CARNET DE VOYAGE

Tel Aviv

Anton Kunin & Pauline Thuillot

Université de Tel Aviv. En plein cœur du campus, nous rencontrons Shirley Le Penne. Née en France, Shirley a fait le choix d’une vie israélienne. Rencontre.

En se présentant, Shirley Le Penne éclate de rire à propos de son patronyme. Rien à voir avec le fameux clan français, une précision qui semble lui tenir à cœur.

Originaire de Marseille, la jeune fille s’est installée à Tel Aviv à l’âge de 18 ans. La suite de son histoire est à l’image de la société israélienne. Dès son arrivée, la Française a suivi un programme d’un an de préparation aux études supérieures, pour apprendre l’hébreu et s’intégrer.

S’en sont suivis deux ans à l’armée (contre trois pour les garçons). Surprenant pour une jeune Française ? Pas pour Shirley. « En France, c’est bac-fac-stage pour tout le monde, alors qu’ici le parcours est différent. Il y a plus d’opportunités en Israël. « S’engager dans l’armée, ça donne le sentiment de donner en retour », explique-t-elle. Le service militaire est obligatoire pour tout jeune Israélien, entre 18 et 28 ans pour les hommes et entre 18 et 21 ans pour les femmes. Arrivée en Israël à l’âge de 18 ans, Shirley a dû s’engager dans l’armée. « A partir du moment où tu prends la nationalité, tu as des droits et des devoirs. »

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Shirley Le penne étudiante à Tel Aviv

Une étape dans la vie de tout jeune Israélien, mais surtout pas une obligation pour Shirley. « Je fais partie de la société israélienne. Il n’y a pas de raison que je ne  m’engage pas si tout le monde le fait. Pourquoi des personnes ne donneraient-elles pas deux ans de leur vie, si au final elles reçoivent la même chose de la société israélienne ?« , s’interroge Shirley.

Après son service militaire, Shirley a pris une année sabbatique. « J’ai travaillé, mis de l’argent de côté. Et via le Ministère israélien de l’écologie et de l’environnement, j’ai participé à un programme de volontariat pour nettoyer les plages. J’ai aussi voyagé quelques mois en Amérique du Sud. » A l’issue de ce programme, elle débute ses études à l‘Université de Tel Aviv.

Où envisage-t-elle son avenir ? « Pas en France en tout cas, ni en Israël« . Pour l’instant, elle étudie les sciences politiques et l’histoire du Moyen Orient à l’Université de Tel Aviv et travaille comme serveuse

« Venir ici était un challenge dans ma vie, je savais que ce ne serait pas une destination facile. J’avais envie de me confronter à ce contexte et de découvrir un pays qui me semblait très intéressant par sa complexité et sa diversité. »