.

La lumière au bout du couloir

Alors qu’il avait omis de parler du monde culturel lors de sa précédente allocution, Emmanuel Macron a veillé à ne pas reproduire la même erreur ce mardi 24 novembre. « Nous soutenons tous les acteurs de la culture, à qui, je le sais, nous avons tant demandé, mais qui ont tenu, créé, innové, su trouver de nouveaux publics dans ce contexte si difficile. Nous avons besoin d’eux », a vanté le chef de l’Etat dans son discours.

Nombreux sont ceux, dans le monde du spectacle, à avoir demandé une réouverture des lieux culturels, considérés « comme non-essentiels ». Le discours prononcé par le président de la République est un début de soulagement pour les professionnels. Les musées, les salles de spectacle vont devoir attendre le 15 décembre pour pouvoir accueillir du public.

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Moins sérieusement : les fêtes de fin d’année en 2020 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/moins-serieusement-les-fetes-de-fin-dannees-en-2020/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/moins-serieusement-les-fetes-de-fin-dannees-en-2020/#respond Sun, 29 Nov 2020 14:17:51 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11081 Autant apporter un peu d’humour au coeur d’un quotidien freiné par le magnifique, le célèbre, l’INEPUISABLE Coronavirus… La chronique « Moins Sérieusement » revient aujourd’hui sur les prévisions des fêtes de fin d’années. Va-t-on pouvoir célébrer Noël et le jour de l’an cette année ? Si vous avez manqué les annonces du président de la République, « Moins […]

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Autant apporter un peu d’humour au coeur d’un quotidien freiné par le magnifique, le célèbre, l’INEPUISABLE Coronavirus… La chronique « Moins Sérieusement » revient aujourd’hui sur les prévisions des fêtes de fin d’années. Va-t-on pouvoir célébrer Noël et le jour de l’an cette année ? Si vous avez manqué les annonces du président de la République, « Moins Sérieusement » vous les résume un peu différemment rien que pour vous ! Pas de masque obligatoire pour l’écouter, mais du second degré recommandé 😉

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