Presse écrite https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/sujet/presse-ecrite/ De la presse écrite au web Journalisme Thu, 10 Nov 2022 21:12:54 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Presse écrite https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/sujet/presse-ecrite/ 32 32 REPORTAGE. A Meaux, Valérie Pécresse en terrain conquis pour sa campagne https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/reportage-a-meaux-valerie-pecresse-en-terrain-conquis-pour-sa-campagne/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/reportage-a-meaux-valerie-pecresse-en-terrain-conquis-pour-sa-campagne/#respond Fri, 25 Mar 2022 18:04:23 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=240428 La candidate des Républicains a donné un meeting de campagne axé sur la politique de la ville devant de nombreux élus du territoire présents à Meaux, le mercredi 16 mars. 18h15. Le Colisée se remplit au compte-gouttes. Chaque siège trouve preneur. Seul le dernier rang reste dégarni. Dans le vestibule de la salle, les livres […]

L’article REPORTAGE. A Meaux, Valérie Pécresse en terrain conquis pour sa campagne est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
La candidate des Républicains a donné un meeting de campagne axé sur la politique de la ville devant de nombreux élus du territoire présents à Meaux, le mercredi 16 mars.

18h15. Le Colisée se remplit au compte-gouttes. Chaque siège trouve preneur. Seul le dernier rang reste dégarni. Dans le vestibule de la salle, les livres de Valérie Pécresse sont soigneusement répartis sur une table en vue de la séance de dédicaces à la fin de la soirée. Par où sortira celle que tout le monde attend ? Deux portes jonchent le flanc de la salle. Les paris sont lancés, et les médias ajustent leurs matériels. Tout est prêt.

Installé au quatrième rang des gradins avec un peu d’avance, Célestin, 22 ans, est là pour entendre parler de ruralité: Il estime que “des candidats font beaucoup pour les grandes villes, mais très peu bougent pour la ruralité et les terres de campagne”. Ce conseiller municipal à Germigny-l’Evêque, petit village de mille cinq cents âmes, espère un renouveau: “Macron a fait trop de dégâts pendant cinq ans. Il faut quelqu’un qui ne fait plus cette politique du “en même temps” “, lance-t-il.

Roméo, habillé en blanc à droite, possède sa carte d’adhérent chez Les Républicains depuis deux ans.

Un peu plus loin au départ de la haie d’honneur, Roméo, même âge, est adhérent LR. “On dit souvent que notre génération est moins engagée, mais je ne pense pas que ce soit le cas”, explique le jeune homme vêtu d’un t-shirt blanc floqué au nom de sa candidate. ”Ce soir, j’attends un beau meeting, un beau discours, et un bon moment avec tous les jeunes qui sont là”, ajoute-t-il.

Il est presque 19h30 et Valérie Pécresse fait son entrée par la porte du fond, en vedette qui s’est longtemps faite désirer. Le sourire aux lèvres, elle se fraie un chemin sous les “Valérie, Valérie !” scandés par la foule. Dans le cortège, le maire de Meaux Jean-François Copé est au plus près d’elle. « Elle se démarque par son expérience, elle a été présidente de région, elle connaît les banlieues par cœur et a fait un boulot formidable ici », confiait-il une demi-heure plus tôt. Les drapeaux bleu-blanc-rouge virevoltent. Une musique électro enfièvre l’enceinte. Et l’héroïne de la soirée, veste de blazer noire sur les épaules, s’assoit face à la scène occupée par les maires qui la soutiennent, d’Aulnay-sous-Bois à Nemours, en passant par Champigny-sur-Marne.

49% des pourcentages des élus en Seine-et-Marne

Bienvenue Valérie, tu es chez toi à Meaux !” déclare le maire de la ville Jean-François Copé en ouverture du meeting. S’ensuit un jeu de chaises musicales entre les différents soutiens de Valérie Pécresse qui, tour à tour, répondent aux questions du public sur la rénovation urbaine. Aménagement des territoires, égalité des chances pour le système scolaire, lutte contre la ghettoïsation. Laurent Jeanne, maire de Champigny-sur-Marne se montre fier d’avoir fait tomber un bastion communiste, tandis que James Chéron, maire de Montereau, tacle le pouvoir en place: “Vous avez aujourd’hui à l’Élysée quelqu’un qui pense tout savoir depuis son bureau et qui n’a géré que les milliards des autres. La bonne méthode, c’est celle qui a conduit à la dernière grande loi de cohésion sociale en 2004 avec Jacques Chirac et Jean-Louis Borloo, affirme-t-il sous les applaudissements.

Soutenu par le regard complaisant de Valérie Pécresse, le directeur du Conseil départemental de Seine-et-Marne Jean-François Parigi rappelle qu’elle a obtenu 49% des pourcentages des élus dans le département. “Hélas, je veux vraiment que tu gagnes et je vais perdre une grande présidente de région”, dit-il ironiquement les yeux dans les yeux à celle qui préside la région Ile-de-France depuis 2015, et participe à sa première élection présidentielle.

« Refaire des quartiers de mixité sociale »

L’énergie des spectateurs, jusqu’ici latente, se réveille à la montée sur scène de Valérie Pécresse, aux alentours de 20h30. Son tour de parole arrive enfin. Jean-François Copé lui cède le micro pour trois quarts d’heure de discours. Célestin peut être rassuré: elle promet une “ruralité conquérante” où chaque euro versé dans la politique de la ville équivaut à un euro pour les territoires ruraux. Au sommaire également, la destruction des ghettos en dix ans pour “refaire des quartiers de mixité sociale”, ou encore la création d’une banque nationale des jeunes afin de financer les études.

Valérie Pécresse à l’écoute d’une spectatrice, à l’issue de son meeting.

“Je t’aime Valérie, tous au Kärcher les Gilets Jaunes !”. Un trouble-fête fait subitement une déclaration d’amour à sa candidate. Non déstabilisée par l’épiphénomène, cette dernière reprend de plus belle une poignée de secondes plus tard, soutenue par la clameur des sympathisants: “La culture et le spectacle vivant font partie de la tradition française !”, dit-elle. Boutade déjà valable un peu plus tôt dans la même journée, après que la candidate ait été aspergée de poudre rose par le collectif Akira lors de son discours à la Confédération des petites et moyennes entreprises.

Viennent enfin ses directives envers les militants: “N’écoutez aucun sondage, n’écoutez pas ceux qui vous disent que cette élection est terminée ! Je vous demande d’aller convaincre les indécis. Aucun obstacle ne me détournera du chemin de la reconstruction de la France”. La Marseillaise est reprise en chœur avant qu’une partie des spectateurs ne fonce vers les dédicaces. Fathia, quinquagénaire, interpelle la candidate à sa descente de la scène. En cause, son usage du terme “quartiers populaires”. Elle précise: “Il faut bannir le terme car ça stigmatise toutes les personnes qui y vivent”. Valérie Pécresse écoute, sans réagir davantage. Venue accompagner un militant, Fathia reconnait avoir apprécié la soirée, sans être sûre, pour autant, d’aller voter pour Les Républicains au premier tour, le 10 avril prochain.

Rayane Beyly

L’article REPORTAGE. A Meaux, Valérie Pécresse en terrain conquis pour sa campagne est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/reportage-a-meaux-valerie-pecresse-en-terrain-conquis-pour-sa-campagne/feed/ 0
Trois choses à savoir sur la Journée internationale des droits des femmes https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/la-journee-internationale-des-droits-des-femmes/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/la-journee-internationale-des-droits-des-femmes/#respond Tue, 08 Mar 2022 15:11:27 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=240354 Chaque 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes fête l’égalité entre les sexes, salue les combats féministes.

L’article Trois choses à savoir sur la Journée internationale des droits des femmes est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
Chaque 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes fête l’égalité entre les sexes, salue les combats féministes d’hier, et encourage ceux de demain.

Une journée initiée par une journaliste il y a plus d’un siècle

Son nom n’est pas le plus connu, et pourtant, Clara Zetkin est l’une des pionnières de l’émancipation des femmes. En 1907, la journaliste allemande organise la première conférence internationale des Femmes socialistes. Cela fait alors plusieurs années que la fondatrice du journal Die Gleichheit (« L’Egalité ») contribue à la construction d’un mouvement social-démocrate féminin, à une époque où les femmes n’ont pas encore d’indépendance économique et ne peuvent adhérer à un parti politique.

A cette conférence inédite suit une seconde en 1910. Cette année-là, Clara Zetkin formule l’idée d’une journée internationale des femmes, célébrée pour la première fois en 1911, en Allemagne, en Autriche, ou encore en Suisse. Quelques décennies plus tard, la journée est officialisée par l’Organisation des Nations Unies en 1977, puis en France en 1982 sous la houlette de la ministre Yvette Roudy.

A ne pas confondre avec une « fête de la femme »

Pas de courbettes, ni de présents symboliques. Le 8 mars n’a rien à voir avec une Saint-Valentin, et reste une journée dédiée aux manifestations féministes et aux droits des femmes qui ne sont pas encore acquis à la même vitesse partout dans le monde. Si l’engagement d’aujourd’hui milite pour l’égalité salariale, l’écriture inclusive, ou une plus grande présence féminine dans les médias, il reste beaucoup à faire dans certains pays où l’égalité a été longtemps jetée en pâture. C’est le cas en Iran et en Arabie Saoudite qui imposent le port du voile à toutes les femmes. Par ailleurs, les femmes saoudiennes n’ont pas obtenu le droit de conduire avant 2018. La journée internationale est donc l’occasion d’ouvrir les yeux sur de nombreuses injustices au-delà de notre regard occidental, même si elle ne peut être reconnue partout. Cette année, les pensées vont plus particulièrement vers les femmes qui résistent face à la guerre en Ukraine.

Le thème 2022: « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable »

Après une édition 2021 placée sous le signe du « Leadership féminin : Pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 », celle de 2022 met en avant « L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable ». L’occasion de sensibiliser le plus grand nombre au changement climatique et à ses conséquences qui ne touchent pas de la même façon les hommes que les femmes. Selon l’ONU, elles ont même 14 fois plus de risques de mourir que les hommes en cas de catastrophe naturelle. Dans les pays les plus pauvres en particulier, les déplacements liés aux sécheresses, inondations, ou canicules sont aussi des conditions propices aux violences et aux mauvais traitements dont elles sont victimes.

Porté vers l’avenir, le thème 2022 doit également donner davantage de visibilité aux jeunes militantes pour le climat : outre la suédoise Greta Thunberg déjà installée sur la scène médiatique, citons l’ougandaise Vanessa Nakate, la belge Anuna De Wever, ou la française Camille Etienne. Des visages qui réduisent chaque jour les stéréotypes infligés aux jeunes filles et deviennent des actrices essentielles de notre futur.                                                                                                                                       

L’article Trois choses à savoir sur la Journée internationale des droits des femmes est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/la-journee-internationale-des-droits-des-femmes/feed/ 0
“La crise ukrainienne masque le revers français au Mali” estime le politologue Bertrand Badie https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/la-crise-ukrainienne-masque-le-revers-francais-au-mali-estime-le-politologue-bertrand-badie/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/la-crise-ukrainienne-masque-le-revers-francais-au-mali-estime-le-politologue-bertrand-badie/#respond Fri, 25 Feb 2022 09:23:38 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=240253 Spécialiste des relations internationales, Bertrand Badie estime que “la crise ukrainienne masque le revers français au Mali”, dans un entretien le 22 février, à moins de deux mois de l’élection présidentielle française.* La France a longtemps encouragé la désescalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine et défendu les accords de Minsk. Emmanuel Macron a-t-il […]

L’article “La crise ukrainienne masque le revers français au Mali” estime le politologue Bertrand Badie est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
Spécialiste des relations internationales, Bertrand Badie estime que “la crise ukrainienne masque le revers français au Mali”, dans un entretien le 22 février, à moins de deux mois de l’élection présidentielle française.*

La France a longtemps encouragé la désescalade des tensions entre la Russie et l’Ukraine et défendu les accords de Minsk. Emmanuel Macron a-t-il tenu un rôle de médiateur ?

Le pari d’Emmanuel Macron était de jouer un rôle pour tenter la négociation. Il ne s’agit pas de médiation car le terme suppose une équidistance. Or, la France n’est pas en position équidistante entre l’Ukraine et la Russie, ou entre les États-Unis et la Russie. Elle est clairement dans le camp occidental. Les bons offices sont indispensables dans les situations de crise donc il était pertinent de tenter la diplomatie. Son pari était double. Emmanuel Macron a considéré que si Vladimir Poutine faisait des concessions à un partenaire, ce serait davantage à lui qu’à Joe Biden. Le président russe est dans une situation d’affirmation de sa puissance. Il veut montrer qu’il est capable de résister aux pressions américaines. Engager une négociation avec un partenaire européen réputé plus faible était une façon de se renforcer vis-à-vis des États-Unis. Je pense qu’Emmanuel Macron misait là-dessus, et sur la fonction de présidence française de l’Union Européenne, même si elle a du mal à percer dans la conjoncture actuelle. Il n’est pas sûr que la présidence européenne veuille dire quelque chose dans la tête de Poutine qui a toujours marginalisé le fait institutionnel européen.

Cette crise peut-elle justement déstabiliser le statut de la France à la tête de la Présidence du Conseil Européen ? 

Il est extrêmement difficile de jauger les compétences propres d’un chef d’État lorsque son pays assure la présidence européenne. Cette référence, tonitruante au début du mois de janvier, s’est pratiquement effacée du discours politique et diplomatique français. L’idée d’une politique étrangère européenne unifiée est fragile. S’appuyer sur la réputation de leader des vingt-sept quand on sait qu’il y a pratiquement autant de politiques étrangères différentes dans l’Union Européenne ne donne pas beaucoup d’atouts. Vladimir Poutine considère que les sanctions européennes feraient aussi mal à l’Europe qu’à la Russie. Ce type d’analyse n’est pas absurde.

Quel peut être l’impact du conflit sur l’élection présidentielle française ?

Le scrutin est au mois d’avril alors on ne peut pas le savoir, et d’ici là, il peut se passer beaucoup d’événements en moins de deux mois. Il serait présomptueux de prévoir l’impact d’un phénomène dont on ne mesure pas encore l’état à venir dans six ou sept semaines.

Mais est-ce déjà un enjeu de campagne ?

Cette question n’a pas été au centre des déclarations des candidats jusqu’à aujourd’hui. Ce qui est assez surprenant, c’est que la plupart des candidats, de droite ou de gauche, mais surtout de droite, sont plutôt pro-russes et enclins à la bienveillance vis-à-vis de Moscou, comme les deux candidats d’extrême droite Éric Zemmour et Marine Le Pen. Valérie Pécresse, elle, a toujours tenu des propos très nuancés sur le sujet ukrainien, opposés à la solidarité occidentale. Ces propos sont un peu l’héritage de François Fillon que l’on sait ouvertement proche du Kremlin. Finalement, si l’on ajoute Jean-Luc Mélenchon, le camp opposé à la Russie s’amoindrit. Cela favorise Emmanuel Macron pour deux raisons : il est le président en exercice et en cas de tempête, on ne change pas de capitaine. De plus, son discours sur la question ukrainienne est de loin le plus élaboré et le plus documenté parmi tous les candidats. Si cette question vient dominer l’élection présidentielle, ça jouera en sa faveur.

Après les échecs français en Libye ou au Mali plus récemment, la crise ukrainienne est-elle déterminante pour le bilan diplomatique d’Emmanuel Macron ? 

D’un certain point de vue, la crise en Ukraine lui rend service. Le fait que la crise ukrainienne arrive maintenant masque le revers du retrait des troupes au Mali, car le cas du Sahel était véritablement une déconfiture. La crise malienne se trouve occultée par l’affaire ukrainienne. C’est un moyen de faire oublier un échec majeur de la diplomatie macronienne.

A-t-il intérêt à conserver le plus longtemps possible sa double casquette de “président-candidat” ? 

Est-ce que c’est une question d’intérêt ou d’opportunité ? Si les relations internationales venaient à se tendre dans les prochaines quarante-huit heures, l’annonce d’une candidature risquerait de perdre de son effet. Elle prêterait le flanc à la critique, car le président s’occuperait de questions électorales au moment où les choses vont mal. Toute déclaration de candidature, même sobre, implique un travail de préparation, une prise de parole, et quelques effets médiatiques. Tout ceci est bien difficile dans le contexte actuel. Personne ne comprendrait qu’une déclaration de candidature se fasse d’ici la fin de cette semaine.

* Propos recueillis par Rayane Beyly le 22 février 2022, avant l’invasion russe en Ukraine

L’article “La crise ukrainienne masque le revers français au Mali” estime le politologue Bertrand Badie est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/la-crise-ukrainienne-masque-le-revers-francais-au-mali-estime-le-politologue-bertrand-badie/feed/ 0
Endométriose: « Le discours d’Emmanuel Macron est une reconnaissance morale » selon la présidente d’EndoFrance Yasmine Candau https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/endometriose-le-discours-demmanuel-macron-est-une-reconnaissance-morale-selon-la-presidente-dendofrance-yasmine-candau/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/endometriose-le-discours-demmanuel-macron-est-une-reconnaissance-morale-selon-la-presidente-dendofrance-yasmine-candau/#respond Fri, 11 Feb 2022 17:47:30 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=239959 Le 11 janvier, le président de la République lançait une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, maladie de l’appareil génital féminin qui touche une femme sur dix. Les différentes annonces doivent faciliter le parcours de soins, supprimer l’errance médicale, ou financer la recherche et « donnent beaucoup d’espoir » selon Yasmine Candau, présidente de l’association EndoFrance, atteinte […]

L’article Endométriose: « Le discours d’Emmanuel Macron est une reconnaissance morale » selon la présidente d’EndoFrance Yasmine Candau est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>

Le 11 janvier, le président de la République lançait une stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, maladie de l’appareil génital féminin qui touche une femme sur dix. Les différentes annonces doivent faciliter le parcours de soins, supprimer l’errance médicale, ou financer la recherche et « donnent beaucoup d’espoir » selon Yasmine Candau, présidente de l’association EndoFrance, atteinte de cette maladie.

Le Président de la République a dit que l’endométriose est “un problème de société, et non un problème de femmes”. Ces mots vous ont-ils touchée ?

Totalement. Ces mots ont été très émouvants. On a reçu beaucoup de messages de femmes qui étaient émues d’entendre le Président parler de notre maladie. Beaucoup ont l’impression d’être enfin reconnues dans leur souffrance. Il y a eu de la réjouissance et un grand soulagement. Il était temps d’agir. Encore aujourd’hui, des présidentes d’associations européennes nous félicitent. Elles souhaitent que la même chose soit faite chez elles. Ce discours est une reconnaissance morale pour les femmes.

Le plan du Gouvernement prévoit d’investir dans la recherche contre la maladie. Cette perspective vous redonne t-elle espoir ?

Toutes les annonces vont dans le bon sens et donnent beaucoup d’espoir. On sait que ça prendra du temps. La prise de conscience arrive déjà tardivement, donc mettre les choses en œuvre prendra du temps. Mais soyons optimiste: il y a enfin une prise de conscience sur la nécessité d’agir. La recherche est un point important car tant que les origines de cette pathologie ne seront pas comprises, elle sera toujours difficilement diagnostiquée.

Lorsque l’on est atteinte d’endométriose, quels sont les problèmes posés par le parcours de soins ?

C’est ce que l’on appelle l’errance médicale. Aller d’un médecin à un autre sans vraiment savoir quoi faire. Une femme touchée par cette maladie est souvent livrée à elle même. Le travail de nos bénévoles consiste à aider ces personnes qui ne savent plus où aller et qui sont à bout de souffle dans leur prise en charge. Le plan gouvernemental prévoit justement de travailler sur ce problème, avec la mise en place des filières de soins par région. Le but sera de flécher le parcours de soins. Grâce à cela, les équipes qui travaillent sur l’endométriose seront mieux visibles par les patientes, médecins généralistes, sages-femmes, et gynécologues de villes.

Depuis sa création en 2001, comment votre association EndoFrance a-t-elle évolué ?

En vingt ans, elle a surtout évolué par rapport au nombre de bénévoles et d’adhérents. En juin 2021, nous avions 120 bénévoles et 2650 adhérents à jour de cotisation, répartis sur toute la France. Les missions restent les suivantes: soutenir, informer, agir. Soutenir les personnes atteintes d’endométriose et leur entourage, informer le grand public sur la maladie, et agir auprès des pouvoirs publics et des professionnels de santé pour améliorer le parcours de soin des personnes atteintes d’endométriose. L’année dernière, nos bénévoles ont réalisé plus de trois-cent actions, en visioconférence, certes, avec le contexte de crise sanitaire. Le but est de continuer à échanger avec les couples et les femmes atteintes. Informer le public par des conférences et des tables rondes avec des professionnels de santé pour apporter des informations fiables. L’association a aussi beaucoup agi avec les équipes ministérielles pour faire des préconisations afin d’élaborer la stratégie nationale annoncée par Emmanuel Macron.

Votre association travaille-t-elle en réseau avec d’autres organismes similaires comme ENDOmind ou Info Endométriose ? 

Nous avons travaillé avec ces associations auprès des équipes ministérielles. Chacune apporte son point de vue et son positionnement. Chez EndoFrance, nous sommes vraiment au contact des patientes avec la mission de les soutenir. L’année dernière, nous avons répondu à près de 50 000 mails pour mener une action de terrain et de proximité. Ce n’est pas forcément le cas d’ENDOmind qui agit plus avec une fonction lobbying aux côtés des parlementaires. On se complète et on essaie de travailler main dans la main pour la même cause. 

La marraine d’EndoFrance est l’actrice Laetitia Milot mais l’association a également un parrain, Thomas Ramos, joueur de rugby professionnel au Stade Toulousain. Est-il important pour vous d’impliquer les hommes pour mieux sensibiliser ?

Bien sûr ! Lors des premières réunions faites par EndoFrance, c’était du 100% féminin. Petit à petit, on a vu arriver un conjoint, un papa, un frère, un ami qui viennent chercher l’information et essayer de comprendre la maladie. Ils accompagnent surtout un être cher dans son combat quotidien. C’est ce qu’a fait Thomas Ramos lorsqu’il nous a contactés pour nous expliquer que sa future femme était atteinte d’endométriose et que c’était compliqué au quotidien. Lui et sa compagne ne savaient pas vers quoi ils allaient. Son ambition est de changer le regard des hommes sur cette maladie, et montrer qu’ils ont un rôle à jouer pour mieux accompagner. Thomas Ramos nous aide à sensibiliser le monde du sport, qui est un milieu que l’on ne toucherait pas forcément sans lui. 

Quelles sont les prochaines perspectives pour votre association ?

Avoir plein de nouvelles bénévoles ! (rires) On a besoin de soutien dans toutes les régions pour répondre à la demande face à une maladie qui touche une femme sur dix. Ça représente beaucoup de travail d’agir quotidiennement pour soutenir les autres, sachant que nous sommes nous-mêmes atteintes d’endométriose. Le comité de pilotage national fera avancer les choses dans le bon sens. Nous allons y veiller. 

L’article Endométriose: « Le discours d’Emmanuel Macron est une reconnaissance morale » selon la présidente d’EndoFrance Yasmine Candau est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/endometriose-le-discours-demmanuel-macron-est-une-reconnaissance-morale-selon-la-presidente-dendofrance-yasmine-candau/feed/ 0
Hausse tarifaire du papier : l’adaptation délicate de la presse et de l’édition https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/hausse-tarifaire-du-papier-ladaptation-delicate-de-la-presse-et-de-ledition/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/hausse-tarifaire-du-papier-ladaptation-delicate-de-la-presse-et-de-ledition/#respond Thu, 20 Jan 2022 17:56:17 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=239897 En 2021, les prix du papier avaient augmenté de 10 à 15%. Si toutes les filières ne sont pas touchées de la même manière par cette crise financière, les secteurs de la presse écrite et de l’édition se retrouvent dos au mur. Des délais d’approvisionnement allongés, des fermetures de sites papetiers, et un manque de […]

L’article Hausse tarifaire du papier : l’adaptation délicate de la presse et de l’édition est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
En 2021, les prix du papier avaient augmenté de 10 à 15%. Si toutes les filières ne sont pas touchées de la même manière par cette crise financière, les secteurs de la presse écrite et de l’édition se retrouvent dos au mur.

Des délais d’approvisionnement allongés, des fermetures de sites papetiers, et un manque de matière première difficile à gérer pour les acteurs de la filière graphique. Le phénomène n’est pas nouveau mais depuis l’an passé, les conséquences de la pénurie de papier sont décuplées avec la crise sanitaire. Les différentes périodes de confinement et l’incertitude d’une situation inédite ont conduit à une production ralentie dans les usines, une accélération du commerce en ligne, et des changements d’usage. « En 2021, les délais de livraison se sont multipliés par trois. Les tensions restent fortes sur le secteur de l’impression et de l’écriture. Mais beaucoup moins sur le papier d’hygiène par exemple », confie Ariane Guillemin, responsable affaires publiques et communication du syndicat COPACEL (Confédération française de l’industrie des papiers, cartons et celluloses). L’intéressée bat en brèche le terme de « pénurie », repris en boucle par les médias : « Le terme est excessif. Il n’y a pas un manque complet, même pour le papier d’impression qui est plus durement touché ». Pas de pénurie d’après la syndicaliste, mais de sérieux doutes chez les professionnels des médias et de l’édition.

« Un coup de grâce économique »

Chez certains titres de PQR (presse quotidienne régionale), notamment ceux qui n’ont pas entamé leur transition vers le numérique, le contexte est pesant. Pierre Petillault, directeur de l’APIG (Alliance de la presse d’information générale), rappelle l’impact de cette crise : «Globalement, la presse n’est pas dans un état de croissance des revenus et du chiffre d’affaires. Toute augmentation des coûts fait donc diminuer le bénéfice. Certains titres ont basculé vers le numérique, d’autres sont très peu numérisés. La situation actuelle est un coup de grâce économique pour ceux qui reposent beaucoup, voire essentiellement sur le papier ».
Sur ses 300 membres, l’APIG compte plus de 225 titres, le plus souvent des TPE-PME, qui n’ont pas amorcé leur désengagement du papier. Autant de journaux qui, à leur échelle respective, paient un lourd tribut à la pénurie. « La fonction lobbying de l’Alliance permet de sensibiliser l’opinion, la presse, les pouvoirs publics . Encore faut-il que les pouvoirs publics aient des leviers pour remédier à la pénurie » affirme Pierre Petillault.

Des choix orientés vers certaines filières

Contrairement au secteur graphique, les secteurs de l’emballage et du
conditionnement s’étaient maintenus en 2020 (source : COPACEL).

En 2020, selon les données du bilan COPACEL, les usages graphiques avaient déjà chuté de 26,7% en un an. Ils ne représentaient plus que 17% de la production nationale de papier. A
l’inverse, l’emballage et le conditionnement se maintenaient à une activité stable (-0,4% de variation en un an). Pour Pierre Petillault, « le choix d’orienter la pâte à papier recyclé vers la filière du carton plutôt que vers celle du papier journal est un facteur de cette pénurie, difficile à objectiver». Favorisé par le e-commerce, le carton continue son essor, a contrario du papier journal en chute libre. Et Ariane Guillemin d’ajouter : « Certaines de nos entreprises étaient spécialisées sur l’impression et l’écriture. Elles entament aujourd’hui des projets de conversion de leurs machines pour faire de l’emballage carton, où la demande est très élevée ».

Pas d’accalmie avant la fin du 1er trimestre 2022

A l’approche des fêtes de fin d’année, beaucoup de personnes se demandaient même s’il y aurait des livres à mettre sous le sapin à Noël. Mais d’après le rapport 2020-2021 du SNE (Syndicat National de l’Edition), les pertes financières enregistrées par les éditeurs restent modérées, avec une baisse de 2,36% du chiffre d’affaires. Selon la taille des structures, il est plus ou moins facile de se réorganiser. Chez la maison d’édition Gründ Jeunesse par exemple, aucun livre ne manquait en décembre. L’éditrice Chantal Janisson le confirme : « Il y a d’abord eu un sentiment d’inquiétude chez les éditeurs. Nous anticipons encore le plus possible pour commander nos papiers, en prévoyant des délais conséquents pour l’impression. En fin d’année dernière, tous nos ouvrages étaient livrés à temps ». L’édition et la presse doivent toutefois continuer à s’adapter : « Le décalage des délais de livraisons va encore durer. Il n’y aura pas d’accalmie avant la fin du premier trimestre 2022 » assure Ariane Guillemin. Et c’est tout le modèle économique de la presse papier qui n’a pas fini d’être remis en cause.

L’article Hausse tarifaire du papier : l’adaptation délicate de la presse et de l’édition est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/hausse-tarifaire-du-papier-ladaptation-delicate-de-la-presse-et-de-ledition/feed/ 0