Sophie Cayuela Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/sophie-cayuela/ De la presse écrite au web Journalisme Tue, 06 Jul 2021 09:45:30 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Sophie Cayuela Archives | Master Journalisme - Gennevilliers https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/mot-clef/sophie-cayuela/ 32 32 Dix ans de guerre en Syrie : « L’Europe doit taper sur la table de manière unie pour mettre fin à la crise » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/dix-ans-de-guerre-en-syrie/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/dix-ans-de-guerre-en-syrie/#respond Wed, 05 May 2021 10:10:54 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11900 ENTRETIEN / A l’occasion des dix ans du conflit syrien, Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de rechercheset d’études politiques (CAREP) a accordé un entretien à l’AFP. Il revient sur l’intervention des forces extérieureset alliés du régime qui maintiennent Bashar el-Assad au pouvoir. Ces stratégies militaires ont redoubléd’ « efficacité » alors que les pressions […]

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ENTRETIEN / A l’occasion des dix ans du conflit syrien, Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherches
et d’études politiques
(CAREP) a accordé un entretien à l’AFP. Il revient sur l’intervention des forces extérieures
et alliés du régime qui maintiennent Bashar el-Assad au pouvoir. Ces stratégies militaires ont redoublé
d’ « efficacité » alors que les pressions de la communauté internationale semblent insuffisantes.


Dix ans en arrière, la guerre civile syrienne devait être à l’origine une révolution pacifique contre le régime baasiste. Mais la « violence inouie » inscrite par le pouvoir de Bashar el-Assad a « renversé la logique du printemps arabe » en 2011. La militarisation des groupes opposants a mené une « guerre contre les civils ». Dans les grandes villes, le slogan « Assad ou nous brûlons le pays » était écrit en gros sur les murs. Salam Kawakibi dresse le constat de cette menace, mise à exécution : « Au final, c’est Assad et ils ont brûlé le pays ».

Le régime s’est retrouvé dans un état « très délicat ». Très vite, le conflit a pris une « dimension communautariste » avec les forces déployées sur le territoire syrien. Baschar El Assad a profité en 2013 de l’ intervention des milices iraniennes et libanaises pour rester au pouvoir. Aide précieuse pour le dirigeant alors que les rebelles avaient encerclé la capitale Damas. Un coup de pouce a également été apporté par la Russie, avec une opération militaire comprenant aviation et bombardements massifs. Le directeur du CERAP décrit la situation « semblable à la stratégie de la Seconde Guerre mondiale, sans distinction entre civils et rebelles ». Et comme si cela ne suffisait pas, l’émergence de l’État islamique (EI) a « rendu un grand service à Bashar El Assad » selon Salam Kawakibi. Les attaques des groupes terroristes et radicaux ont permis aux dirigeants syriens de « détourner le regard de l’Europe ». La Syrie « gangrenée par des terroristes et radicaux » s’est imposée devant une Syrie «révoltée contre un régime tyrannique ». Cette stratégie de détournement de l’attention explique pourquoi le régime a « beaucoup aidé l’Etat islamique à contrôler des grandes villes » ainsi que la commercialisation du pétrole. Mais si le pouvoir syrien utilise la répression contre le peuple et l’opposition, il n’a jamais « confronté un ennemi extérieur » note le directeur du CAREP.

« La communauté internationale n’a pas apporté de solution pacifique »

Face à ces éléments, Salam Kawakibi déplore la « démission de la communauté internationale ». Loin de porter un regard critique sur l’intervention militaire des pays extérieurs, le directeur du CAREP observe une insuffisance d’actions diplomatiques : « Personne n’a aidé à apporter une solution pacifique ». Pour lui, observateur du pouvoir syrien depuis les années Hafez el-Assad, père de Bashar El Assad, aucune pression européenne ne permet d’arrêter le régime, accusé de « crimes contre
l’Humanité ».

Durant ce conflit, la communauté internationale a elle-aussi commis des fautes. En 2013, lorsque le régime a eu recours aux armes chimiques, l’administration Obama a menacé le régime syrien d’une intervention militaire. « Elles ont été utilisées, mais il n’y a eu aucune réaction, détaille Salam Kawakibi. À partir de là, le régime a compris qu’il était intouchable ». Le bilan s’est soudainement alourdi avec « 1 500 morts en deux heures ». Les centaines de morts sont devenues des « milliers par jours ». Depuis deux ans, les combats ont cessé, mais les attaques ne cessent de s’intensifier au quotidien.

Le face à face entre l’Europe et la Russie

Que fait l’Europe, dix ans après les premiers affrontements ? Alors qu’en 2012, une première conférence internationale sur la Syrie mène à la signature d’un accord, l’espoir de d’une transition politique fait volte-face. Aujourd’hui, la Russie « prétend chercher à pacifier la Syrie ». La force d’occupation russe sur le territoire « contribue à la répression » mais les militaires s’ « attribuent le rôle de gestionnaires du processus de la paix ». Un rôle que l’Occident accepte selon Salam Kawakibi, faute de se retrouver « démunie de tous moyens de pressions au niveau des Affaires étrangères ».


Face à ce conflit, l’Union européenne ne se montre pas assez « unie » selon le directeur du CAREP : « Certains appliquent les sanctions, d’autres continuent encore de commercialiser avec la Syrie ». Le budget attribué à ces échanges commerciaux impactent la situation puisque « les bénéfices ne rentrent pas dans un budget gouvernemental » mais reviennent « à la famille du
président ». L’expert analyse les conséquences sur l’état du pays : « l’Etat syrien est appauvri, mais le régime s’est enrichi ». Salam Kawakibi estime que l’Europe doit « taper sur la table de manière unie et trouver une solution politique avec la Russie pour sortir de cette crise ».

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Dix mois en semi-liberté pour avoir frappé sa compagne dans un hôtel https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/fait-divers/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/fait-divers/#respond Tue, 04 May 2021 11:53:27 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11904 Par Sophie Cayuela Le Tribunal Judiciaire de Paris a condamné le jeune homme de 29 ans à 10 mois d’emprisonnement en semi-liberté pour avoir frappé sa femme au; visage. Son casier judiciaire fait l’objet de 27 condamnations, majoritairement pour vols. Il entre dans la salle d’audience 6.02 et salue la Cour d’un signe de la […]

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Par Sophie Cayuela

Le Tribunal Judiciaire de Paris a condamné le jeune homme de 29 ans à 10 mois d’emprisonnement en semi-liberté pour avoir frappé sa femme au; visage. Son casier judiciaire fait l’objet de 27 condamnations, majoritairement pour vols.

Il entre dans la salle d’audience 6.02 et salue la Cour d’un signe de la main. Kévin Le Guerne, 29 ans n’est pourtant pas un ami proche des juges. En revanche, le jeune homme est connu des services judiciaires…et habitué aux barreaux ! Sa dernière sortie de prison date tout juste de sept mois. Le jeune homme est encore en période de probation.

« Je ne voulais pas lui faire de mal »

Les faits remontent au 27 mars, minuit passé, dans le neuvième arrondissement de Paris. À l’Hôtel Le Faubourg, le directeur entend des cris provenant de la chambre 203. Il longe le couloir. Les bruits s’arrêtent. Lorsqu’il redescend à la réception, des appels à l’aide reprennent de plus belle. Il contacte la police.

En enfonçant la porte, les forces de l’ordre découvrent une femme blessée à l’œil gauche. Ce sont des marques de coups de poing. Dans la même pièce, Kévin Le Guerne est ivre. Le dossier d’enquête stipule qu’il a frappé sa compagne alors qu’elle aurait refusé de consommer de l’alcool. Debout devant les juges, l’accusé avoue ne pas se souvenir de son attitude violente. Après le signe de la main, les larmes montent : « Mon petit chat, je ne voulais pas lui faire de mal. Je vous jure que je ne recommencerai
pas, laissez-moi une seconde chance ». Pourtant, Kévin Le Guerne n’en est pas à sa première condamnation. Devant les larmes qui disparaissent aussitôt, la présidente énumère les 26 mentions de son casier judiciaire. Parmi cette liste, où se suivent une série de « vols », figure un autre comportement violent envers sa « princesse » :


– Je ne veux pas de mal à mon petit chat
– Peut-être, réplique la présidente, mais votre « petit chat », vous l’avez frappé.

En plein mouvement #Metoo et de lutte contre les féminicides, l’accusé s’excuse de son comportement devant la Cour, exclusivement composée de femmes.

Dépendance et précarité

L’accusé confie perdre facilement le contrôle de lui-même. Mais le problème semble ailleurs. Interrogé sur ses actes, il craque : « J’en ai marre de faire la manche pour vivre ». Sans domicile fixe, il vagabonde d’hôtels en hôtels avec sa compagne : « c’est le seul moyen qu’on ait pour être ensemble » avoue-t-il. À la barre, la défense insiste sur la précarité du jeune homme : « Mon client
vit sans domicile depuis deux ans. Il n’a pas de travail, pas de famille proche et a perdu sa mère il y a peu ». Malgré cette situation difficile, le jeune homme semble s’accrocher en cherchant du travail : « Il se mobilise et se donne les moyens pour s’en sortir » continue son avocate. Kévin Le Guerne suit des soins psychologiques pour mieux contrôler son emprise de soi, son alcoolisme et son addiction aux stupéfiants. Il reconnait « fumer du shit » et être « en risque de manque ». Sa consommation de cannabis peut atteindre 10 joints par jour. S’ajoute à cela le vol de ses papiers d’identité, qui plonge l’accusé dans une difficulté supplémentaire.

Dix mois d’emprisonnement et une semi-liberté

La défense demande une peine de travaux d’intérêt général, selon elle plus adaptée à sa situation. La procureure réclame quant à elle dix mois d’emprisonnement en semi-liberté. Cette dernière réquisition marque le verdict de la Cour. En raison de la crise sanitaire, l’accusé, reconnu coupable de violence conjugale, dormira cinq jours en prison. Le tribunal de Nanterre procédera ensuite à l’application de sa semi-liberté. Kévin Le Guerne baisse le regard à l’évocation du mot « prison ». Pas de seconde
chance, mais une 27ème condamnation. Pourtant, son casier judiciaire crie une autre réalité : la véritable prison du jeune homme demeure sa précarité et ses addictions.

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Covid-19 : etudiantes en roumanie et contraintes de rentrer en france https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/covid-19-etudiantes-en-roumanie-et-contraintes-de-rentrer-en-france/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/covid-19-etudiantes-en-roumanie-et-contraintes-de-rentrer-en-france/#respond Thu, 07 Jan 2021 11:15:56 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11157 Que faire lorsque l’on étudie à l’étranger en temps de pandémie ? Alexandra et Julie ont choisi Cluj (Roumanie) pour obtenir un diplôme de vétérinaire européen, faute de places en France. Mais en novembre, la seconde vague du Coronavirus menaçait les frontières de fermer à tout moment. Vols supprimés, elles témoignent de leur itinéraire pour […]

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Que faire lorsque l’on étudie à l’étranger en temps de pandémie ? Alexandra et Julie ont choisi Cluj (Roumanie) pour obtenir un diplôme de vétérinaire européen, faute de places en France. Mais en novembre, la seconde vague du Coronavirus menaçait les frontières de fermer à tout moment. Vols supprimés, elles témoignent de leur itinéraire pour rentrer chez elles auprès de leur famille.

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BBC : Un regard attentif sur la gestion des pouvoirs publics en temps de pandémie https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/bbc-un-regard-attentif-sur-la-gestion-des-pouvoirs-publics-en-temps-de-pandemie/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/bbc-un-regard-attentif-sur-la-gestion-des-pouvoirs-publics-en-temps-de-pandemie/#respond Tue, 22 Dec 2020 19:53:10 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11246 A l’occasion du festival Médias en Seine jeudi 19 novembre à la Maison de la Radio à Paris, James Stephenson, rédacteur en chef à la BBC, liste les défis d’ordre politique du grand média durant la crise sanitaire. James Stephenson est mal à l’aise avec le vocabulaire guerrier. Pourtant, ses expressions s’en rapprochent. Pour évoquer […]

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A l’occasion du festival Médias en Seine jeudi 19 novembre à la Maison de la Radio à Paris, James Stephenson, rédacteur en chef à la BBC, liste les défis d’ordre politique du grand média durant la crise sanitaire.

James Stephenson est mal à l’aise avec le vocabulaire guerrier. Pourtant, ses expressions s’en rapprochent. Pour évoquer la crise sanitaire, Stephenson parle de « période sombre ». La gestion de la pandémie subit les critiques au Royaume-Uni, l’un des pays les plus touchés d’Europe. Les personnalités politiques sont pointées du doigt. Face ce déchirement, la BBC s’est retrouvée dans une situation délicate : « C’est la plus grande crise que j’ai connue dans ma vie professionnelle » témoigne le journaliste. Les défis affrontés par le grand média britannique se sont multipliés, face à de nouvelles attentes du public.

De la méfiance à l’égard du gouvernement

Expliquer la pandémie, mettre en avant le personnel hospitalier, rassurer… Les défis se sont accrus pour la BBC depuis mars dernier. Mais la crise du Coronavirus a créé des tensions politiques auxquelles se sont ajoutées les préoccupations d’un public toujours en quête de nouvelles explications. Entre-temps, la situation est devenue plus critique lorsque Boris Johnson a été admis en soins intensifs. Depuis le début de la pandémie, la  gestion de la crise par le gouvernement a suscité de la méfiance auprès du public : « Le consensus politique a évolué sur la société. Il y a eu d’importants  problèmes sur le système de test et le tracking des malades ». Le journaliste britannique revient notamment sur l’insuffisance de matériel médical, même lors de la seconde vague.  Il estime que la gestion du gouvernement doit s’inscrire, elle-aussi, parmi les analyses médiatiques : « Suffisamment de décisions politiques sont passées pour  que la BBC puisse en parler ».  

« Au début, les ministres refusaient d’apparaître dans nos émissions politiques »

Pour éclairer les interrogations des auditeurs, le grand média britannique a compté sur l’invitation des personnalités politiques lors des matinales.  Mais « au début de la crise, les ministres refusaient les invitations dans nos émissions politiques ».  Le contexte politique actuel semble rajouter de la difficulté dans le traitement médiatique de la crise. « Tout s’est déroulé sous un gouvernement aux positions radicales » ajoute très calmement James Stephenson. Le climat hostile entre la BBC et le gouvernement de Boris Johnson a laissé craindre une perte de financement pour le grand média. La pandémie semble avoir attisé ces divisions. Elle est également apparue comme une préoccupation de trop avec les négociations post-Brexit et le bouleversement des institutions.

Une vérification permanente de l’info

Pourtant, la parole des politiques et des scientifiques s’est montrée essentielle pour décrypter la pandémie. « Les gens avaient faim de faits » constate le rédacteur en chef. Le journaliste rappelle que 22 millions de personnes au Royaume-Uni ont écouté l’allocution du Premier ministre lors du premier confinement, sur l’antenne de la BBC : « Le public désirait connaître les restrictions qui s’imposaient à eux ». Dans ce contexte, la recherche de sources s’est inscrite comme une priorité : « 85% de la population britannique s’est tournée vers la BBC chaque semaine en septembre, il faut être une source de confiance ». Mais la désinformation a provoqué une seconde crise par-dessus la Covid-19. C’est pourtant pendant cette « période sombre » que les Britanniques ont été plus conscients de l’impact des fake-news. Le grand média britannique a mis en place un système d’alerte en temps réel afin de signaler leur présence. Plus qu’un outil de contrôle, la BBC vérifie également les déclarations politiques : « Nous avons une équipe de fact-checking interne qui regarde les informations transmises sur le nombre de tests effectués et sur la véracité des faits » ajoute le journaliste. La pandémie semble avoir accentué l’attention de la BBC quant aux déclarations des ministres pour assouvir les nouvelles attentes des auditeurs. James Stephenson résume leur état d’esprit durant la crise sanitaire : « En temps de guerre, on est tous sur le même bateau ». Une nouvelle allusion à un contexte guerrier, où la BBC doit faire preuve d’impartialité pour emporter la confiance des Britanniques.

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Manifestation « Sécurité globale » : une ambiance hostile aux forces de l’ordre sur la Place de la Bastille https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/manifestation-securite-globale-une-ambiance-hostile-aux-forces-de-lordre-sur-la-place-de-la-bastille/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/manifestation-securite-globale-une-ambiance-hostile-aux-forces-de-lordre-sur-la-place-de-la-bastille/#respond Mon, 21 Dec 2020 15:59:20 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11130 La troisième manifestation contre l’article 24 de la proposition de loi « Sécurité globale » s’est tenue le 28 novembre dans plusieurs métropoles de France. A Paris, la foule a exprimé sa colère suite aux récentes affaires policières. Une fumée noire épaisse traverse l’horizon et atteint le Génie de la Liberté. Sur la place de la Bastille, […]

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La troisième manifestation contre l’article 24 de la proposition de loi « Sécurité globale » s’est tenue le 28 novembre dans plusieurs métropoles de France. A Paris, la foule a exprimé sa colère suite aux récentes affaires policières.

Une fumée noire épaisse traverse l’horizon et atteint le Génie de la Liberté. Sur la place de la Bastille, à Paris, une ambiance semblable à celle d’un festival anime la manifestation contre le très controversé article 24 de la loi « Sécurité globale ». Des pancartes se mêlent aux chars, des chants accompagnent les cris, et un jeune public, bière à la main, regarde la fumée s’échapper. Pourtant, les premières impressions s’avèrent différentes. Au loin, alors que les barrières de sécurité cachent le rassemblement, un bruit répétitif de projectiles se fait entendre. Il faut alors traverser la passerelle Mornay pour pouvoir se mêler aux manifestants. 

Un climat de tensions contre le gouvernement et les CRS

L’ambiance cache pourtant une colère revendiquée. La manifestation contre le floutage des policiers [l’article 24 « sanctionne d’un an de prison et de 45 000 euros d’amende la diffusion de tout élément d’identification des membres des forces de l’ordre en opération, dans un but malveillant »] prend une autre tournure. Les cris visent directement l’ensemble du gouvernement. « Macron démission » ; « Nique la police » s’affichent sur les pancartes et sont repris en refrain. Le Ministère de l’Intérieur compte 133 000 manifestants. Parmi eux, la CGT, fièrement vêtue de gilets fluorescents, des femen, et même des pro-palestiniens… Tous sont filmés par la presse française et étrangère. Près des caméras, Rémy et Yohan observent la manifestation : « Il y a beaucoup de monde par rapport aux dernières semaines » affirment-ils.

Une réponse aux récentes affaires policières

Cette troisième mobilisation intervient quelques jours après l’acharnement de quatre policiers contre le musicien Michel Zecler. « J’ai été frappé par le passage à tabac du producteur de musique, avoue Rémy, employé chez France Télévisions. Cette manifestation soutient aussi ces personnes victimes de violences ». Sur le contenu de la loi, Rémy reste dubitatif : « Il y a du pour et du contre ». Le jeune homme a survolé la loi « Sécurité globale » et admet qu’elle n’est pas « évidente » à saisir. Seul l’article 24 lui semble excessif : « On a besoin de vidéos, ne serait-ce pour prouver certains débordements». Pendant ce temps, la foule hue les forces de l’ordre. Ces dernières mettent en place un camion à eau vers 18h00, heure où la manifestation est censée prendre fin. Beaucoup de manifestants quittent les lieux, de peur de se retrouver aspergés de gaz lacrymogène.

Un texte jugé « trop policier » et contraire aux libertés fondamentales

À quelques mètres de la foule, Valentine est spectatrice de la scène. Elle avoue craindre de possibles affrontements, bien que la manifestation lui semble justifiée : « Il y a eu une accumulation de violences policières ces derniers jours. Cette loi ne va pas dans le bon sens. Il faut protéger la police, mais il faut pouvoir aussi dénoncer ». Qualifiant la loi « Sécurité globale » de « trop policière », Valentine ne l’a pas pourtant pas lue.

La jeune femme se trouve à côté de l’entrée du grand rassemblement, où quelques-uns continuent de se faufiler. Certains ne portent pas de masque, comme si la crise sanitaire était oubliée durant une journée. Entre-temps, la manifestation contre la loi « Sécurité Globale » permet quelques retrouvailles : « Il est vrai que cela m’a permis de retrouver mon ami » avoue Yohan, manifestant contre l’article 24. Le jeune homme n’a pas assisté à la marche depuis la Place de la République, mais compte exprimer son désaccord : « Au début je n’y faisais pas trop attention. Mais ces gens qui parlent d’un texte liberticide m’ont fait prendre conscience du problème avec cette loi ». Yohan n’a pas lu le contenu de la loi lui non-plus, mais il s’appuie sur les propos de l’ONU.  Selon la Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme des Nations Unies, Michelle Bachelet, ce texte peut attenter aux libertés fondamentales. La nuit tombe sur la place de la Bastille. Les manifestants continuent de crier contre le non-respect des droits de l’Homme. Les premiers débordements commencent et le Génie de la Liberté étouffe au-dessus des hostilités.

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