Jean-Marie Roche, maraîcher bio et propriétaire d’« Un jardin dans les Vignes » à Saint-Etienne-des-Ouillères (69) a vu ses ventes augmenter durant le premier confinement.

Le local se régale ! Lors du premier confinement national annoncé le 17 mars dernier, les ventes de Jean-Marie Roche ont considérablement doublé : « La clientèle habituelle avait des besoins plus conséquents, explique le maraîcher.Les adultes restaient chez eux et les enfants n’allaient plus à la cantine. Il fallait nourrir les familles !». Au printemps, lui et les autres « petits producteurs » du Beaujolais ont récupéré les ventes de la restauration collective, plus fébrile.

« Je ne me faisais pas plus d’argent »

Contrairement à la concurrence, Jean-Marie Roche a dû anticiper une hausse de la demande : « On ne peut pas produire du jour au lendemain, rappelle-t-il. Les productions se prévoient un an à l’avance ». Pour combler ses manques, le maraîcher bio a procédé à de l’achat-revente chez d’autres agriculteurs : « Même si j’avais plus de travail, je ne me faisais pas plus d’argent. On a fait 50% du chiffre en plus pendant le confinement. Seulement 10% correspondent  à ce que l’on a vraiment gagné ».

Un autre regard sur le local

Indépendant, Jean-Marie possède ses propres terrains. Un avantage sur la concurrence : « J’ai la chance de ne pas dépendre des mairies qui ont interdit les marchés » confie-t-il. Mais dès le retour à la vie « normale », les activités reprennent soudainement leur rythme d’avant. Même si le second confinement ne s’annonce pas aussi prometteur, Jean-Marie Roche reste optimiste quant à l’avenir du local : « Les gens se rendent compte que c’est plus pratique que le supermarché. Le local intéresse de plus en plus ». Parmi sa nouvelle clientèle, des habitants situés à plus de 30 minutes de Saint-Etienne-des-Ouillères, et des anciens urbains : « J’ai eu la visite de trois ou quatre Parisiens venus s’installer dans le Beaujolais après un ras-le-bol de la vie citadine ». La pandémie semble redorer les bienfaits de la campagne. Les tendances changent…