Timothé GOYAT https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/timothe-goyat/ De la presse écrite au web Journalisme Tue, 16 Feb 2021 13:03:52 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.8.1 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/wp-content/uploads/logo-CYU-1-1-150x150.png Timothé GOYAT https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/author/timothe-goyat/ 32 32 Protocole sanitaire renforcé, visioconférence… les pompes funèbres se réorganisent face au Covid-19 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/protocole-sanitaire-renforce-visioconference-les-pompes-funebres-se-reorganisent-face-au-covid-19/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/protocole-sanitaire-renforce-visioconference-les-pompes-funebres-se-reorganisent-face-au-covid-19/#respond Tue, 16 Feb 2021 13:03:50 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11760 Les pompes funèbres se sont retrouvées en première ligne face à l’épidémie de Covid-19. Elles ont dû s’adapter afin d’accueillir les défunts, protéger les familles endeuillées, ainsi que les employés. Leur protocole sanitaire a été renforcé, du personnel a été recruté pour effectuer un roulement et des retransmissions en direct des cérémonies funéraires ont été […]

L’article Protocole sanitaire renforcé, visioconférence… les pompes funèbres se réorganisent face au Covid-19 est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
Les pompes funèbres se sont retrouvées en première ligne face à l’épidémie de Covid-19. Elles ont dû s’adapter afin d’accueillir les défunts, protéger les familles endeuillées, ainsi que les employés. Leur protocole sanitaire a été renforcé, du personnel a été recruté pour effectuer un roulement et des retransmissions en direct des cérémonies funéraires ont été mises en place pour pallier aux restrictions.

Protection des clients et des salariés

Les entreprises ont pris des mesures visant à préserver clients et salariés : masques, gants, stylos à usage unique, hygiaphones… Les pompes funèbres qui le pouvaient ont également mis en place des QR Codes pour les registres de signatures et limiter les contacts.

Les rendez-vous en agence sont limités à trois personnes, dont le conseiller funéraire. « Maintenant, on est à 3 dans 15m2. Moins il y a de personnes, mieux c’est », raconte Baptiste Santilly, gérant de l’entreprise de pompes funèbres du même nom.

Les pompes funèbres ont dû revoir le protocole sanitaire afin d’accueillir les personnes décédées du Covid-19. Elles ont redoublé de vigilance sur la désinfection, avec un nettoyage systématique des cercueils, poignées et couvercles.

« Un décès dû au Covid, c’est une double housse, une mise en bière immédiate. C’est une préparation de cercueil immédiate qu’on amène à la maison de retraite ou à l’hôpital », détaille-t-il au sujet du protocole.

Une activité bousculée

Les pompes funèbres Santilly disposent de neuf agences réparties en Île-de-France et ont été très touchées. Ils ont recensé près de 400 décès dus au Covid-19 dans leurs établissements situés en Seine-Saint-Denis sur la période allant du 20 mars au 20 avril. Soit une multiplication par quatre du nombre de décès.

Pour gérer cet afflux, ils ont fait appel à davantage de personnel, « J’ai embauché 1 à 2 personnes » pour permettre un meilleur roulement. « Moi qui suis du côté administratif, là en l’occurrence, j’étais sur la préparation de cercueils. Parce qu’on avait 20-25 convois par jour, c’était énorme », raconte-t-il.

Certains établissements ont atteint des points de saturation dans les chambres funéraires et ont réorganisé leurs espaces. « Toutes les sociétés de pompes ont arrêté de compter le nombre de places de leurs chambres funéraires en place, mais en m². On a triplé, si ce n’est quadruplé notre capacité d’accueil. Avec toujours un espace réfrigéré pour les décès ‘classiques’ », explique Gautier Caton, porte-parole de la CPFM (Confédération des Pompes Funèbres et de la Marbrerie).

Le manque d’espace a donné lieu à des situations ubuesques. Au début de l’épidémie, un entrepôt funéraire avait été mis en place à Rungis pour que les funérariums, qui n’avaient pas le choix, y amènent les défunts. Le service était payant au départ, avant de devenir gratuit deux semaines plus tard, suite à la polémique suscitée.

Les pompes funèbres Santilly ont voulu éviter à tout prix d’en arriver-là pour que les familles endeuillées n’aient pas à vivre cela. « Avec l’accord de la Préfecture, on avait pu avoir des camions frigorifiques et entreposer certains cercueils quand on avait un manque de places. Ce qui permettait de ne pas les amener à Rungis », confie-t-il.

Retransmission en direct des cérémonies funéraires

Les obsèques étant limitées à un cercle restreint de 30 personnes, il a fallu s’adapter. Des établissements ont mis en place des retransmissions des cérémonies en direct pour permettre à un maximum de personnes d’y assister.

Une disposition compliquée à mettre en place d’un point de logistique, mais qui a été une réussite. « Le tour de force est d’avoir réussi à communiquer à 200 personnes le lien pour l’événement en 3 jours, ce qui n’est pas commun », souligne Gautier Caton. Il estime qu’entre 35 à 40 000 personnes ont assisté aux cérémonies en direct, offertes par les établissements Caton.

Si certains ont opté pour ce dispositif coûteux et compliqué à mettre en place, d’autres n’ont pas eu le temps de prendre les dispositions nécessaires. Baptiste Santilly explique qu’ils ont fait de leur mieux : « On prenait une vidéo du départ qu’on mettait sur une clé USB qu’on remettait ensuite à la famille. Les gens étaient très contents ». Même s’il estime que la retransmission en direct aurait été idéale.

L’article Protocole sanitaire renforcé, visioconférence… les pompes funèbres se réorganisent face au Covid-19 est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/protocole-sanitaire-renforce-visioconference-les-pompes-funebres-se-reorganisent-face-au-covid-19/feed/ 0
Comment le « bâtonnage » détruit le journalisme https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/comment-le-batonnage-detruit-le-journalisme/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/comment-le-batonnage-detruit-le-journalisme/#respond Mon, 11 Jan 2021 09:00:00 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11326  « Bâtonner : comment l’argent détruit le journalisme » est un essai de la journaliste Sophie Eustache, publié en mars 2020 aux éditions Amsterdam. Dans cette enquête, la journaliste au Monde Diplomatique s’intéresse aux logiques de production au sein des médias. Grâce aux témoignages, portraits de journalistes et sa propre expérience, elle décrit les conséquences de ces logiques […]

L’article Comment le « bâtonnage » détruit le journalisme est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
 « Bâtonner : comment l’argent détruit le journalisme » est un essai de la journaliste Sophie Eustache, publié en mars 2020 aux éditions Amsterdam. Dans cette enquête, la journaliste au Monde Diplomatique s’intéresse aux logiques de production au sein des médias. Grâce aux témoignages, portraits de journalistes et sa propre expérience, elle décrit les conséquences de ces logiques sur l’exercice du métier de journaliste.

En quoi consiste le « Bâtonnage » ? Ce terme signifie le fait de copier-coller une dépêche d’agence de presse, de la retoucher un minimum en ajoutant une citation ou quelques informations complémentaires, puis de la publier au plus vite sur le site web.

Le fléau du journalisme : copier, coller, et on recommence

Il n’est pas étonnant de voir des dizaines de médias partager une même information presque au même moment, cela arrive même plusieurs fois par jour. Ce suivisme des médias est expliqué en grande partie par le « bâtonnage » de l’information.

Une fois qu’une rédaction reçoit une dépêche importante via une des multiples agences de presse, celle-ci va se dépêcher de la republier sur son site pour apparaître en première dans les recherches Google.

Et cela, en y agrégeant des informations dans le but de coller à la ligne éditoriale, pour contextualiser ou encore pour se démarquer des autres médias qui vont reprendre la même information par la suite.

Un des points mis en exergue dans son enquête concerne le fait que malgré le rythme de production intense imposé dans certaines rédactions, les résultats ne sont pas forcément concluants. Même si un journaliste desk doit réaliser entre 6 et 15 papiers par jour, en bâtonnant à foison des dépêches AFP ou Reuters, les abonnés ne suivent pas toujours. Qui dit baisse de l’audience, dit baisse des recettes publicitaires.

La recherche de clicks et d’audience

Comme le décrit Sophie Eustache, le bâtonnage est lié à une logique productiviste. Une rédaction va chercher à avoir le maximum de clicks possibles sur ses articles, générer des interactions sur ses réseaux sociaux et amener du trafic sur le site. L’idée est d’avoir de l’audience pour vendre ensuite des encarts publicitaires, et générer plus de profits. Une logique marchande en soi et qui s’applique à bien d’autres domaines.

La recherche d’audience peut parfois amener à des situations incongrues. « Parfois, nous mettions à jour un article, sans apporter d’informations importantes, en espérant le faire remonter dans Google Actualités », explique Olivier, qui a travaillé au desk de La Tribune, au sujet de la pression autour de l’audience.

Le but des journalistes, ou plutôt des propriétaires des médias, n’est plus d’informer les lecteurs et lectrices en priorité, mais bien de satisfaire des algorithmes capricieux. De plaire aux Google, Facebook et consorts avec des articles SEO (Search Engine Optimisation) – optimisés pour les moteurs de recherche- qui ont des mots-clés pertinents, pour se retrouver en haut du panier dans Google Actualités. Pendant quelques heures seulement…

L’argent est le nerf de la guerre

Cette logique mène à une transformation de la manière de fabriquer l’information et à une augmentation de l’espace donné aux publicitaires.

Elle cite entre autres exemples sa propre expérience qui lui a valu d’entendre qu’il fallait « agrandir cet inventaire (espace publicitaire disponible, NDLR), c’est-à-dire produire des articles, pas tant pour informer le lecteur, mais pour ouvrir de nouveaux espaces publicitaires ».

Cette méthode de fonctionnement est très en vue depuis l’apparition des médias d’info-divertissement tels que Konbini ou Melty, qui ont construit leur modèle économique sur la fabrication de contenus sponsorisés, avec des « papiers calibrés pour les réseaux sociaux et les moteurs de recherche ». Les liens entre informations et publicités s’entremêlent et il devient difficile pour les abonnés de voir les différences.

L’argent est le nerf de la guerre dans le monde du journalisme. Elle rappelle ainsi que « Internet a redistribué les revenus publicitaires, monopolisés par les géants américains du web, et attisé ainsi la quête d’audience ».

Ralentir la cadence

Sophie Eustache dépeint dans les 110 pages de son enquête un tableau du métier du journalisme qui paraît affligeant. Mais c’est par ce biais-là qu’on se rend compte de ce qui ne va pas dans les rédactions. Notamment de cette logique de production de l’information à la chaîne, avec une trop grande place accordée au brandcontent (contenu produit par ou pour une marque), le besoin de produire une quantité d’articles dans un temps limité ou encore le peu de considérations envers les journalistes.

La journaliste met en avant le nécessaire ralentissement de la machine. Les journalistes ont besoin de lenteur, de plus de temps pour approfondir les sujets et éviter les erreurs commises par manque de temps ou encore les fake-news. Mais pour ce faire, il faudrait également augmenter les moyens pour celles et ceux qui souhaitent encore faire du journalisme et non du « bâtonnage », qui détériore ce beau métier.

L’article Comment le « bâtonnage » détruit le journalisme est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/comment-le-batonnage-detruit-le-journalisme/feed/ 0
Confinement Acte II : La mise à l’écart de la culture https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/confinement-acte-ii-la-mise-a-lecart-de-la-culture/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/confinement-acte-ii-la-mise-a-lecart-de-la-culture/#respond Sat, 05 Dec 2020 16:44:15 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11096 « Je suis en colère plus qu’autre chose ». C’est ce qu’a ressenti Mathilde Flament-Mouflard intermittente du spectacle et ce que ressent le monde de la culture, à l’encontre d’un gouvernement qui les a délaissés pendant ce second confinement, débuté le 29 octobre. Le monde de la culture dans son ensemble a eu le sentiment d’être oublié […]

L’article Confinement Acte II : La mise à l’écart de la culture est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
« Je suis en colère plus qu’autre chose ». C’est ce qu’a ressenti Mathilde Flament-Mouflard intermittente du spectacle et ce que ressent le monde de la culture, à l’encontre d’un gouvernement qui les a délaissés pendant ce second confinement, débuté le 29 octobre.

Le monde de la culture dans son ensemble a eu le sentiment d’être oublié lors de ce second confinement. Une mise à l’écart de la société, provisoire, qu’ils comprennent au vu du caractère non-essentiel des cinémas ou théâtre dans cette crise sanitaire, mais qu’ils trouvent incohérente.

« C’est rageant »

Mathilde regrette le manque de cohérence dans les prises de décisions : « Je suis en colère plus qu’autre chose.On voit toutes les solutions possibles, mais on ne sait pas à qui s’adresser pour les donner et on a l’impression qu’elles ne seraient même pas entendues », déplore-t-elle. Avis partagé par Clémentine Malandin, comédienne, qui considère la fermeture des lieux culturels rageante, alors que les « conditions sanitaires étaient très bien respectées jusqu’à présent ».

« Beaucoup de théâtres se sont arrangés pendant le couvre-feu pour jouer plus tôt. Là, pendant le confinement, c’est très contraignant. On a l’impression de ne pas être considéré, on ne voit pas notre ministre de la Culture », souligne Mathilde. Avant d’ajouter : « On ne peut pas jouer dans une salle de spectacle où il y a la distanciation sociale mise en place avec une jauge baissée de 50 %. Mais par contre on peut prendre le train où tout le monde est côte à côte sans nettoyage entre les changements de personnes. Alors que dans une salle de spectacle, c’est le cas ».

Un manque de considération de la part de l’État

Pour Clémentine, la mise à l’écart de la culture a été blessante. « C’est hyper douloureux. On demande juste une reconnaissance de ce qu’on est. J’ai l’impression qu’on est juste des saltimbanques, un peu irresponsables. », constate-t-elle, désemparée vis-à-vis de cette situation.

Une reconnaissance qui passe également par la compréhension de cette profession. Mathilde est régulièrement confrontée à la question « Quel est ton métier ? ». La réponse est difficile à donner puisque l’intermittence du spectacle comporte une multitude de métiers. « C’est important de dire qu’intermittent ne veut pas dire chômeur. J’en ai douze à la fois. Je suis comédienne, metteuse en scène, chargée de production. Hier sur le tournage que j’ai fait, j’ai passé quatre heures à faire un costume, c’est habilleuse, costumière. », résume-t-elle.

Cette absence de considération ne date pas du second confinement. Elle s’est notamment ressentie lors de la visioconférence d’Emmanuel Macron avec les acteurs de la culture le 6 mai 2020. Une situation qui a marqué l’intermittente : « Il nous avait dit ‘’d’enfourcher le tigre’’ et d’aller ‘’chercher ce qui va lui permettre -la culture- de survivre : du fromage, du jambon’’. On avait envie de dire que ce n’est pas parce qu’on fait de la culture qu’on ne peut pas nous parler comme on parle au monde de la finance »,se souvient-elle.

Une saison potentiellement bouchée

Les intermittents du spectacle veulent reprendre le chemin des répétitions, voir le public pleurer, rire, réagir à leurs représentations. « On ne demande que ça de travailler. Ça fait longtemps qu’on n’a pas vu le public, l’adrénaline manque », résume Mathilde. Les troupes risquent pourtant de se retrouver face à une pénurie d’offre au moment de proposer leurs spectacles pour la saison prochaine.  

La programmation de l’année prochaine va en grande partie concerner les reports de la saison 2020-2021, dus au Covid-19. « C’est compliqué, car on ne sait pas quels lieux sont complets et lesquels ont encore de la place. On travaille plus sur 2022-2023, alors qu’en temps normal, on serait en train de prévoir la saison prochaine », analyse-t-elle.

Si les salles de spectacles publics et privées sont complètes, les artistes vont devoir trouver des alternatives pour survivre. « Je vais sûrement animer des goûters d’anniversaire ou faire des trucs d’administrations dans le théâtre. On n’est pas là à 100 % à s’éclater, mais on le fait avec autant de sérieux que les choses qu’on aime. J’en ai marre que les gens pensent que parce qu’on est artiste, on est là tout le temps à s’éclater », précise Clémentine, qui espère retrouver la scène rapidement.

La lumière au bout du couloir

Alors qu’il avait omis de parler du monde culturel lors de sa précédente allocution, Emmanuel Macron a veillé à ne pas reproduire la même erreur ce mardi 24 novembre. « Nous soutenons tous les acteurs de la culture, à qui, je le sais, nous avons tant demandé, mais qui ont tenu, créé, innové, su trouver de nouveaux publics dans ce contexte si difficile. Nous avons besoin d’eux », a vanté le chef de l’Etat dans son discours.

Nombreux sont ceux, dans le monde du spectacle, à avoir demandé une réouverture des lieux culturels, considérés « comme non-essentiels ». Le discours prononcé par le président de la République est un début de soulagement pour les professionnels. Les musées, les salles de spectacle vont devoir attendre le 15 décembre pour pouvoir accueillir du public.

L’article Confinement Acte II : La mise à l’écart de la culture est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/confinement-acte-ii-la-mise-a-lecart-de-la-culture/feed/ 0
Médias en Seine : Les éditeurs français désireux de développer des partenariats commerciaux avec les GAFA https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/medias-en-seine-les-editeurs-francais-desireux-de-developper-des-partenariats-commerciaux-avec-les-gafa/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/medias-en-seine-les-editeurs-francais-desireux-de-developper-des-partenariats-commerciaux-avec-les-gafa/#respond Wed, 25 Nov 2020 09:30:28 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=11053 Lors de la conférence « Éditeurs et GAFA, peut-il y avoir un partenariat gagnant ? », organisée par Médias en Seine le jeudi 18 novembre, les éditeurs français se sont montrés optimistes vis-à-vis des futurs accords commerciaux avec les géants de la tech. Les relations entre la presse et les GAFA (Google, Amazon Facebook et Apple) prennent un […]

L’article Médias en Seine : Les éditeurs français désireux de développer des partenariats commerciaux avec les GAFA est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
Lors de la conférence « Éditeurs et GAFA, peut-il y avoir un partenariat gagnant ? », organisée par Médias en Seine le jeudi 18 novembre, les éditeurs français se sont montrés optimistes vis-à-vis des futurs accords commerciaux avec les géants de la tech.

Les relations entre la presse et les GAFA (Google, Amazon Facebook et Apple) prennent un virage décisif. Le géant Américain Google a annoncé le jour même du festival des médias avoir signé un accord avec des journaux français afin de rémunérer l’utilisation de leurs contenus.

Une première mondiale pour les éditeurs de la presse quotidienne et magazines que sont Le Monde, Courrier International, L’Obs, Le Figaro, Libération et L’Express. L’accord s’inscrit dans le cadre de la législation européenne sur les droits voisins.

Un tournant historique

« Nous sommes à une époque véritablement historique, on est actuellement en train de renégocier les termes de la compensation concernant l’utilisation de notre contenu », a souligné d’emblée David Chavern, PDG de la News Media Alliance qui regroupe 2 000 groupes de presse journaux américains, au cours de l’événement, ajoutant que la « nouvelle administration Biden sera encore plus agressive dans ces domaines-là. (…) C’est évident que ça ne plaît pas aux principales plateformes techno. Parce qu’elles vont devoir commencer à payer le contenu comme on paye à l’heure actuelle pour la musique ».

Le PDG de l’Agence France Presse Fabrice Fries a affirmé être « optimiste » quant aux relations avec les GAFA et l’agence de presse : « On sent depuis quelques mois un changement d’attitude des plateformes qui se font à l’idée de rémunérer les contenus ». Le contrat signé ce jour-là est la preuve même du changement de position de Google, qui accepte désormais de rémunérer les éditeurs de presse pour leurs contenus (vidéos et photos) dans le cadre du droit voisin.

Les GAFA à la recherche de qualité

Cette nouvelle position, le directeur numérique du groupe Bayard Presse Philippe Colombet l’a expliqué, par l’appétit qu’ont les plateformes « pour les contenus de qualité », produits par les éditeurs de presse. Il a estimé qu’il « faut que le journalisme soit financé, et si une loi permet de favoriser la création d’emplois durables, pourquoi ne pas utiliser ces outils également ? ».

Le PDG de l’AFP compte bien faire des plateformes ses principaux clients dès l’année prochaine. « Compte tenu de la taille et des discussions en cours avec les plateformes, l’objectif est de doubler notre chiffre d’affaires, soit 20 millions d’euros. Avec l’idée que Facebook et Google comptent parmi nos principaux clients », a déclaré Fabrice Fries. D’autres représentants de magazines ou encore l’AFP vont également vouloir négocier avec les plateformes. Nul doute que ces accords seront scrutés de près et donneront des idées aux autres pays de l’Union européenne et au-delà.

L’article Médias en Seine : Les éditeurs français désireux de développer des partenariats commerciaux avec les GAFA est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/medias-en-seine-les-editeurs-francais-desireux-de-developper-des-partenariats-commerciaux-avec-les-gafa/feed/ 0
Moniteur d’auto-école : « Si ça dure encore, on risque de mettre la clé sous le paillasson » https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/moniteur-dauto-ecole-si-ca-dure-encore-on-risque-de-mettre-la-cle-sous-le-paillasson/ https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/moniteur-dauto-ecole-si-ca-dure-encore-on-risque-de-mettre-la-cle-sous-le-paillasson/#respond Tue, 24 Nov 2020 19:08:31 +0000 https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/?p=10993 Avec le deuxième confinement, l’incompréhension règne dans les auto-écoles. Les cours de conduite ne sont pas maintenus, mais les candidats au permis peuvent passer l’examen. Aux Lilas (Seine-Saint-Denis), Alex Benzina, moniteur dans l’auto-école Azur Permis dénonce l’incohérence des mesures prises par le gouvernement. Depuis que le deuxième confinement a commencé, le 29 octobre, les auto-écoles […]

L’article Moniteur d’auto-école : « Si ça dure encore, on risque de mettre la clé sous le paillasson » est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
Avec le deuxième confinement, l’incompréhension règne dans les auto-écoles. Les cours de conduite ne sont pas maintenus, mais les candidats au permis peuvent passer l’examen. Aux Lilas (Seine-Saint-Denis), Alex Benzina, moniteur dans l’auto-école Azur Permis dénonce l’incohérence des mesures prises par le gouvernement.

Depuis que le deuxième confinement a commencé, le 29 octobre, les auto-écoles prennent leur mal en patience. Alex, moniteur aux Lilas, est actuellement en chômage technique et reste cloîtrés chez lui en attendant les nouvelles mesures gouvernementales. « Cette période est très dure, on est fermé actuellement, nous ne sommes pas considérés comme étant vitaux. C’est chômage technique pour l’instant et on attend des nouvelles le 1er décembre pour savoir si on reprend ou pas », témoigne-t-il.

L’incohérence du gouvernement

Le moniteur dénonce le manque de logique du gouvernement. « Au début, on nous a dit que les examens étaient maintenus, donc on était content parce qu’au moins on pouvait rester ouvert et on pouvait continuer à travailler et former nos élèves. Sauf que le lendemain, on a appris que cela concernait seulement les examens et que les auto-écoles n’avaient plus le droit de pratiquer leur métier », explique-t-il.

Leur rôle se cantonne, dans le cas où les auto-écoles le souhaitent, d’inscrire les élèves à l’examen du permis pendant cette période. Une affaire ubuesque au vu du manque de préparation des élèves : « Vu qu’on ne pouvait pas les préparer pour les examens, on a dû rendre toutes nos places d’examens au gouvernement », regrette-t-il.

Leur principale incompréhension provient du fait qu’un élève est autorisé à passer son permis en compagnie de trois personnes dans une voiture, mais il ne peut pas continuer l’apprentissage de la conduite avec son moniteur. Une situation qu’il déplore : « Pourquoi quand on donne des cours, on ne peut pas être tout seul avec l’élève ? Alors que l’inspecteur passe toute la journée avec des élèves différents toutes les demi-heures, avec des moniteurs derrière en plus. Il y a donc plus de risques de contamination ».

« On commençait à sortir la tête de l’eau »

Les leçons du premier confinement n’ont pas été assimilées selon lui : « On commençait à peine à sortir la tête de l’eau que là, on se retrouve avec un deuxième confinement. », explique-t-il. Avant d’ajouter « Si ça dure encore, on risque de mettre la clé sous le paillasson. On est toujours considéré comme la 5e roue du carrosse, on ne sait pas de quel côté on se trouve, si on est utile ou non. »

Les centres de code ne sont pas fermés pendant le confinement. « Si on nous avait prévenus avant on aurait pu mieux nous organiser avec les élèves pour organiser du code en ligne pour qu’ils puissent continuer à se former. Seuls ceux qui disposaient du code en ligne avant le confinement peuvent toujours y accéder, mais ceux qui faisaient le code en présentiel ne peuvent pas. », affirme Alex.

Pourtant, tout était mis en place pour assurer une protection totale aux élèves et moniteurs de l’auto-école Azur Permis. Notamment en ce qui concerne la désinfection des véhicules. Le masque était obligatoire, toutes les commandes touchées par les élèves étaient désinfectées et la voiture aérée à la fin de chaque leçon. Même programme pour les salles de codes, limitée à 6 personnes pour respecter la distanciation sociale et ouverture des fenêtres pour aérer la salle.

« Malheureusement le nerf de la guerre, c’est l’argent »

N’ayant pas pu s’entraîner depuis le second confinement, les élèves qui devaient passer leur permis avant le second confinement risquent d’autant plus d’être pénalisés pour la suite. Comme le souligne Alex, leurs élèves risquent de ne pas le passer avant d’avoir pris de nouveaux cours : « Déjà une semaine sans leçon de conduite, on perd beaucoup. Mais là ça va faire un mois. Quand les élèves avec qui on avait bien avancé vont revenir, il va falloir les remettre dans le bain, qu’ils reprennent des habitudes. Ça les pénalise, c’est plus de dépenses pour eux. Malheureusement le nerf de la guerre, c’est l’argent. »

Selon lui, les auto-écoles en ligne ou les Permis Malins sont les seuls à véritablement tirer profit de la situation. Les permis malins permettent de compléter la formation auto-école à moindre coût avant de passer le permis en candidat libre. Celui-ci peut louer un véhiculer à un tarif abordable et doit simplement être accompagné d’un proche titulaire du permis depuis cinq ans.

« Ils avaient une grande liste d’attente au niveau des permis malins, avec toutes les demandes de candidats libres. Mais ils ont fait un flop avec le précédent confinement et se sont retrouvés avec une grande liste avec une attente de près de 8 mois pour avoir une date d’examen. Ils ont profité de ce confinement-là pour pouvoir épurer cette liste et mettre le maximum d’élèves en sachant que les auto-écoles n’allaient pas assumer de mettre des élèves qui ne sont pas prêt en examen. », assure-t-il.

Pour Alex, c’est la concurrence qui va profiter de cette période : « Ça fait un moment qu’on pleure. Comme quoi on a optimisé sur le virtuel et non le réel. Ils poussent les gens à aller vers le virtuel, mais il n’y a plus le social, plus la personne en face », analyse-t-il. Au risque d’endommager plus encore, la situation des auto-écoles.

L’article Moniteur d’auto-école : « Si ça dure encore, on risque de mettre la clé sous le paillasson » est apparu en premier sur Master Journalisme - Gennevilliers.

]]>
https://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/moniteur-dauto-ecole-si-ca-dure-encore-on-risque-de-mettre-la-cle-sous-le-paillasson/feed/ 0