Israël 2015 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/sujet/israel-2015/ De la presse écrite au web Journalisme Tue, 10 Nov 2020 19:39:07 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.2 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Israël 2015 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/sujet/israel-2015/ 32 32 Voyage en Israël https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/voyage-en-israel/ Fri, 05 Jun 2015 12:58:26 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=3747 L’article Voyage en Israël est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

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Si vous n’êtes pas familier de ce site, vous trouverez un classement des photos par album. Ces derniers sont également organisés en classeurs selon les thématiques suivantes :
– Photos d’ambiance
– Sur la route (photos prises du bus)
– Les lieux
– Le groupe
– Les rencontres

Les photos seront légendées au fur et à mesure.

Capture-d'écran

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La petite Afrique de Tel Aviv https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/la-petite-afrique-de-tel-aviv/ Mon, 18 May 2015 15:20:30 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=3054 CARNET DE VOYAGE Tel-Aviv     Par Christophe-Cécil Garnier et Joanna Thevenot En marge des manifestations des juifs éthiopiens à Tel Aviv, le gouvernement israélien fait face depuis 20 ans à un problème de l’immigration. L’absence de politique à ce sujet est compensée par des initiatives de la part de la population. La gare routière de […]

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CARNET DE VOYAGE

Tel-Aviv

    Joanna Thevenot et Christophe Garnier
Par Christophe-Cécil Garnier et Joanna Thevenot

En marge des manifestations des juifs éthiopiens à Tel Aviv, le gouvernement israélien fait face depuis 20 ans à un problème de l’immigration. L’absence de politique à ce sujet est compensée par des initiatives de la part de la population.

La gare routière de Tahana Mercazit est un monde dans un monde. Construite comme le plus grand complexe de transports au monde dans le quartier de Neve Sha’anan, elle regorge de boutiques atypiques dans des dédales de couloirs. Entre les contrefaçons de montres et les vendeurs de téléphones à la sauvette, une population entière vit ici. Comme un labyrinthe, les couloirs mènent à une partie désaffectée où est dissimulé un centre de culture yiddish. Véritable trésor caché, la pièce est envahie de livres donnés gracieusement par la population aux migrants africains. Oscar Olivier se tient au milieu de la pièce, bob vissé sur la tête comme pour masquer sa kippa. Ses petites lunettes dévoilent un regard timide. D’origine congolaise, il a émigré en Israël alors que son pays « devenait trop petit pour lui » il représente quatre fois la surface de France. Son parcours le mène à devenir le porte-parole des ONG, ainsi que la voix de plus de 53 000 demandeurs d’asile venant d’Afrique. Avec sagesse, il explique la situation difficile de l’immigration dans le pays alors que l’Etat ne délivre que des visas temporaires de trois mois. Selon Oscar « si on donnait un permis de travail aux demandeurs d’asile, on serait gagnant-gagnant car lorsque le chômage augmente, la criminalité aussi ». Le problème semble aussi particulièrement complexe dans un pays où les demandeurs d’asile sont prêts à faire « ce que les citoyens refusent de faire ». Le Congolais s’est donc ancré dans cette sous-société pour aider au maximum ses frères. Son cheval de bataille sont les mères célibataires africaines. Avec l’aide d’une association, il organise des cours pour leur apprendre à s’occuper de leurs enfants mais leur fournit aussi de la nourriture. Lui même père d’une fille de 11 ans, affirme que « dans un quartier où tout semble chaotique, il y a une lumière : l’école Rogozin ».

Oscar Olivier

Oscar Olivier présente une application sur la cuisine proposée aux femmes

Atypique dans le paysage éducatif israélien, l’école Bialik-Rogozin fondée en 2004 est un havre de paix pour enfants immigrés. Eli Nechama, directeur de l’école depuis 4 ans, présente l’établissement avec fierté. Il connaît le nom de tous les enfants et a un petit mot pour chacun, les plus durs lui ont depuis longtemps fait perdre ses cheveux mais il les appelle tous « mes enfants ». Plus de 1000 élèves fréquentent cet endroit hors-norme où ils apprennent à développer leurs compétences afin de s’intégrer dans la société. Seule école publique sans enfants juifs, elle est rattachée au système éducatif gouvernemental. L’équipe, ne demande cependant aucun document d’identité pour permettre à chacun d’avoir accès à l’école.

Eli Nechama, directeur de l’école Rogozin

Eli Nechama, directeur de l’école Rogozin

Avec plus de 50 nationalités mélangées, le but est de les préparer à l’avenir, peut importe ce qui leur arrivera. Plus de 36% sont des immigrés venus pour trouver du travail et plus de 15% sont des réfugiés venant principalement du Soudan et de l’Erythrée, victimes de répressions par leurs gouvernements. L’école Rogozin est la seule structure capable des les accueillir alors « qu’ils ne reçoivent pas d’Israël les services sociaux dont ils ont besoin » nous explique le directeur. Et c’est bien le problème principal. La plupart souffre de discrimination, certains ont perdu leurs parents et ont dû traverser la mer sans eux, ils viennent alors au sein de l’école et retrouvent une maison. Selon Eli Nechama, « la plupart viennent d’eux-même ». Par ces procédés révolutionnaires, l’équipe pédagogique s’est fait remarquer à de nombreuses reprises. Ils ont reçu le prix national de l’éducation mais surtout un Oscar en 2011 pour leur court métrage « Stranger no more » racontant la vie de ses élèves immigrés. On se retrouve bien loin de la débâcle politique du gouvernement avec les citoyens israéliens d’origine éthiopienne, qui ont réclamé plus de droits au début du mois de mai. « Mes étudiants sont plus chanceux que les Ethiopiens, argue le principal aux lunettes rondes. Amenez les moi, je saurais quoi faire ».

Jean-Marc Liling : « On invite les Africains à partir, mais de leur plein gré »

Jean-Marc Liling est avocat spécialisé dans les questions de droit d’asile et consultant pour l’organisation américaine Joint Distribution Comittee. En marge des manifestations récentes, il dresse les manquements de la politique d’immigration israélienne.

Jean-Marc Liling

Jean-Marc Liling

Quelle est la situation des migrants africains en Israël ?

La grande majorité des migrants africains en Israël sont des demandeurs d’asile qui viennent de l’Érythrée et du Soudan. Le gouvernement sait pertinemment qu’il ne peut pas les renvoyer de force car ils viennent de pays où ils étaient en danger. Par contre, comme il ne veut pas créer un appel d’air qui amènerait des dizaines, peut-être des centaines, de milliers d’Africains supplémentaires.

Le gouvernement rend la procédure de reconnaissance du statut extrêmement difficile et du coup créant des conditions qui doivent donner le sentiment aux Africains qu’ils ne sont pas les bienvenus. On les invite à partir, mais de leur plein gré. C’est leur situation. Ils sont perçus comme « des infiltrés », des clandestins. On voudrait créer une situation où il y ait plus ou moins d’ordre dans l’arrivage mais l’État ne se donne pas les moyens, par le biais législatif et des institutions, de les accueillir.

Si les plus vieux se disent qu’ils pourront retourner dans leurs pays quand la situation se calmera, les plus jeunes trouvent désormais que l’on peut gagner sa vie en Israël. Cela créé une ambivalence et ils ne sont plus sûrs de repartir.

Quelle image a la population des migrants ?

Cela touche la question de l’identité d’Israël en tant qu’état juif et démocratique. La société israélienne et ses institutions n’ont pas encore décidé quel contenu donner au fait d’être un état juif. Est-ce que c’est religieux ? Non. Est-ce que c’est national ? Peut-être. Est-ce un ensemble de valeurs ?

Beaucoup d’Israéliens perçoivent la question de l’état juif comme le fait d’avoir une majorité importante de juifs qui y vivent. À partir du moment où l’on réfléchit différemment la question de l’identité juive de ce pays, si on se dit que ce n’est pas une question démographique mais une question de valeurs, alors on peut envisager différemment l’accueil de non-juifs en Israël. On peut se dire que c’est peut-être une responsabilité mais aussi une valeur qui devraient être au centre de la manière dont Israël se vit et se perçoit. C’est encore un débat de société majeur et peu proche d’une résolution. De mon point de vue il en va de la responsabilité de l’état d’Israël de poser les questions difficiles.

Le gouvernement applique-t-il une politique restrictive autour de l’immigration ?

Il y a des politiques contradictoires. Pour les travailleurs immigrés, on encourage l’arrivée dans certains pays car on a besoin de main d’œuvre bon marché, notamment dans l’agriculture, l’aide à domicile et le bâtiment. Sur l’asile, cela reste très restrictif. Et en parallèle on encourage l’immigration juive. Les différents ministères ont une politique contradictoire entre leurs besoins et ceux qu’ils sont censés servir.

Quel est le pourcentage des migrants qui arrivent à rester en Israël ?

Pour l’instant vont rester ceux qui n’ont pas été conduits à choisir le départ pour des pays tiers, comme l’Ouganda et le Rwanda. On parle depuis un an et demi de 4 000 migrants qui seraient repartis « de leur plein gré », puisqu’on a un peu forcé leurs décisions. Autrement, de fait, il y a 100% de migrants qui sont encore là. La question c’est : avec quel statut ? Un pourcentage quasi-nul possède le statut de réfugié et presque autant ont la possibilité de rester ici avec le statut de résident temporaire, permanent ou comme citoyen israélien.

Les manifestations des juifs Ethiopiens ont-elles amené des éléments nouveaux sur ces questions ?

Non. À la rigueur, les Éthiopiens avaient l’impression que l’arrivée massive de nombreux Africains les desservait car on faisait l’amalgame entre eux et les Africains clandestins. Mais ils ont leurs propres demandes. Ils sont sionistes et nationalistes et veulent les mêmes droits accordés à tout le monde dans le pays. Ce sont des problèmes qui ne sont même pas parallèles. Ce sont deux populations différentes qui ont en commun de venir d’Afrique.

Contrôle immigrés Tel Aviv

Photos : Bernadette Pasquier

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Stéphanie Dassa, https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/stephanie-dassa/ Mon, 18 May 2015 15:19:22 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=3089 CARNET DE VOYAGE Israël  l’art de faire découvrir un pays compliqué à de jeunes journalistes Par Alev Yildiz Avant de regagner la France avec les étudiants du master, l’organisatrice de ce voyage d’études en Israël Stéphanie Dassa s’est prêtée au jeu de l’interview. Directrice des projets au Crif (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), […]

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CARNET DE VOYAGE

Israël

 l’art de faire découvrir un pays compliqué à de jeunes journalistes


Alev_YildizPar Alev Yildiz

Avant de regagner la France avec les étudiants du master, l’organisatrice de ce voyage d’études en Israël Stéphanie Dassa s’est prêtée au jeu de l’interview. Directrice des projets au Crif (Conseil Représentatif des Institutions juives de France), elle nous parle de son travail, de ses ambitions et surtout, de son rôle très particulier auquel elle tient beaucoup.

C’est elle qui est en grande partie à l’origine du programme riche et varié que nous avons suivi durant ces onze jours. Stéphanie Dassa organise depuis six ans des voyages d’études pour les étudiants en journalisme centrés autour de la Shoah. Mais il y a trois ans, elle a commencé à voir plus loin et s’est mise à leur faire découvrir Israël et les territoires palestiniens, tout en restant dans son domaine de prédilection concernant les sujets de fonds.

« La situation ici est très changeante et même si les thématiques restent toujours à peu près les mêmes, je ne propose jamais deux fois des programmes identiques. Je m’oblige toujours à repenser la situation depuis le début et je m’interroge à la fois sur le contexte régional et international, pour savoir aussi quels sont les points de frontières intéressants à visiter lors des différents voyages », explique-t-elle.

Plusieurs projets, mais un seul et unique objectif

« Le fait de travailler assez régulièrement avec des journalistes me fait réaliser qu’en réalité, ces derniers n’ont jamais le temps d’approfondir certains points. L’actualité va catastrophiquement vite, et on n’a pas du tout le temps d’arrêter la machine », remarque Stéphanie. Ses projets partent toujours d’un seul et même constat, qu’elle évoque avec beaucoup de regrets, mais aussi avec un réel espoir de changer les choses.

« De manière générale, on retrouve des approximations de façon assez récurrente dans la presse. Les confusions et les amalgames sont beaucoup trop courants. Aussi bien sur les questions géographiques que sur le vocabulaire, les choses ne sont pas assez affinées ». Ce que souhaite l’organisatrice au final, c’est apporter suffisamment d’aisance et de contacts aux étudiants afin de de leur permettre de creuser certains sujets loin d’être faciles à traiter.

Et le fait de côtoyer des journalistes en herbe lui plaît : « Cela me fait beaucoup de bien d’entendre leurs interrogations car elles m’offrent un accès direct aux questions qui se posent au sein de la société française ». À travers les étudiants, c’est en quelque sorte une partie de l’opinion publique qu’elle perçoit. « J’ai besoin de ne pas rester dans le microcosme du Crif, avec des positions qui seraient très tranchées. Ce que je gagne en travaillant avec des jeunes étudiants, c’est d’abord une grande fraîcheur intellectuelle », ajoute-t-elle.

Un échange à double sens, puisque Stéphanie confie : « J’ai envie de vous donner cette capacité d’arrêter la machine, de vous poser, de regarder, d’écouter et d’avoir accès à plusieurs formes de narratif. C’est ce qui va vous permettre ensuite de situer un peu la complexité des choses. »

Israël, cette terre qui la fascine tant

Le lien qui unit Stéphanie à ce pays est d’abord familial. « Toute la famille de mon père était apatride quand elle a été expulsée d’Égypte et qu’elle est venue habiter ici, faute d’autres endroit » nous raconte-t-elle. Mais la directrice des projets du Crif éprouve par ailleurs un réel intérêt intellectuel et beaucoup de curiosité pour Israël : « J’ai fait des études d’histoire et j’ai aussi été documentaliste. Donc tout ce qui touche à des choses qui ont une forte propension historique m’interpelle énormément ».

Ce pays, qui fait à présent partie des leaders mondiaux sur les hautes technologies, elle souhaite en montrer la modernité ainsi que la vitalité économique : « En fait, cette émulation qu’il y a en Israël m’intéresse beaucoup personnellement. J’ai envie de montrer cette énergie créative et surtout, la capacité des gens à s’organiser eux-mêmes pour s’extraire de leur situation quotidienne, notamment grâce à de multiples associations de quartier ou municipales ».

Stéphanie a aujourd’hui 40 ans et elle travaille au Crif depuis plus de treize ans : « Le Crif a une place très ancrée dans la société française et dans le débat politique à tel point que parfois, certains se questionnent sur sa prétendue influence. Mais c’est un pur fantasme, car nous n’en n’avons pas plus que n’importe quel autre citoyen de ce pays. La situation est grave sur le plan de l’antisémitisme en France, mais elle n’est pas irrémédiable. Toute forme d’agression et de violence raciste doit cesser ».

« Notre grand projet pour les années à venir, c’est surtout d’essayer, tant que c’est encore possible, de bien recoudre le tissu social français qui s’est un peu déchiré », déclare-t-elle, toujours avec un grand optimisme.

 

 

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Tel-Aviv, la visite sans interruption https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/tel-aviv-la-visite-sans-interruption/ Mon, 18 May 2015 14:25:16 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=3047 CARNET DE VOYAGE Tel-Aviv   Par Guillaume Galpin et  Frédéric Scarbonchi   Les étudiants du Master Journalisme de Gennevilliers ont cette fois posé leurs valises à Tel-Aviv. Au programme, une première journée intense avec la visite d’un hôpital, la rencontre du plus vieux journaliste du monde et la conférence d’un célèbre caricaturiste israélien. 22h40, la […]

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CARNET DE VOYAGE

Tel-Aviv

 

Par Guillaume Galpin et  Frédéric Scarbonchi

 

Les étudiants du Master Journalisme de Gennevilliers ont cette fois posé leurs valises à Tel-Aviv. Au programme, une première journée intense avec la visite d’un hôpital, la rencontre du plus vieux journaliste du monde et la conférence d’un célèbre caricaturiste israélien.

22h40, la journée se termine. Si certains avaient oublié que c’était un voyage d’études, le planning nous l’a rappelé. Tel Aviv, capitale mondiale de la fête, est notre dernier point de chute avant le retour à Paris.

Pour commencer l’excursion de cette ville, pas de night club mais plutôt le plus grand hôpital du Moyen-Orient : Tel-Ashomer.

Tamara Atav, chargée des relations internationales de l’établissement, nous fait la visite de cet hôpital ultramoderne. La médecine fait partie intégrante de la tradition juive et « représente une part importante du PNB israélien » selon notre guide d’un jour. Le rapport de l’OCDE datant de 2012, indique que les dépenses en matière de santé représentent 7,3% du PNB. En France, ces dépenses concernent 11,6% du PNB. Cela n’empêche pas que la quasi-totalité des médicaments génériques consommés en Europe sont sous licence israélienne.

Premiers lieux visités, les espaces destinés aux enfants. Dès l’entrée, nous sommes frappés par les couleurs vives et la décoration : « C’est un peu un Disneyland. Le but est de réduire le stress et d’avoir un espace ludique » confirme Tamara Atav. Le bâtiment accueille une salle de cinéma, une bibliothèque, de nombreux aquariums et des bénévoles sont présents pour jouer avec les enfants. Durant notre parcours, nous avons par exemple eu la chance de croiser un clown déambulant avec les enfants hospitalisés qu’il croise.

Hopital Tel Ashomer - Tel-Aviv

Et pour s’assurer du bien-être de l’enfant, des appartements sont mis à la disposition des parents. « On cherche à freiner les longues hospitalisations, on favorise les visites express ». L’hôpital dénombre 60 000 visiteurs par an pour 150 lits. La moitié des patients vient de Palestine. Pour faire fonctionner l’établissement public, l’institution fait appel à des mécènes, notamment la fondation Safra. Heureusement d’ailleurs car « le budget de l’Etat pour la santé est très faible », nous avoue, un peu gênée, notre interlocutrice. En exemple, elle cite le cas de deux nouveaux étages de 15 lits chacun mais inutilisés car l’Etat ne donne pas les fonds nécessaires pour atteindre le quota d’infirmières nécessaires à son fonctionnement.

Technologie de pointe à Tel-Aviv

Au cours de la visite, nous avons eu la chance de pouvoir échanger avec la chef des assistantes sociales des troubles alimentaires, et un médecin français, Alain Seraf, installé aujourd’hui à Tel-Aviv dans « ce centre phare de la chirurgie et de la malformation cardiaque ». « La médecine est à la pointe de ce qui fait en Occident », confie le chirurgien. Nous avons eu l’occasion d’en avoir la preuve grâce au Centre de réalité virtuelle, opérationnel depuis août 2005 pour 2,2 millions d’euros. L’objectif de ce centre est d’aider les personnes ayant des difficultés à marcher ou devant être rééduquées à retrouver leur pleine motricité. Une démonstration nous a été faite : comme dans un jeu vidéo, le patient se retrouve dans une sphère numérique. Attaché à un harnais, ce dernier marche sur un tapis roulant en essayant d’attraper des ballons qui défilent virtuellement devant lui. Cette technique permet de mieux savoir sur quelle partie de son corps la personne s’appuie pour se déplacer et où elle est en difficulté. La thérapie peut être alors adapter au plus près.

Centre de réalité virtuelle - Hôpital Tel-Ashomer

Au Centre de réalité
virtuelle

Noah Klieger, journaliste

Noah Klieger, journaliste au Yediot Aharonot.

« Leçon de journalisme » par la droite radicale

À peine le temps de faire le tour d’une infime partie de ce gigantesque hôpital qu’il est déjà 13 heures. Un rendez-vous est fixé avec le plus vieux journaliste en exercice du monde. Noah Klieger travaille au quotidien Yediot Aharonot, le grand journal de centre-droit d’Israël. Ce chevalier de la Légion d’honneur, correspondant à L’Equipe pendant près de 60 ans, nous accueille avec pâtisseries et boissons dans la salle de rédaction de son journal, prêt à nous offrir sur un plateau ses connaissances.

Il prophétise : « La presse écrite imprimée n’existera plus dans 5 ans ». Un avis contesté par les étudiants qui voient en internet l’occasion pour le print de se renouveler. Du haut de sa longue expérience, difficile de faire contrepoids à ses certitudes. Même chose pour le conflit Israélo-Palestinien. Pour lui, « les Arabes sont des pauvres mecs dirigés par des incompétents ou des criminels ». Sur ces paroles, certains membres de l’assemblée décident de quitter la salle. L’autre partie reste, attentive mais ébahie, et face au refus de l’éditorialiste de répondre à nos objections, l’entretien se termine dans une atmosphère tendue. Il fustigera enfin notre incompétence sur le sujet, allant même jusqu’à affirmer une meilleure connaissance que nous sur l’actualité française « où des pogroms ont lieu à Sarcelles ».

La caricature vue par Michel Kichka

La rencontre d’un autre journaliste, ou plutôt caricaturiste israélien, a finalement adouci les mœurs. Michel Kichka, un belge installé à Jérusalem depuis 1974, croque

Michel Kichka, journaliste dessinateur

Michel Kichka, journaliste dessinateur

l’actualité pour la chaine i24news où il commente ses dessins à l’antenne. Il collabore aussi avec TV5 Monde ainsi qu’au Courrier International. Membre du mouvement Cartooning for Peace, il partage son vécu de l’attentat à Charlie Hebdo en janvier dernier, « un moment terrible, qui m’a donné la même impression que le 11 septembre ». Il raconte alors son dilemme après le drame : « Que dessiner lors de grands drames comme ça ? Je pense qu’on ne peut pas tout dessiner, mais la presse satirique est le seul journal qui devrait avoir toutes les libertés ». Pour lui, la laïcité est la première protection pour la liberté de culte et confirme d’ailleurs qu’il ne pourrait pas se permettre, en Israël, de faire les mêmes dessins que Charlie Hebdo.

Cette rencontre était également l’occasion de rappeler l’impact très fort que peut avoir un dessin : « On peut tous comprendre un dessin, pas besoin d’être un érudit ». Il souligne aussi que le lecteur d’une caricature doit accepter le 2nd degré et être complice del’auteur. Des conseils qu’il donne déjà aux Beaux-Arts de Jérusalem où il enseigne le dessin de presse.

La journée se termine alors que le soleil est déjà couché à Tel-Aviv. Pour le souvenir, une photo avec Kichka, et pour tous, un instant de repos bien mérité avant de prolonger notre découverte de la « ville sans interruption ».

 

Master Journalisme gennevilliers avec le dessinateur M. Kichka

Photos Guillaume Galpin

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Shirley Le Penne, une jeunesse en Israël https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/shirley-le-penne-une-jeunesse-en-israel/ Mon, 18 May 2015 12:51:13 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=3073 CARNET DE VOYAGE Tel Aviv Anton Kunin & Pauline Thuillot Université de Tel Aviv. En plein cœur du campus, nous rencontrons Shirley Le Penne. Née en France, Shirley a fait le choix d’une vie israélienne. Rencontre. En se présentant, Shirley Le Penne éclate de rire à propos de son patronyme. Rien à voir avec le […]

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CARNET DE VOYAGE

Tel Aviv

Anton Kunin & Pauline Thuillot

Université de Tel Aviv. En plein cœur du campus, nous rencontrons Shirley Le Penne. Née en France, Shirley a fait le choix d’une vie israélienne. Rencontre.

En se présentant, Shirley Le Penne éclate de rire à propos de son patronyme. Rien à voir avec le fameux clan français, une précision qui semble lui tenir à cœur.

Originaire de Marseille, la jeune fille s’est installée à Tel Aviv à l’âge de 18 ans. La suite de son histoire est à l’image de la société israélienne. Dès son arrivée, la Française a suivi un programme d’un an de préparation aux études supérieures, pour apprendre l’hébreu et s’intégrer.

S’en sont suivis deux ans à l’armée (contre trois pour les garçons). Surprenant pour une jeune Française ? Pas pour Shirley. « En France, c’est bac-fac-stage pour tout le monde, alors qu’ici le parcours est différent. Il y a plus d’opportunités en Israël. « S’engager dans l’armée, ça donne le sentiment de donner en retour », explique-t-elle. Le service militaire est obligatoire pour tout jeune Israélien, entre 18 et 28 ans pour les hommes et entre 18 et 21 ans pour les femmes. Arrivée en Israël à l’âge de 18 ans, Shirley a dû s’engager dans l’armée. « A partir du moment où tu prends la nationalité, tu as des droits et des devoirs. »

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Shirley Le penne étudiante à Tel Aviv

Une étape dans la vie de tout jeune Israélien, mais surtout pas une obligation pour Shirley. « Je fais partie de la société israélienne. Il n’y a pas de raison que je ne  m’engage pas si tout le monde le fait. Pourquoi des personnes ne donneraient-elles pas deux ans de leur vie, si au final elles reçoivent la même chose de la société israélienne ?« , s’interroge Shirley.

Après son service militaire, Shirley a pris une année sabbatique. « J’ai travaillé, mis de l’argent de côté. Et via le Ministère israélien de l’écologie et de l’environnement, j’ai participé à un programme de volontariat pour nettoyer les plages. J’ai aussi voyagé quelques mois en Amérique du Sud. » A l’issue de ce programme, elle débute ses études à l‘Université de Tel Aviv.

Où envisage-t-elle son avenir ? « Pas en France en tout cas, ni en Israël« . Pour l’instant, elle étudie les sciences politiques et l’histoire du Moyen Orient à l’Université de Tel Aviv et travaille comme serveuse

« Venir ici était un challenge dans ma vie, je savais que ce ne serait pas une destination facile. J’avais envie de me confronter à ce contexte et de découvrir un pays qui me semblait très intéressant par sa complexité et sa diversité. »

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