Economie https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/sujet/economie/ De la presse écrite au web Journalisme Thu, 20 Jan 2022 22:08:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Economie https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/sujet/economie/ 32 32 Hausse tarifaire du papier : l’adaptation délicate de la presse et de l’édition https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/hausse-tarifaire-du-papier-ladaptation-delicate-de-la-presse-et-de-ledition/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/hausse-tarifaire-du-papier-ladaptation-delicate-de-la-presse-et-de-ledition/#respond Thu, 20 Jan 2022 17:56:17 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=239897 En 2021, les prix du papier avaient augmenté de 10 à 15%. Si toutes les filières ne sont pas touchées de la même manière par cette crise financière, les secteurs de la presse écrite et de l’édition se retrouvent dos au mur. Des délais d’approvisionnement allongés, des fermetures de sites papetiers, et un manque de […]

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En 2021, les prix du papier avaient augmenté de 10 à 15%. Si toutes les filières ne sont pas touchées de la même manière par cette crise financière, les secteurs de la presse écrite et de l’édition se retrouvent dos au mur.

Des délais d’approvisionnement allongés, des fermetures de sites papetiers, et un manque de matière première difficile à gérer pour les acteurs de la filière graphique. Le phénomène n’est pas nouveau mais depuis l’an passé, les conséquences de la pénurie de papier sont décuplées avec la crise sanitaire. Les différentes périodes de confinement et l’incertitude d’une situation inédite ont conduit à une production ralentie dans les usines, une accélération du commerce en ligne, et des changements d’usage. « En 2021, les délais de livraison se sont multipliés par trois. Les tensions restent fortes sur le secteur de l’impression et de l’écriture. Mais beaucoup moins sur le papier d’hygiène par exemple », confie Ariane Guillemin, responsable affaires publiques et communication du syndicat COPACEL (Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses). L’intéressée bat en brèche le terme de « pénurie », repris en boucle par les médias : « Le terme est excessif. Il n’y a pas un manque complet, même pour le papier d’impression qui est plus durement touché ». Pas de pénurie d’après la syndicaliste, mais de sérieux doutes chez les professionnels des médias et de l’édition.

« Un coup de grâce économique »

Chez certains titres de PQR (presse quotidienne régionale), notamment ceux qui n’ont pas entamé leur transition vers le numérique, le contexte est pesant. Pierre Petillault, directeur de l’APIG (Alliance de la presse d’information générale), rappelle l’impact de cette crise : «Globalement, la presse n’est pas dans un état de croissance des revenus et du chiffre d’affaires. Toute augmentation des coûts fait donc diminuer le bénéfice. Certains titres ont basculé vers le numérique, d’autres sont très peu numérisés. La situation actuelle est un coup de grâce économique pour ceux qui reposent beaucoup, voire essentiellement sur le papier ».
Sur ses 300 membres, l’APIG compte plus de 225 titres, le plus souvent des TPE-PME, qui n’ont pas amorcé leur désengagement du papier. Autant de journaux qui, à leur échelle respective, paient un lourd tribut à la pénurie. « La fonction lobbying de l’Alliance permet de sensibiliser l’opinion, la presse, les pouvoirs publics . Encore faut-il que les pouvoirs publics aient des leviers pour remédier à la pénurie » affirme Pierre Petillault.

Des choix orientés vers certaines filières

Contrairement au secteur graphique, les secteurs de l’emballage et du
conditionnement s’étaient maintenus en 2020 (source : COPACEL).

En 2020, selon les données du bilan COPACEL, les usages graphiques avaient déjà chuté de 26,7% en un an. Ils ne représentaient plus que 17% de la production nationale de papier. A
l’inverse, l’emballage et le conditionnement se maintenaient à une activité stable (-0,4% de variation en un an). Pour Pierre Petillault, « le choix d’orienter la pâte à papier recyclé vers la filière du carton plutôt que vers celle du papier journal est un facteur de cette pénurie, difficile à objectiver». Favorisé par le e-commerce, le carton continue son essor, a contrario du papier journal en chute libre. Et Ariane Guillemin d’ajouter : « Certaines de nos entreprises étaient spécialisées sur l’impression et l’écriture. Elles entament aujourd’hui des projets de conversion de leurs machines pour faire de l’emballage carton, où la demande est très élevée ».

Pas d’accalmie avant la fin du 1er trimestre 2022

A l’approche des fêtes de fin d’année, beaucoup de personnes se demandaient même s’il y aurait des livres à mettre sous le sapin à Noël. Mais d’après le rapport 2020-2021 du SNE (Syndicat National de l’Edition), les pertes financières enregistrées par les éditeurs restent modérées, avec une baisse de 2,36% du chiffre d’affaires. Selon la taille des structures, il est plus ou moins facile de se réorganiser. Chez la maison d’édition Gründ Jeunesse par exemple, aucun livre ne manquait en décembre. L’éditrice Chantal Janisson le confirme : « Il y a d’abord eu un sentiment d’inquiétude chez les éditeurs. Nous anticipons encore le plus possible pour commander nos papiers, en prévoyant des délais conséquents pour l’impression. En fin d’année dernière, tous nos ouvrages étaient livrés à temps ». L’édition et la presse doivent toutefois continuer à s’adapter : « Le décalage des délais de livraisons va encore durer. Il n’y aura pas d’accalmie avant la fin du premier trimestre 2022 » assure Ariane Guillemin. Et c’est tout le modèle économique de la presse papier qui n’a pas fini d’être remis en cause.

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Métiers de la mode : les créatifs ne font plus le poids face à la communication digitale https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/metiers-de-la-mode-les-creatifs-ne-font-plus-le-poids-face-a-la-communication-digitale/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/metiers-de-la-mode-les-creatifs-ne-font-plus-le-poids-face-a-la-communication-digitale/#respond Tue, 06 Jul 2021 09:28:39 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=12004 Photo : Les Ateliers de Paris / Eliane-Heutschi-©-Marie-Prechac Les places sont chères. Seulement quelques élus de la mode française parviennent à émerger dans le secteur. Les métiers de la création textile repensent le rapport entre vêtements et consommateurs. Un lien nouveau qui impacte grandement les stratégies des jeunes créateurs pour se faire connaître auprès du […]

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Photo : Les Ateliers de Paris / Eliane-Heutschi-©-Marie-Prechac

Les places sont chères. Seulement quelques élus de la mode française parviennent à émerger dans le secteur. Les métiers de la création textile repensent le rapport entre vêtements et consommateurs. Un lien nouveau qui impacte grandement les stratégies des jeunes créateurs pour se faire connaître auprès du grand public.

Aux portes ouvertes de l’école Mod’SPE Paris ce samedi 6 mars, Bruno Benedic prépare son intervention. Il s’apprête à dévoiler l’amour qu’il porte à son métier à de futurs étudiants en «Fashion & Business ». Consultant pour des marques comme Chanel, il connaît le monde du textile et de la haute couture sur le bout des doigts. Derrière lui, un magazine avec, en gros caractères, le titre « Entreprendre ». Un mot fictif pour les jeunes créateurs d’aujourd’hui.

Il est loin le temps où l’on parvenait à développer sa marque avec un succès immédiat, tel un Yves Saint Laurent avenue Marceau, à Paris. Les années 90, celles où se réclamaient tous les styles et toutes les folies, ont laissé la redoutable année 2020 faire obstacle aux ambitions des petits nouveaux sur le marché. Bruno Benedic regarde la réalité en face : « Actuellement, le prêt-à-porter n’embauche plus. On mise pas mal sur la fin de la crise sanitaire, que l’on espère pour l’été ou la rentrée prochaine ». Les plus touchés, ce sont les diplômés, ces étudiants qui finissent tout juste leur cursus en sortant de stage. Ceux qui rentrent en études supérieures « sont gardés au chaud pendant au moins trois ans ».

« Il ne suffit plus d’être créatif aujourd’hui »

Pourtant, lorsque Bruno Benedic prend la parole devant une dizaine de visiteurs (Covid oblige), ses premières phrases paraissent ambitieuses : « Faites ce qu’il vous plaît ». Son appel à la créativité éternelle résonne dans la classe. Toutefois, il avertit que trouver sa place en marketing de mode nécessite « aimer se lever tôt et se coucher tard ». Le Made-in-France fascine les pays étrangers, notamment l’Asie. Communiquer avec ces pays requiert une attention permanente à la logistique. Et si Bruno Benedic insiste sur l’international, c’est parce qu’il est devenu  trop difficile de faire carrière en France : « Il y a trop de marques aujourd’hui. La pandémie va éliminer les plus faibles ». Les « plus faibles », ce sont ces entreprises en manque de visibilité auprès du public, et aux airs de déjà-vu. Sa collègue, Sylvie Martel, conseillère en tendances textiles et lifestyle, confirme la nécessité d’une ligne éditoriale : « Je demande à mes étudiants de bien analyser la concurrence s’ils veulent se lancer dans l’entreprenariat. Il faut un concept, un positionnement et surtout, de la différence ».

Sophie Cristini-Quintana

Au rez-de-chaussée, Sophie Cristini-Quintana, directrice de l’établissement, achève une présentation du Master « Stratégies Innovantes en Mangement pour la Mode et le Luxe ». À ses côtés, une étudiante, future diplômée de l’Atelier Chardon-Savard – école de mode et de stylisme -, s’interroge sur les conditions d’admission. La jeune femme ne souhaite pas se présenter plus tard comme « une styliste comme les autres ». Elle confie vouloir bénéficier d’un bagage supplémentaire. Une initiative approuvée par la directrice, qui reçoit chaque année des diplômés d’école de mode classique. « Il ne suffit pas d’être créatif », prévient-elle. Selon elle, beaucoup d’écoles de mode ajoutent désormais les notions de business à leurs formations. Le côté commercial a trop souvent manqué à ces écoles encourageant à la créativité et l’innovation textile. Leur association remonte en réalité aux années 1990. Si l’on fait un retour de 30 ans en arrière, les nouveaux entrants sur le marché visaient à  concurrencer les entreprises familiales. S’opèrent ainsi les métiers du marketing et les techniques modernes de commercialisation. La digitalisation ne cesse aujourd’hui de prendre de plus en plus de place. Pour Sophie Cristini-Quintana, la référence du créateur qui détenait la création et la commercialisation dans le sang, c’est Jean-Paul Gauthier.

Les incubateurs, ces structures d’accompagnement aux porteurs de projets

Des créateurs en recherche de succès, Françoise Seince en voit passer une trentaine chaque année dans ses ateliers. Dans son bureau où règne la couleur verte, du papier peint à la monture de lunettes, la directrice des Ateliers de Paris regarde le portrait de ses anciens résidents. Beaucoup d’entre eux ont réussi à se faire un nom dans le milieu. Les créateurs Charles Pottier, Nicola Lecourt Mansion ou encore le duo Gunther, ont développé leur propre marque, grâce à des rencontres professionnelles, une aide financière et, surtout, le digital. Désormais, la commercialisation est devenue la stratégie indispensable pour espérer se créer un nom dans le milieu. Il y a presque un an jour pour jour, la pandémie a mis sur pause l’organisation de « showrooms » et des salons professionnels, les moyens de commercialisation premiers des marques émergeantes.  Point d’autant plus crucial lorsque leurs consommateurs principaux sont étrangers. « Ces marques sont vendues aux Japonais, aux Chinois, Coréens, Américains, qui sont de gros consommateurs de marques françaises » témoigne Françoise Seince. Alors, pour attirer l’attention, les jeunes entrepreneurs se précipitent sur les outils digitaux. « Il y a un revirement important de la stratégie commerciale, analyse la directrice des Ateliers de Paris. Instagram reste un bon moyen de toucher un large public et de discuter avec les consommateurs. En développant ces outils de vente en ligne, certains ont changé leurs plans et se sont lancés dans la ventre en B2C (Business to consumer) ». Pour améliorer leur stratégie, l’incubateur fait appel à des professionnels pour aider les jeunes créateurs à développer leur marque.

Photo : Les Ateliers de Paris / Eliane-Heutschi-©-Marie-Prechac

Communiquer autrement avec de nouvelles tendances de consommation

Si la haute couture et le prêt à porter restent depuis des décennies des métiers très sélectifs, l’accélération de la digitalisation et l’étiquette « écoresponsable » ont resserré la concurrence, dans un schéma économique figé. Bruno Benedic et Françoise Seince insistent sur la place du développement durable dans la fabrication, le sourcing et la distribution du vêtement. « On assiste désormais à un autre moyen de consommer » affirme la directrice des Ateliers de Paris. La communication des marques sur le respect de l’environnement a entraîné une nouvelle relation entre le créateur et son client. Pour une consommation plus responsable, le vêtement évolue avec le consommateur : « Il y a un besoin de singularité maintenu et renforcé » continue Françoise Seince. L’évolution des mentalités entraîne de nouvelles innovations digitales. La clé du succès semble enfin connue : « Il faut être orienté vers les nouvelles demandes des consommateurs, acquérir un raisonnement commercial, révèle Bruno Benedic. Ce n’est plus l’époque des chaînes multinationales ». Pour le consultant indépendant, l’avenir est certain : la crise sanitaire va redistribuer les cartes de l’embauche, en préconisant un engagement avec le consommateur. Repenser le vêtement, sa fonction et sa qualité font partie de l’enjeu du secteur textile de l’après-Covid. Mais peut encore se lancer dans l’entreprenariat en sortant de l’école ? Les avis sont partagés. « Il est prudent de ne pas se lancer tout de suite et d’acquérir de l’expérience, en France ou à l’étranger » conseille Françoise Seince. « Oui » répond spontanément Bruno Benedic. « Il faut être débrouillard et aimer les chiffres, c’est impératif ». Dos à lui, le mot « entreprendre en gros caractères » semble briller encore. Au premier étage des locaux de MOD’SPE Paris, Bruno Benedic observe la nouvelle génération sous ses yeux : « La roue tourne. Les boîtes se mettent à niveau et ne cesseront de rechercher de nouvelles compétences digitales ». Sur les murs, la silhouette de Jean-Paul Gauthier pose fièrement sur une ancienne affiche d’exposition du Grand Palais. Entendant ces paroles d’espoir en temps de pandémie, le célèbre créateur continue de sourire. La mode n’est pas morte, elle se redessine. 

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Les start-up d’Arabes israéliens https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/les-start-up-darabes-israeliens/ Fri, 15 May 2015 15:07:58 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=3005 en pleine ascension à Nazareth CARNET DE VOYAGE Nazareth Par Elise Saint-Jullian et Maxime François Petit miracle pour le high-tech. Les entreprises d’Arabes israéliens se développent depuis Nazareth, le nouvel eldorado des investisseurs. Premier incubateur dédié aux start-up arabes israéliennes, le Naztech (Nazareth Business Incubator Center) a été lancé en février 2013, financé par la […]

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en pleine ascension à Nazareth

CARNET DE VOYAGE

Nazareth

Par

Elise Saint-Jullian et Maxime François

E_St Jullian M_FrançoisPetit miracle pour le high-tech. Les entreprises d’Arabes israéliens se développent depuis Nazareth, le nouvel eldorado des investisseurs.

Premier incubateur dédié aux start-up arabes israéliennes, le Naztech (Nazareth Business Incubator Center) a été lancé en février 2013, financé par la municipalité de Nazareth, l’autorité pour le développement économique des minorités et le ministère de l’Economie. « Les Arabes sont sous représentés dans les domaines de la finance et du high-tech, nous avons la volonté d’inverser la vapeur, cela doit changer ! », prévient Fadi Swidan, directeur de l’incubateur.  « La communauté arabo-musulmane a un accès très restreint aux nouvelles technologies comparé aux Juifs israéliens. Notre travail consiste à accompagner les projets des créateurs de start-up issus de la population arabe israélienne », explique le directeur. « Les Arabes israéliens ont des idées, mais comment les encadrer puis les développer pour les commercialiser dans ce domaine ultra-concurrentiel? Notre mission est de répondre à ces interrogations », souligne Fadi Swidan.

F_Swidan

Une discrimination sur le marché du travail

Non soumis au service militaire, les Arabes israéliens représentant un quart de la population, peinent à intégrer la « nation start-up » (le nom donné au secteur des high-tech en Israël). Même diplômés des meilleures universités scientifiques israéliennes, la route est longue car les postes sont essentiellement occupés par les anciens militaires des unités technologiques de Tsahal (l’armée israélienne). Une réalité à laquelle a dû faire face Jafar Sabbah, ancien élève en informatique au Technion d’Haïfa, la meilleure université scientifique d’Israël. Avec l’appui du Naztech, il a pu développer « Beam Riders », une plate-forme d’apprentissage informatique, destinée aux 6-12 ans, dont le but est de développer la créativité des enfants. Elle propose des contenus éducatifs disponibles en anglais, arabe et espagnol. Une façon d’apprendre par le jeu qui intéresse plusieurs écoles d’Haïfa. L’application a été téléchargée plus de 50 000 fois.

Des jeunes pousses formées à l’entrepreneuriat

L’encadrement par des professionnels des jeunes entrepreneurs est la force de frappe principale du Naztech : «  Nous avons un programme intensif de six mois. Nous y enseignons la vente, le marketing, l’adaptation d’un projet commercial au marché économique mais aussi la création d’un plan de financement. Les créateurs apprennent à défendre leur produit devant un auditoire », énumère avec fierté Fadi Swidan. Bien que les entreprises ne soient pas financées par le Naztech, des rencontres sont organisées avec des entrepreneurs et des investisseurs, de plus en plus attentifs à ce nouveau vivier, dont une bonne partie est formée dans les universités scientifiques israéliennes à la pointe des innovations technologies. Un pari sur l’avenir qui commence à porter ses fruits puisque les partenariats et échanges se développent à vitesse grand V avec Tel-Aviv, le pôle israélien des nouvelles technologies.

Tareq Abed Algany, jeune créateur passionné de cuisine explique avec un enthousiasme débordant comment il a créé un réseau social culinaire, surfant sur l’attrait croissant du public pour la cuisine. « Au-delà du simple partage de recettes, Cooknet a une dimension écologique puisqu’il permet, via le biais d’ONG qui récupèrent des aliments chez les particuliers, d’éviter le gaspillage alimentaire », explique celui qui espère pouvoir vendre son réseau social à une grosse entreprise.

Tareq Abed Algany

Tareq Abed Algany, projet Cooknet

La naissance d’un écosystème prometteur

Plusieurs dizaines de jeunes pousses ont ainsi été épaulées par l’organisation basée à Nazareth depuis deux ans. La naissance d’un écosystème nouveau, grâce à l’incubateur et au travail de ces Arabes israéliens à la pointe du high-tech, changera le rapport de la communauté arabo-israélienne aux nouvelles technologies. La croissance constante d’utilisateurs d’internet dans la région ouvrira une fenêtre de tir plus grande à de nouvelles coopérations avec des investisseurs israéliens et pourquoi pas avec d’autres pays arabes. Une petite révolution est en marche à Nazareth, où 70 % de la population est arabo-musulmane.


Photos Bernadette Pasquier - Maxime François

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Léo Malek : « Voir la satisfaction du client et le compte en banque qui gonfle… » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/leo-malek-voir-la-satisfaction-du-client-et-le-compte-en-banque-qui-gonfle/ Tue, 18 Feb 2014 15:39:29 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=142 C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Voilà un proverbe qui s’applique bien à Léo Malek. Ce jeune Valdoisien, alors âgé de 20 ans s’est lancé dans le monde de l’entrepreneuriat. Graphic Connection est née en 2011. Posé sur son bureau, entouré de ses crayons et de prototypes de produits, Léo analyse le chemin parcouru. Dès […]

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  • C’est en forgeant qu’on devient forgeron. Voilà un proverbe qui s’applique bien à Léo Malek.
    Ce jeune Valdoisien, alors âgé de 20 ans s’est lancé dans le monde de l’entrepreneuriat. Graphic Connection est née en 2011. Posé sur son bureau, entouré de ses crayons et de prototypes de produits, Léo analyse le chemin parcouru. Dès 16 ans, le jeune homme intègre le milieu de l’art visuel. À travers un stage dans une maison d’édition, il fait ses premiers pas dans le graphisme. Deux ans plus tard, il abandonne sa terminale S pour travailler à temps plein au sein de cette structure. Léo Malek va néanmoins reprendre le chemin de l’école. « Vu mon salaire de misère, j’ai décidé de reprendre les études. » Le jeune homme se réoriente vers une école de l’image, Les Gobelins. Fort de nouvelles compétences, Léo Malek ne s’arrête pas en si bons chemins. Il décide d’entreprendre un certificat d’aptitude en conception design. En parrallèle de ses études, il se lance à son compte en septembre 2011 : « Il s’agissait de m’épanouir davantage et d’acquérir de l’expérience ». Graphic Connection voit le jour.
    Le jeune entrepreneur alterne alors formation pratique, cours théoriques et son projet personnel : « Je ne sortais pas. Je travaillais entre 50 et 60 heures par semaine. Je passais des nuits blanches à travailler sur mon projet personnel. » Des sacrifices aujourd’hui récompensées. Léo Malek estime avoir mûri personnellement et s’être professionnellement enrichi : « Voir la satisfaction du client, le compte en banque qui gonfle, le bouche à oreille qui fonctionne, toutes ces choses me donnent la force de continuer. »
  • Une renommée que le jeune homme explique par une discipline de fer : « Il faut être carré et organisé. Je m’efforce de tenir mes engagements envers mes clients en respectant les délais de livraison. »
    Au fur et à mesure, le carnet d’adresses du jeune graphiste-designer se garnit. Du petit restaurant grec à la holding d’Aéroports de Paris en passant par les particuliers, Graphic Connection a pris son envol. Des groupes réprésentant 15% de son porte-feuille de clients. « Mais je dois avoir quatre projets par mois pour être rentable ». Aujourd’hui, Léo Malek témoigne d’une certaine impatience. « Mon seul souci est de sortir du travail au “black” et de déclarer officiellement mon entreprise». En effet, l’enregistrement administratif de Graphic Connection permettrait au jeune entrepreneur de décrocher des contrats supplémentaires. « Le fait que je sois jeune et mon entreprise non déclarée sont autant de facteurs qui rebutent certains clients à me faire confiance. »Un problème que Léo espère vite régler avec l’aide de la Maison des Artistes. Il s’agit d’un organisme qui permet aux jeunes entrepreneurs de se déclarer en tant qu’artiste auteur et de prendre en charge tous les frais adjacents (URSSAF, cotisation pour la retraite, etc.). Malgré cette impatience, Léo a sa tête bien posée sur les épaules. « Je garde à l’esprit que le client est roi et que je dois m’adapter. » Léo Malek se donne encore cinq ans pour stabiliser son entreprise avant de recruter des salariés .
    Alors c’est qui le patron?
  • @ElineUlysse – Master 2
    M le journal – octobre 2013
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